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Les bananiers nous impressionnent par leur silhouette majestueuse et leurs immenses feuilles. Leur présence au jardin crée immédiatement une ambiance luxuriante et exotique, tropicale. La plupart d’entre eux craignent le froid et sont donc à cultiver sous serre ou en intérieur… maisl’on trouve aussi des variétés rustiques, comme le Musa basjoo, permettant de profiter d’un peu d’exotisme au jardin, même dans les régions tempérées. Cependant, en extérieur sous nos climats, il y a peu de chances pour que vous puissiez récolter des bananes ! Dans tous les cas, les bananiers d’ornement ne sont pas cultivés pour leurs fruits, souvent petits et non comestibles, mais pour leur feuillage et leur aspect exotique. Les bananiers rustiques s’adaptent bien à une plantation en extérieur en pleine terre (bien qu’ils puissent aussi être placés en pot en rentrés pour l’hiver), tandis que les espèces tropicales sont plutôt cultivées comme plantes d’intérieur.
Le bananier est une plante luxuriante qui a surtout besoin de chaleur et d’humidité. Il se plaira à un endroit ensoleillé et abrité des vents dominants. Sa plantation s’effectue lorsqu’il n’y a plus de risques de gelées, à partir de mi-mai. Pour ce qui est de l’entretien : protégez-le du froid en hiver, avec plusieurs épaisseurs de voile d’hivernage, ou rentrez-le sous abri s’il est en pot. Le bananier a besoin d’arrosages importants et apports d’engrais réguliers. En général, les bananiers sont des plantes vigoureuses et qui poussent très vite. Ils sont plutôt faciles à cultiver.
Le bananier est une grande vivace herbacée prenant une silhouette arborescente et offrant une végétation luxuriante. Il possède d’énormes feuilles, d’une belle couleur vert tendre ! Les bananiers rassemblent 70 espèces, qui appartiennent au genre Musa. Ils viennent principalement du Sud-est asiatique, où ils poussent en sous-bois et lisière forestière. Le bananier se plait sous les climats chauds et humides ; il est donc surtout cultivé dans les régions tropicales… Mais on trouve aussi des espèces capables de s’adapter à un climat plus froid. C’est le cas par exemple du Musa basjoo. Bien qu’on l’appelle « bananier du Japon », cette espèce est originaire de Chine, où il pousse jusqu’à 3 000 mètres d’altitude. Cela explique sa bonne rusticité (il supporte jusqu’à -12 °C), ce qui en fait le bananier le plus répandu dans les jardins. On trouve également d’autres espèces assez résistantes au froid, comme le Musella lasiocarpa (jusqu’à – 10°C). Les bananiers peuvent aussi être cultivés en véranda, sous serre, ou en appartement, comme plantes d’intérieur. Les espèces tropicales n’aiment pas lorsque les températures descendent en dessous de 10 °C.
La culture des bananiers est très ancienne, puisqu’ils seraient l’une des premières plantes qui fut cultivée par l’Homme. Les bouddhistes en faisaient déjà mention au VIe siècle avant J-C. La culture des bananes arriva en Amérique centrale au début du XVIe siècle, mais s’y développa surtout au XIXe siècle. Les bananes sont aujourd’hui un aliment de base dans de nombreuses régions tropicales. C’est également l’un des fruits les plus consommés en France. En plus de leur intérêt gustatif, les bananes ont d’excellentes qualités nutritives, ainsi que des propriétés médicinales.
Les bananiers (Musa sp.) ont donné leur nom à la famille des Musaceae, dont ils représentent la quasi-totalité des espèces (70 espèces sur 78). Cette famille compte en effet un seul autre genre, Ensete, avec uniquement 8 espèces. Étant très proches, les Ensete sont aussi appelées Bananiers. On considère parfois un troisième genre : Musella (comme le Musella lasiocarpa).
Le bananier aurait été nommé Musa par Linné en hommage à Antonio Musa, le médecin de l’empereur romain Auguste au 1er siècle avant J-C.
Les Ensete ventricosum, ou « Bananiers d’Abyssinie », sont appréciés dans les jardins pour leurs grandes feuilles vertes à nervure centrale rouge, bien qu’assez peu rustiques. Ils sont originaires d’Afrique.
Malgré sa silhouette imposante, le bananier n’est pas un arbre. Il s’agit d’une plante herbacée ; il ne produit pas de bois et ne forme pas un vrai tronc… il est plus juste de le considérer comme une herbe géante que comme un arbre ! Les bananiers sont en effet des plantes monocotylédones, comme les palmiers ou les graminées – et sont donc assez proches des « herbes » qui forment les prairies et pelouses. Les monocotylédones peuvent prendre un port arborescent mais ne sont pas de vrais arbres pour autant.
Les bananiers possèdent donc un pseudo-tronc dressé, que l’on peut appeler « stipe » (comme chez les palmiers), au sommet duquel se déploient des feuilles obliques ou horizontales. Ce pseudo-tronc résulte simplement de l’empilement de la base des pétioles (« tige » portant une feuille), faisant pousser la plante en hauteur.
Les bananiers sont des plantes gourmandes et vigoureuses, qui poussent très rapidement. Le Musa itinerans ‘Mekong Giant’, notamment, a une vitesse de croissance exceptionnelle. Les plus petits bananiers mesurent un mètre de haut, tandis que les plus grands atteignent 5-6 mètres. Dans leur milieu naturel, les bananiers peuvent dépasser 10 m de hauteur. Les bananiers au port compact peuvent facilement être cultivés en bacs.
Il faut attendre au minimum trois ans pour voir le bananier fleurir. Si vous habitez dans une région fraîche, il y a moins de chances pour qu’il fleurisse, et surtout, pour qu’il fructifie. En région méditerranéenne, par contre, il est plus facile d’avoir des fleurs.
Le bananier fleurit en été, vers les mois de juillet-août. La floraison du Musella lasiocarpa dure particulièrement longtemps, souvent plusieurs mois.
Les bananiers offrent alors une grande inflorescence, qui est généralement pendante au bout d’un long et épais pédoncule, mais peut aussi être dressée vers le ciel.
Les inflorescences sont protégées par de larges bractées. Les fleurs sont petites et en forme de tube long et fin. Elles sont de couleur jaune, ou blanc-crème, et sont plus ou moins cachées par les bractées. Les fleurs femelles sont alignées, en haut de l’inflorescence. Ce sont elles qui deviendront, après pollinisation, des bananes. Les fleurs mâles se trouvent en bas et apparaissent plus tardivement.
Chez le Musa basjoo, les bractées sont brunes et protègent de petites fleurs jaunâtres. Cependant, chez d’autres espèces, les bractées prennent de très belles couleurs et donnent à l’inflorescence un aspect décoratif. Ainsi, le bananier rouge, Musa coccinea, porte de superbes inflorescences rouge vif, tandis que le Musa ornata offre une très belle floraison rose. La floraison du Musella lasiocarpa est très différente des autres espèces : l’inflorescence est dressée, jaune vif, avec des bractées rayonnantes.
Dans leur milieu naturel, les bananiers sont pollinisés, entre autres, par les chauve-souris !
Les fleurs des bananiers sont comestibles ! Elles sont appréciées en Asie, et peuvent être consommées crues dans les salades, ou cuites. Elles possèdent de bonnes valeurs nutritives et des propriétés médicinales.
Lorsqu’elles apparaissent, les feuilles sont enroulées en cigare, et se déploient ensuite. La plante porte alors de très grandes et larges feuilles, qui atteignent jusqu’à trois mètres de long ! Les feuilles sont portées par un long pétiole, qui se prolonge sur le limbe en une nervure centrale épaisse et rigide. De chaque côté de celle-ci partent des nervures secondaires, parallèles entre elles, non ramifiées.
Étant très grandes, les feuilles sont fragiles et sont facilement déchirées par le vent. Quelques espèces, comme Musella lasiocarpa, possèdent des feuilles plus petites et moins sensibles au vent.
Ordinairement, les feuilles sont vert clair à moyen. Elles ont une très belle teinte, prenant des nuances jaunes lorsqu’elles sont sous le soleil. Ensete ventricosum ‘Maurelli’ se distingue par son feuillage marqué de rouge sombre, pourpré. Il existe aussi des bananiers au feuillage panaché de blanc. Le Musa ‘Siam Ruby’ possède des feuilles entièrement rouges !
En fin d’année, les feuilles tombent avec le froid, les premières gelées, mais elles réapparaitront au printemps. Les bananiers ont donc un comportement caduc dans les régions au climat tempéré, tandis qu’ils gardent leurs feuilles toute l’année dans les régions chaudes ou s’ils sont cultivés en intérieur.
S’il fait froid, les parties aériennes peuvent disparaitre. Chez le bananier du Japon (Musa basjoo), les feuilles meurent à partir de – 2 °C et les parties aériennes (pseudo-troncs) disparaissent à partir de – 7 °C. Cependant, la souche reste vivante et la plante repartira de la base au printemps. Pour les bananiers peu rustiques, le mieux est de les rentrer sous abri en hiver, et de les sortir en été (les planter dans un massif estival, temporaire, ou les laisser en pot sur une terrasse). Cependant, les espèces tropicales se cultivent plutôt comme des plantes d’intérieur, à des températures qui restent supérieures à 10 °C.
Le bananier est une plante drageonnante. Il possède un rhizome (tige souterraine), qui émet des rejets plus ou moins éloignés de la souche. Il est possible de les prélever pour multiplier la plante. De même, ces rejets prennent le relai lorsque le plant d’origine meurt (par exemple après la floraison, ou en cas de froid).
Sous un climat chaud et humide, les fleurs laissent place à des régimes de bananes. Les bananes sont en général jaunes, allongées et courbées. Cependant, elles peuvent aussi prendre des couleurs surprenantes : vert, rose, violet ou rouge… Elles sont roses et duveteuses chez Musa velutina !
Les bananes que nous consommons n’ont pas de graines. Elles sont donc stériles. Les fruits sont parthénocarpiques, ils apparaissent sans qu’il y ait eu fécondation. Ces bananiers sont donc multipliés de façon végétative. Chez les autres espèces, sauvages ou cultivées comme plantes ornementales, les bananes comportent de nombreuses graines. Leurs fruits ne sont pas vraiment comestibles. Ils sont en général petits, remplis de graines, et fades.
Les bananiers sont monocarpiques : chaque pseudo-tronc ne fleurit qu’une seule fois. Les bananiers meurent après avoir fleuri et fructifié, mais produisent des rejets qui les remplacent.
Le bananier a besoin de chaleur. Plantez-le de préférence en plein soleil, ou à mi-ombre mais avec une luminosité importante. Cependant, si vous le cultivez sous une serre ou une véranda, il est préférable de l’ombrager aux heures les plus chaudes, pour éviter que le soleil ne brûle les feuilles.
Choisissez un endroit abrité du vent, protégé par des murs ou d’autres plantes. Les feuilles du bananier étant très grandes et longues, et constituées de nervures parallèles, le vent a vite tendance à les déchirer. L’idéal est de planter les bananiers contre un mur exposé plein sud : ainsi, ils profiteront d’une situation protégée et chaude.
Le bananier est une plante gourmande, il a besoin d’un substrat riche en matière organique, fertile. Apportez-lui du compost ou du fumier. Si vous le cultivez en pot, il lui faudra de l’engrais.
Bien que le bananier apprécie les sols frais voire humides, il faut le planter néanmoins dans un substrat drainant. Si l’eau stagne, elle risquerait d’asphyxier ou de faire pourrir le système racinaire. Nous vous suggérons d’installer une couche de drainage au fond du trou de plantation.
Le bananier crée une superbe ambiance lorsqu’il est installé au bord d’un point d’eau, d’un bassin ou d’une piscine, par exemple en compagnie de palmiers, de Tetrapanax ou de Gunneras… Dépaysement assuré !
N’oubliez pas que le bananier est une plante imposante, assurez-vous de l’installer à un endroit où il ait suffisamment de place pour bien se développer et étendre son immense feuillage (les feuilles peuvent mesurer jusqu’à trois mètres de long !).
Préférez planter en pot les espèces gélives. Ainsi, vous pourrez facilement abriter votre bananier du froid en le rentrant sous une véranda, et le ressortir dehors pour l’été. Les bananiers originaires de régions tropicales sont plutôt adaptés à une culture en intérieur ou sous une véranda toute l’année. Dans ce cas, évitez de les placer au soleil direct, par exemple derrière une vitre orientée au sud, car cela risquerait de brûler leur feuillage. Installez si nécessaire un ombrage pour les heures les plus chaudes de l’après-midi.
Si vous cultivez votre bananier en pleine terre, attendez la fin du printemps pour le planter, lorsqu’il n’y a plus de risques de gelées, soit à partir de mi-mai. Il faut en effet que les températures se réchauffent avant de l’installer. Sous un climat chaud, ou pour une culture en intérieur, il est possible de le planter toute l’année.
En pleine terre :
Vous pouvez recouvrir la terre avec un paillage au pied de votre bananier.
En pot :
Continuez à arroser plusieurs fois par semaine après la plantation.
Le bananier est une plante gourmande, aussi bien en eau qu’en engrais. En pot, faites un apport d’engrais liquide tous les 15 jours. En pleine terre, n’hésitez pas à apporter du compost ou du fumier. Il faudra également l’arroser de façon fréquente, afin que le substrat reste relativement humide. Nous vous recommandons d’installer un paillage pour que l’eau ne s’évapore pas trop rapidement. Les besoins en eau et engrais sont importants pendant toute la période de végétation, du printemps à l’automne. Réduisez ces apports en hiver, pour ne pas faire pourrir le système racinaire.
Les espèces tropicales, cultivées comme plantes d’intérieur, sont sensibles au froid et ont besoin que la température reste supérieure à 10 °C. De même, pour une culture en intérieur, nous vous suggérons de brumiser régulièrement le feuillage de vos bananiers. L’air des maisons et appartements est souvent trop sec pour eux. Vous pouvez aussi placer des billes d’argile ou des graviers dans une soucoupe, puis y ajouter de l’eau, et installer le pot sur ces graviers. En s’évaporant, l’eau permettra de créer un microclimat avec un taux d’humidité élevé.
Nous vous conseillons de rempoter votre bananier tous les deux ans, au début du printemps. Prenez un pot légèrement plus grand à chaque fois. Vous pouvez aussi effectuer des surfaçages de temps en temps : enlevez un peu de terreau en surface, en grattant le substrat sur quelques centimètres, puis replacez du nouveau terreau à la place.
Les bananiers peuvent être atteints par quelques parasites, surtout lorsqu’ils sont cultivés en intérieur ou sous serre. Vous pouvez notamment voir apparaitre des cochenilles farineuses : de petits insectes de forme ovale et à l’aspect blanc poudreux. Pour vous en débarrasser, vous pouvez utiliser un mélange d’eau, de savon noir, d’huile végétale et d’alcool à brûler, ou, si l’attaque est moins importante, un simple chiffon imbibé d’eau savonneuse. Attention également aux araignées rouges. Vous les éliminerez facilement en pulvérisant de l’eau sur le feuillage. Enfin, les bananiers peuvent être attaqués par les pucerons, et il arrive parfois que les feuilles des jeunes plants soient grignotées par les limaces et escargots.
Les bananiers sont rarement touchés par des maladies. Il faut surtout faire attention aux excès d’humidité en hiver, qui risqueraient de faire pourrir les racines.
→ En savoir plus sur les maladies et parasites des bananiers dans notre fiche conseil
La protection des bananiers contre le froid :
Bien que certaines espèces puissent supporter des températures inférieures à -10 °C, il est préférable de les protéger du froid. Cela aidera la plante à conserver ses parties aériennes (pseudo-tronc). Sous les climats où les hivers sont frais, ou pour la culture de certaines espèces comme Ensete ventricosum, une protection hivernale est indispensable.
Vous pouvez protéger votre bananier en coupant ses feuilles les plus basses, puis installer un grillage autour du pseudo-tronc et le remplir d’une épaisse couche de feuilles mortes ou de paille, afin de l’isoler du froid. Vous pourrez retirer cette protection au printemps.
Si vous le cultivez en pot : sortez le bananier au printemps, lorsque les risques de gelées sont écartés. Rentrez-le en automne. Vous pouvez le laisser en extérieur de fin mai à septembre.
Découvrez aussi nos conseils vidéo pour hiverner les bananiers :
La meilleure technique pour multiplier les bananiers est de prélever les rejets qui apparaissent non loin de la souche principale, après s’être assuré qu’ils possèdent bien des racines. On peut aussi les multiplier par semis.
Le bananier émet des rejets près de la souche, que vous pouvez prélever en les séparant du plant d’origine. Faites-le au printemps, vers le mois de mai.
Si vous avez planté en pot, placez celui-ci à un endroit chaud, à mi-ombre.
Veillez à ce que le substrat reste humide jusqu’à ce que le rejet reprenne sa croissance.
→ Découvrez aussi notre tuto sur la bouture de bananier
La germination peut se produire dans les deux semaines qui suivent le semis, mais elle est parfois bien plus longue, pouvant nécessiter plusieurs mois. Soyez patients.
Veillez à ce que le substrat reste légèrement humide jusqu’à la germination.
Évidemment, le bananier est la plante idéale pour les jardins exotiques ! Il se marie très bien avec d’autres plantes aux énormes feuillages : Gunnera, Tetrapanax, Hosta, Fougères arborescentes, palmiers, ricins… Vous obtiendrez un Jardin-jungle, composé d’une végétation luxuriante. Vous pouvez aussi associer vos bananiers à des Albizzia, Yuccas, et éventuellement à des bambous, pour leur verticalité et leur graphisme. Profitez également du feuillage coloré de certaines graminées, comme les Hakonechloa, Carex comans, Imperata cylindrica ‘Red Baron’… Pour un aspect toujours très sauvage et luxuriant, n’hésitez pas à installer quelques lianes : houblon, akebia, passiflore, bignone, glycine…
Au niveau des floraisons, privilégiez les teintes jaune – orange – rouge : cannas, hedychiums, crocosmias, strelitzia, dahlias… Profitez aussi de la floraison originale des Eucomis ou des fleurs très élégantes des Crinum.
Vous pouvez associer les bananiers avec d’autres fruitiers exotiques ou originaux, peu courants : Kaki, Feijoa, Goji, Kumquat…
N’hésitez pas à placer les bananiers au bord d’un bassin ou d’une piscine, avec d’autres plantes qui créeront un aspect paradisiaque : palmiers, yuccas, phormium, fougères arborescentes… ! Ces plantes vous donneront l’impression d’être en vacances, assurant un dépaysement total ! Pensez à choisir un endroit chaud et protégé du vent.
Vous pouvez intégrer le bananier dans un massif d’été, saisonnier, en le plantant après les dernières gelées et en le déterrant en automne pour le placer sous abri. Composez un massif estival, aux tons chauds, avec des plantes que vous installerez temporairement : bégonias, crocosmias, ipomées à feuillage décoratif, capucines, dahlias, lantana, Cosmos atrosanguineus, zinnia… Dans la même idée, vous pouvez placer le bananier avec d’autres plantes frileuses à rentrer sous une serre ou véranda en hiver (agrumes, strelitzia, etc.)
→ Découvrez d’autres idées d’associations avec le bananier dans notre fiche conseil
Les pseudo-troncs et les feuilles du bananier possèdent des fibres qui peuvent être utilisées pour fabriquer par exemple des cordes, de la pâte à papier, des textiles… Des ingénieurs ont même mis au point un revêtement écologique et très décoratif, obtenu à partir de ces fibres. Le bananier Musa textilis donne le Chanvre de Manille, utilisé notamment pour faire des cordages. Les feuilles du bananier peuvent aussi servir à faire des toitures !
Les fleurs de bananier sont comestibles ! Elles peuvent être intégrées crues dans des salades, ou cuites.
Les feuilles sont parfois utilisées pour servir des plats, apportant un effet très décoratif, ou pour faire des papillotes pour la cuisson du riz ou du poisson, par exemple.
Les racines et le stipe du bananier d’Abyssinie, Ensete ventricosum, permettent d’obtenir un féculent, consommé notamment en Éthiopie.
En Afrique de l’Est (Burundi, Rwanda, Congo…), on fait aussi de la bière de banane, appelée Kasiksi.
Mon bananier pourra-t-il donner des fruits ?
Bien que certaines espèces soient rustiques, le bananier a besoin d’un climat très doux pour fleurir, produire des fruits, et que ceux-ci arrivent à maturité. En extérieur sous nos climats, il y a peu de chances pour qu’il fructifie. Sous une serre, c’est possible. Dans tous les cas, les bananes des variétés ornementales sont peu intéressantes à consommer ! Pour les fruits, il faut cultiver de préférence les bananiers Musa acuminata ‘Dwarf Cavendish’... Ou Musa ‘Helen’s Hybride’, un bananier à la fois rustique (-10°C) et comestible, qui produit de petites bananes au goût sucré et portant des graines.
Les feuilles de mon bananier deviennent jaunes. Pourquoi ?
Si cela se produit en automne et la plante est en extérieur, c’est normal. Le froid fait naturellement jaunir et sécher le feuillage. Coupez les feuilles et réduisez les arrosages. Sinon, si les feuilles sont jaunes et molles, il est probable que ce soient les racines qui pourrissent, à cause d’un excès d’humidité en hiver. Stoppez les arrosages ; si votre bananier est en pot, retirez la soucoupe sous celui-ci et placez la plante à un endroit chaud. L’apparition de taches jaunes sur le feuillage est souvent causée par une exposition trop forte au soleil. Si vous le cultivez sous une serre, ombragez les feuilles aux heures les plus chaudes. Enfin, le jaunissement du feuillage peut être dû à une carence en éléments minéraux. Dans ce cas, apportez de l’engrais.
Mon bananier ne fleurit pas, pourquoi ?
Il faut attendre que le stipe ait au moins trois ans pour voir le bananier fleurir. De plus, le bananier est une plante qui a besoin de chaleur. Il fleurit bien plus facilement lorsqu’il est installé sous serre et profite de températures élevées ainsi que d’une bonne luminosité. Si vous le cultivez en extérieur, sous un climat où les hivers sont froids, il y a peu de chances que votre bananier fleurisse.
Mon bananier semble mort...
Il peut arriver que le stipe gèle lors d’un hiver froid, mais si la plante est assez rustique, elle repartira de la souche au printemps. Il faut alors couper le stipe au niveau du sol. De même, le bananier meurt naturellement après avoir fleuri... mais en général, les rejets viennent prendre le relais et le remplacer !
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