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Le Callistemon, également appelé ‘rince-bouteille’ est un petit arbuste australien très accommodant, rustique jusqu’à au moins -8°C en sol parfaitement drainé, il tolére très bien les sols ponctuellement secs et pauvres.
Du printemps à l’automne et parfois tout au long de l’année en fonction des régions, il forme un beau buisson, couvert d’un fin feuillage persistant parfois aromatique où éclot une profusion de fleurs ressemblant à des petits goupillons.
Si le plus cultivé est le Callistemon citrinus, il existe des espèces, toutes aussi intéressantes comme le Callistemon laevis aux écouvillons rouge ardent, Callistemon rigidus, Callistemon viminalis à la belle silhouette en fontaine. Selon les espèces, les Callistemons sont plus ou moins sensibles au gel. Il se plaît au soleil, supporte les embruns et la sécheresse en été. Son mode de culture varie selon les régions.
Sa culture au jardin est à réserver aux climats doux, océaniques ou méditerranéens. Partout ailleurs, il s’adapte parfaitement à la culture en pot à remiser l’hiver à la manière des plantes d’orangerie.
Sa silhouette originale, un peu dégingandée, son éblouissante floraison sont incontournables dans les haies libres ou les massifs d’arbustes persistants.
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Le genre Callistemon comprend une trentaine d’espèces d’arbres et d’arbustes à feuillage persistant, vivant dans les sols humides, à proximité des cours d’eau, des régions tempérées d’Australie. Le Callistemon nommé dans le langage courant « Rince-bouteille » ou « plante goupillon » appartient à la famille des Myrtacées comme son cousin l’eucalyptus, la myrte et le Leptospermum. Il est parfois confondu avec le Melaleuca avec lequel il partage une ressemblance troublante.
Callistemon citrinus, Callistemon rigidus, et les très florifères, Callistemon viminalis et Callistemon laevis sont les plus courants dans les jardins qui connaissent des hivers cléments. Ils ont donné naissance à de nombreux cultivars davantage résistants au froid. Sa croissance est plutôt rapide, s’il n’est pas rabattu par le froid. Il pourra vivre de nombreuses années.
Il s’épanouit en un bel arbuste, doté d’un joli port touffu dans son jeune âge, buissonnant parfois ne dépassant pas 1 m de hauteur mais pouvant aussi devenir un véritable petit arbre s’élevant jusqu’à 10 m aux tiges parfois légèrement arquées ou très retombantes.
Le port est variable en fonction des espèces et des variétés ; arrondi, semi-pleureur avec le temps, un peu raide chez Callistemon rigidus, il s’adoucit en fontaine chez le Callistemon viminalis appelé aussi Callistemon pleureur. Il possède une belle écorce brun-rougeâtre ou gris-brun en lanières fissurées et décorative chez certaines espèces.
Le feuillage persistant, coriace, est élégant toute l’année. Il se compose de feuilles longues et étroites de 2 à 15 cm, alternes, allongées et pointues, parfois si effilées qu’elles ressemblent à des aiguilles. Il est assez clairsemé chez le Callistemon rigidus. Juvéniles, les feuilles prennent un aspect soyeux, pubescent et éclosent au printemps en jeunes pousses teintées de pourpre, gris orangé ou encore rouge saumoné au débourrement, qui deviennent glabres par la suite, vert clair, vert franc, vert acide, vert-gris à vert sombre. Chez le Callistemon citrinus, les feuilles aromatiques dégagent un parfum d’eucalyptus et de citron lorsqu’on les froisse.
Le Callistemon est apprécié pour sa floraison estivale aussi originale qu’éblouissante, en forme de goupillons colorés qui lui a valu son nom vernaculaire de « rince-bouteille ». A partir de mai-juin, un mois durant, puis plus sporadiquement en automne, des petites fleurs à 5 pétales très courts rassemblées en épis cylindriques portés par une tige mince à l’extrémité des jeunes rameaux paraissent.
Elles portent de très longues étamines joliment poudrées de pollen jaune d’or, les faisant ressembler à des écouvillons. Ils sont terminés par un toupet de jeunes pousses. La couleur des fleurs et le port dépendent sont variables selon les espèces.
Embrasant l’arbuste tout entier, ces inflorescences dressées ou légèrement retombantes, peuvent mesurer jusqu’à 15 cm de long et confèrent à la plante un aspect pendulaire ou au contraire hirsute.
Ces épis floraux plumeux, le plus souvent d’un rouge vif parfois presque fluorescent, arborent aussi des teintes plus douces, allant du blanc pur à crème (Callistemon citrinus ‘White Anzac’), au rose pourpré (Callistemon viminalis Hot Pink), au mauve (Callistemon ‘Violaceus’) ou même au jaune citron (Callistemon pityoides). Les fleurs du Callistemon citrinus exhalent des effluves délicieusement citronnés.
La floraison se produit par vagues successives et peut se renouveler jusqu’à 4 fois dans l’année, de juin à août-septembre selon le climat : le bourgeon terminal développe à plusieurs reprises de nouvelles feuilles, puis de nouveaux goupillons, plus particulièrement à la fin de l’été.
Mellifères et nectarifères, les fleurs attirent de nombreux insectes butineurs et pollinisateurs comme les abeilles et les papillons.
Les épis défleuris produisent de petits fruits de 4 à 6 mm en forme de capsules sphériques, à demi incrustées dans l’écorce du rameau. Ces petites coques très dures renferment des graines brunes fines comme de la poussière. Le Callistemon est une espèce dite pyrophile ; le passage du feu fait éclater les fruits et favorise la levée des graines en dormance.
Le Callistemon est une plante plutôt frileuse, rustique jusqu’à environ -5°C/-8°C, parfois jusqu’à-12°C en sol drainé, pour les variétés les moins sensibles au gel. Il est cependant facile à cultiver dans les régions aux hivers cléments. En pleine terre, on le réservera donc aux climats méditerranéens ou atlantiques où il s’utilisera en isolé ou en haie libre. En climat froid, il sera planté en bac et conservé comme plante d’orangerie.
Il s’épanouit au soleil ou à la mi-ombre dans un sol fertile, léger, bien drainé, frais à sec en été.
Le genre comporte en majorité des espèces de rusticité moyenne (-10-12°C) à faible (-5°C-8°C), pour les Callistemons les plus sensibles au gel. Si le plus répandu et le premier « rince-bouteille » cultivé dans nos jardins est longtemps resté le Callistemon citrinus, puis le Callistemon rigidus,sans doute en raison de leur résistance accrue au gel (-12°C en sol parfaitement bien drainé), les très florifères, Callistemon viminalis et Callistemon laevis, d’une moindre rusticité toutefois, se sont aussi fait une place sous nos latitudes. On trouve aujourd’hui de nombreux cultivars plus résistants au froid ainsi que des variétés compactes bien adaptées à la culture en bac.
Le Callistemon se cultive différemment d’une région à l’autre. Généralement assez peu rustique, il résiste à des gelées de l’ordre de -8°C mais les parties aériennes peuvent être abîmées par le froid dès -5°C. Les plus solides comme le Callistemon citrinus, peuvent résister à des températures de l’ordre de -10-12°C sur de courtes périodes.
Sa culture en pleine terre sera à réserver aux régions où les hivers restent cléments et où le gel ne sévit ni trop longtemps. Vous pouvez le planter sans problème en pleine terre au sud de la Loire. Résistant au vent et aux embruns, c’est également une bonne plante pour le bord de mer, idéale en jardin côtier.
Dans les régions où les gelées sont fréquentes mais brèves et peu intenses, installez-le en exposition sud abrité contre un mur.
En pleine terre, il s’épanouit au soleil, protégé des vents dominants pour préserver ses tiges assez cassantes, surtout lorsqu’elles ploient sous le poids des fleurs. Il accepte aussi la mi-ombre où il se montrera toutefois moins florifère.
Il s’adapte à presque tous les sols, frais ou secs en été. Il pousse dans un sol non calcaire, assez fertile. En sol profond, une fois bien installé, il présentera une résistance accrue à la sécheresse. Une terre un peu caillouteuse ou sableuse, légèrement acide, neutre, pourvu qu’elle soit bien drainée lui conviendra tout aussi bien. Certaines espèces (Callistemon pallidus), originaires des rives marécageuses de la côte australienne supportent les inondations temporaires et les faibles drainages.
S’il est capable de pousser en sol pauvre, relativement sec, le Callistemon préférera les terres fraîches en été et apprécie énormément les arrosages en climat sec.
Prévoyez un emplacement à sa mesure : de croissance rapide, il formera rapidement un buisson imposant dépassant parfois les 6 m de hauteur pour presqu’autant de largeur. Certains espèce comme le Callistemon pleureur peuvent atteindre 8 à 10 mètres de hauteur sous nos latitudes.
En climat plus rigoureux, dans les régions au Nord de la Loire, préférez une plantation en grand bac à remiser pour l’hiver dans une serre ou une véranda non chauffée. Soignez alors le drainage et arrosez abondamment, laissant le substrat s’assécher entre deux arrosages.
En pot comme en pleine terre, le Callistemon apporte une belle originalité aux jardins et aux terrasses. Il peut être installé au centre ou en arrière-plan de massif, en isolé comme en haie libre ou persistante.
La plantation du callistemon se fait de préférence en avril-mai lorsque tout risque de gel est écarté ou en début d’automne en climat très doux.
La plantation d’un Callistemon est facile à réussir. Si votre sol est à tendance calcaire, ajoutez un mélange de terre de bruyère et de terreau à la terre de votre jardin. Le callistemon apprécie d’avoir les racines bien au frais en été et ne doit jamais montrer de signe de déshydratation : les arrosages doivent donc être abondants et réguliers durant toute la saison chaude, si les feuilles du callistemon sèchent, il ne s’en remettra pas.
En pleine terre
En pot
Un bon drainage est indispensable. Il aura aussi des besoins accrus en eau mais attention aux excès qui feraient jaunir son feuillage !
Dès que les risques de gelées sont écartés, sortez le Callistemon au jardin pour qu’il profite de la saison chaude.
Le Callistemon est facile à cultiver dans les régions méditerranéennes ou du littoral atlantique aux hivers doux.
Une fois bien installé, il demande peu d’attention et se montrera de plus en plus résistant à la sécheresse. Les Rince-bouteilles cultivés en pot requièrent plus d’entretien que les callistemons de pleine terre.
Le Callistemon aime les terres fraîches en été. Durant toute la saison chaude, arrosez abondamment et régulièrement une à deux fois par semaine, pour garder le pied frais mais surtout pas détrempé. Espacez la fréquence des arrosages en automne et stoppez-les en hiver.
Il aime avoir les racines au frais en été et au chaud pendant la saison froide. Paillez le pied de l’arbuste en automne pour le protéger du gel, surtout les premiers hivers. En cas de fortes gelées annoncées, protégez les parties aériennes avec un voile d’hivernage et, en climat froid, suivez nos conseils : Callistemon, Rince-bouteille : comment le protéger du froid en hiver ?
En pot
Arrosez régulièrement tout au long de l’été. Durant la croissance, pour favoriser la floraison, apportez un bon engrais à diffusion lente une à deux fois par an. Rentrez-le en serre froide durant l’hiver où la température ne descendra pas au-dessous des 7 °C. Continuez à l’arroser une fois par mois environ. Renouvelez le substrat au bout de 4-5 ans, procédez après floraison.
Le Callistemon doit impérativement être taillé juste après la floraison pour garder un port touffu. La taille permet de stimuler la floraison, la repousse des branches mais également de maintenir un joli port bien compact. Tailler permet également d’éviter une fructification susceptible d’épuiser la plante.
Le callistemon est peu sensible aux ravageurs et résiste bien aux maladies, toutefois, les plantes cultivées en serre peuvent se montrer plus sensibles aux parasites.
En cas d’invasion d’araignées rouges, faites des pulvérisations d’eau savonneuse.
Il peut être également attaqué par les cochenilles. Traitez avec des pulvérisations d’huile de colza. Renouvelez deux ou trois fois à 15 jours d’intervalle.
Les larves de tenthrèdes ou fausses chenilles peuvent dévorer littéralement les feuilles telles de voraces dentellières ! Une solution de savon noir peut suffire pour en venir à bout.
Le Cylindrocladium scoparium, un champignon présent naturellement chez les Myrtacées, peut provoquer des taches sur le feuillage et des nécroses de la tige.
En sol trop calcaire, ou en cas d’excès d’eau, les feuilles jaunissent atteintes de chlorose. Un bon drainage et des apports réguliers de compost et de terre de bruyère par griffage au pied de l’arbuste, peuvent parfois prévenir son apparition.
→ En savoir plus sur les maladies et parasites du Callistemon dans notre fiche conseil
La multiplication du callistemon par semis de graines est possible (à condition de chauffer les capsules de graines à la flamme d’une bougie au préalable !) mais la floraison n’interviendra que 3 à 6 années plus tard. Les boutures semi-ligneuses qui s’effectuent en fin d’été, sont plus simples et plus fiables à réaliser. L’émission de racines peut être longue mais la floraison intervient dès la première année.
→ En savoir plus dans notre tuto : Bouturer un Callistemon
Particulièrement remarquable pour l’explosion lumineuse ou incandescente qu’il offre tout l’été, le callistemon ou « Rince-bouteille » se plaît dans tous les jardins naturels et sauvages. Sur la côte méditerranéenne ou en climat atlantique, il se plante un peu partout au jardin, en isolé, en fond d’un massif de vivaces, groupé en haies libres. Il compose des scènes estivales foisonnantes et généreuses.
Il sera sensationnel dans une haie persistante, avec un céanothe arbustif (‘Skylark’), un genêt à floraison estivale (Cytisus scoparius ‘Apricot Gem’), en compagnie de Myrtes ou de lauriers roses.
Dans une haie libre, il s’associe facilement à un Caesalpinia gillesii, à des Buddleias. Avec sa silhouette particulière, il est un bon partenaire des Tamaris, de l’hibiscus et des arbres à perruques.
Il supporte bien les embruns, ce qui fait de lui un très bel arbuste de haie mixte pour les jardins de bord de mer.
En isolé au centre d’un massif de plantes basses ou tapissantes ou dans une grande rocaille, il sera magnifique entouré de vivaces de plein soleil comme des cistes de petite taille, des linaria purpurea, des pavots d’Orient, des échinacées, des coréopsis et des rudbeckias qui feront ressortir sa floraison spectaculaire.
On peut entourer son pied de vivaces arbustives à floraison estivale comme les Salvia à fleurs rouges.
Créez un massif persistant aux accents de garrigues avec des lavandes, des romarins rampants, des euphorbes pour l’accompagner.
Dans un massif de style plus exotique, on le marie à ses cousins australiens comme le Phormium, le Melaleuca gibbosa, la Grevillea rosmarinifolia et les Leptospermum.
Dans une serre ou une véranda, il composera avec un oranger ou un mimosa.
→ Découvrez d’autres idées d’association avec le Callistemon dans notre fiche conseil !
Mon callistemon ne fleurit pas pourquoi ?
De ses origines australes, le Callistemon a conservé un amour pour le plein soleil. Il refuse de fleurir à l'ombre dense, il se peut que son exposition ne soit pas assez ensoleillée. Cet arbuste fleurit en fin de printemps puis parfois sporadiquement le reste de l'année. Enfin, le "Rince-bouteille" se montre plus florifère dans un sol pas trop sec, sans excès de calcaire. Arrosez régulièrement pendant toute la période chaude. En éliminant les fleurs fanées au fur et à mesure, vous favoriserez également de nouvelles floraisons.
Mon rince-bouteille a les feuilles sèches après l'hiver, est-ce inquiétant?
Si toutes les feuilles et les petites branches sont sèches, c'est qu'il a probablement subit un coup de froid et qu'il a gelé. Il est malgré tout assez robuste et devrait repartir de la souche. C'est une plante dite méditerranéenne plutôt frileuse. Sa culture en pleine terre ne conviendra vraiment que dans les régions où les hivers restent cléments et où les températures ne descendent pas en dessous de -8°C sur une courte période.
Marizy, le 25 Septembre 2021
Si certaines variétés de callistemon fleurissent
plusieurs fois dans l'année,la très grande majorité,en France
ne fleuri qu'une fois avec plus ou moins de succès.
Avec un apport de biostimulant extrait de yucca gloriosa
cultivé,fabriqué,et commercialisable légalement,j'ai
obtenu au moins deux floraisons sur des variétés
"réfractaires"et des floraisons très généreuses
Claude, le 28 Mai 2023
Bonjour ,mon calistemon a bien poussé, il a fait pleins de boutons,ceux qui sont ouverts restent marrons clairs et ne prennent leur couleur rose ,pourquoi ? Manque de soleil ?
Merci.
Réponse de Ingrid, le 30 Mai 2023
Bonjour. Il est possible que la couleur des boutons de votre Calistemon ne se développe pas pleinement en raison d'un manque de soleil. L'exposition au soleil est essentielle pour stimuler la pigmentation et la floraison des plantes. Assurez-vous de placer votre Calistemon dans un endroit où il recevra au moins 6 heures de soleil direct par jour. Si la plante est à l'ombre ou dans un endroit où elle ne reçoit pas suffisamment de lumière, vous pouvez envisager de la déplacer dans un endroit plus ensoleillé.
Il est également important de noter que d'autres facteurs, tels que la nutrition de la plante, l'humidité du sol et les conditions climatiques, peuvent également influencer la coloration des fleurs.