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Le charme est un arbre commun, indigène de nos forêts tempérées. Il répond au doux nom latin de Carpinus betulus, soit le Charme bouleau ou Faux bouleau, plus souvent appelé Charme commun.
Cette espèce originaire d’Europe affectionne les sols lourds argileux et même humides comme en Normandie quand d’autres plantes les détestent. On trouve d’autres espèces de charmes en Amérique, au Japon… Le charme commun forme un arbre moyen, jusqu’à 15-20 m de hauteur mais en culture il se limite souvent à 9 m de haut sur 5 m de large.
Il est d’autant plus facile de l’intégrer à nos jardins qu’il supporte parfaitement bien la taille et constitue de formidables haies impénétrables en 3 années que l’on nomme charmilles. A la fois fraîches et esthétiques, elles sont malléables à souhait et faciles à entretenir grâce à de nombreux rameaux qui restent assez minces. Il est aisé de calibrer l’arbuste à sa guise, jusqu’à limiter l’épaisseur d’une haie à 50 cm de large, former des tunnels ou des arches, créer des trouées dans la haie, élaborer des topiaires, imaginer un labyrinthe comme cela se faisait dans les jardins à la française. La distance de plantation influence la vigueur des arbres si bien que plus vous souhaitez contraindre le sujet à de faibles dimensions, plus il vous faut planter serrer !
Autre particularité du charme, la chute des feuilles n’entraîne aucune corvée de ramassage car la dégradation est rapide, conduisant à une fertilisation de la terre dans la foulée. Les tons frais vert tendre en saison se muent en une couleur ambrée ou mordorée à l’automne avant de virer au châtain suite au dessèchement des tissus,laissant alors deviner l’architecture des troncs et de la ramure gris brun. La haie demeure suffisamment opaque pour former une barrière impénétrable tout en laissant pénétrer les doux rayons de l’hiver et une légère brise. Son rôle de brise-vent est même renforcé par rapport à un mur ou une haie persistante car elle évite la présence de courants de convection à l’arrière de la haie. La taille est beaucoup plus aisée qu’avec les thuyas ou les cyprès et entraîne moins de déchets que l’on peut par ailleurs recycler aisément sous forme de B.R.F (broyat des pousses converti en paillage fertilisant).
Le genre Carpinus comprend 40 espèces d’arbres caducs disséminés uniquement dans les climats tempérés frais de l’hémisphère nord. Ce sont des arbres dont la floraison se présente sous forme de chatons unisexués comme chez le Bouleau, l’Aulne, le Noisetier ou le Charme-houblon (Ostrya) qui font partie de la même famille des Bétulacées. Les charmes présentent un feuillage très semblable entre eux, même si leur taille varie, ainsi qu’une fructification caractéristique en forme des grappes pendantes composées de fruits ailés superposés. Les espèces diffèrent essentiellement par le port et les dimensions de l’arbre. Comme le hêtre, le charme présente pendant très longtemps une écorce fine lisse et grise mais le tronc forme ici des cannelures verticales qui chez les vieux arbres créent des plis ou fissures dans lesquels on peut glisser des mots tendres. L’écorce des arbres âgés se fendille et produit de longues écailles peu épaisses.
L’autre critère facile à identifier concerne le feuillage. Comme le dit l’adage « le charme d’Adam c’est d’être à poils » qui se traduit par « Le charme à dents et le Hêtre à poils ». En effet les feuilles simples et elliptiques des charmes présentent un bord à dents régulières, plus ou moins profondes selon l’espèce, et un limbe glabre contrairement au hêtre commun qui affiche des poils notamment sur ses bords légèrement ondulés et des touffes à l’embranchement des nervures sur le revers de la feuille. Le jeune feuillage du charme présente cependant un fin duvet qui disparaît par la suite. Tous les deux présentent des nervures pennées bien parallèles, plus marquées chez le charme au point de lui conférer une surface plissée luisante.
Le feuillage alterne est par ailleurs qualifié de marcescent, puisqu’il persiste sur les rameaux durant tout l’hiver, et ne se détache que sous l’impulsion des nouvelles pousses printanières. Il est composé de feuilles ovales et dentées, de 7 à 12 cm de long. La couleur vert clair très tendre devient mordorée à l’automne, orange foncé-rouge chez Carpinus betulus Rockhampton Red ou encore chez l’espèce américaine Carpinus caroliniana avant de se dessécher affichant des tons bruns pendant la période hivernale. Il est évident que de fortes bourrasques peuvent accélérer la chute du feuillage surtout sur des sujets isolés.
Le charme est monoïque, c’est-à-dire qu’il porte sur un même sujet des fleurs mâles et des fleurs femelles distinctes. Contrairement aux bouleaux et aulnes, les chatons éclosent seulement au printemps en même temps que naît le feuillage. Précisons que les chatons sont des inflorescences souples sous forme d’épis pendants ou non, constituées de petites fleurs souvent sans pétales et généralement du même sexe. Les chatons mâles de forme cylindrique portent 10 à 20 étamines jaunes et mesurent 3-4 cm de long. Les chatons femelles verts et plus grêles sont positionnées en extrémité de pousse et portent des fleurs munies d’un calice et d’un ovaire surmonté de 2 stigmates. Ils atteignent 7,5 cm à maturité chez le charme commun et jusqu’à 12 cm chez d’autres espèces ce qui en fait un véritable atout esthétique. Les mâles surgissent dès l’automne tout en restant en boutons tandis que les femelles naissent en mars en même temps que la feuillaison.
Les fruits en grappes pendantes de couleur verte évoluent vers le jaune-brun fin septembre et persistent jusqu’au printemps avant de se déliter. Les fruits ailés appelés samares portent une bractée trifide, constituée d’une aile principale divisée en 2 petits lobes latéraux, et sont de ce fait emportés par le vent. La graine n’est pas consommable. Chez le charme du Japon (Carpinus japonica), les chatons fructifères, longs de 5-6 cm, deviennent rosâtres puis cramoisis à l’automne. Son écorce présente également des reflets rosâtres.
Le bois de charme de couleur ivoire est très apprécié pour sa densité et homogénéité qui lui confère une dureté à toute épreuve. On l’utilise par exemple pour faire des maillets, des outils de levage, des pièces mobiles des mécanismes de piano, mais aussi des jouets comme les quilles. Il sert aussi comme bois de chauffage ou pour la fabrication de pâte à papier.
Le charme est un arbre forestier facile à vivre, qui apprécie simplement un sol profond, humifère, plutôt frais et pas trop acide. Il peut vivre à l’ombre des grands chênes aussi son insertion auprès d’autres arbres du jardin ou l’ombre d’un bâtiment ne lui cause aucun souci. S’il est en isolé, veillez simplement à ce que le soleil ne soit pas trop brûlant. La sécheresse du sol limite sa croissance et entraîne souvent la défeuillaison voire la mortalité d’une partie des branches.
Plantez de préférence entre novembre et mars en l’absence de feuilles. Vous pourrez alors vous procurer de très jeunes plants en racines nues qui sont beaucoup moins onéreux que des plants en conteneurs ou en motte.
Si vous souhaitez créer une charmille, il vous faudra tout d’abord estimer le nombre de plants nécessaires en fonction de la densité et de la hauteur souhaitée. Pour cela, tenez compte de ces préconisations en termes de distances de plantations :
Un charme, en isolé, peut s’étendre sur 5 m de large. Prévoyez à terme une distance de 5-6 m pour constituer un bosquet. Vous pouvez avoir une densité plus importante à la plantation puis éclaircir votre bosquet afin de conserver les meilleurs plants.
La plantation de charmes ne pose généralement pas de difficultés :
Veillez à ce que les jeunes plants ne souffrent pas de sécheresse pendant les 2-3 premières années. Arrosez généreusement chaque plant afin que l’eau percole bien en profondeur.
Le charme est durable et résistant aux maladies.
Pour une haie ou « charmille » commencez à former la ramure en taillant légèrement les pousses pour les obliger à se ramifier et à se diriger plutôt parallèlement à la haie. Vous pouvez tendre des fils de fer pour palisser les branches.
Effectuez la taille de préférence au cours de la deuxième quinzaine de septembre, ou plus tard en hiver de préférence au sécateur pour bien voir la ramure puis à nouveau en juin pour recalibrer la haie si nécessaire. Vous pouvez alors employer le taille-haie. Il est conseillé de donner une forme en trapèze c’est-à-dire avec une base légèrement plus large que le sommet lorsque vous regardez la haie de profil afin que les feuilles du bas soit suffisamment éclairées.
En isolé
Pour un sujet isolé, remontez progressivement la ramure afin de dégager un ou plusieurs troncs et contentez-vous de supprimer les bois morts ou abîmés et les branches qui frottent entre elles. Opérez pendant l’hiver afin de mieux distinguer les branches.
Le charme peut aussi se conduire en taillis afin de procurer du bois de chauffage. Le rabattage des touffes s’exécute alors environ tous 10 à 25 ans.
La multiplication la plus usitée est le semis au printemps après stratification des graines, le bouturage en juin ou en août voire le greffage pour les cultivars qui est la technique la plus compliquée.
Préparez un pot profond en le remplissant de terreau mélangé à du sable.
Le charme forme un arbre très décoratif en isolé avec son port en cône large assez ovoïde avec l’âge. La variété fastigiée (Carpinus betulus fastigiata) possède une silhouette pyramidale plus intéressante pour former un alignement se limitant à 4 m de large sur 10 m de haut au bout de 20-25 ans. Les cultivars ‘Rockhampton Red’ ou ‘Orange Retz’ , par leur feuillage automnal unique, méritent tout autant qu’un Parrotia, qu’un érable ou qu’un Liquidambar, d’être mis à l’honneur en isolé ou dans un bosquet accompagné de bouleaux comme Betula albosinensis ‘Fascination’ ,placés en périphérie pour des raisons d’ensoleillement, ou au sein d’une haie bocagère qu’ils animeront jusque tard en saison. Le premier offre des teintes orange rouge avec des dimensions comparables au type, le second beaucoup plus compact (4 m sur 3 de large) vire à l’orange flamboyant.
Mais le charme se prête bien évidemment aux haies monospécifiques, nommées « charmilles », utilisées à foison dans les jardins à la française du roi Soleil et qui demeurent d’un chic inégalable. A vous de décider de la hauteur et de l’épaisseur ! En haie basse de 50 cm à 1 m, lorsque les plants sont encore jeunes, il permet d’organiser l’espace, de marquer les limites d’un parterre sans occulter. Plus haut, il fait à la fois office de brise-vue, de brise-vent, de brise-soleil, voire de support à des rosiers grimpant ou sarmenteux comme Ghislaine de Féligonde , Rosa moyesii ‘Geranium’… Les églantines orangées devraient illuminer sa ramure mordorée jusqu’aux gelées… L’emploi le plus fréquent sont les traditionnelles chambres végétales qui donnent l’impression d’un jardin plus grand grâce à des cloisonnements bien maîtrisés. La charmille sert de toiles de fond neutre à une série de plantations à thème qui peuvent se fonder sur la couleur, le style de jardin (japonais, anglais, naturaliste, zen, gourmand…). Il s’accorde ainsi avec tous les styles de jardins, des classiques aux plus modernes.
Le charme demeure enfin un incontournable des haies bocagères, libres et naturelles accompagné du chêne, du châtaignier (sol acide) ou de l’érable champêtre (sol calcaire), accueillante à la fois pour les oiseaux et les insectes auxiliaires utiles aux cultures.
Le genre Carpinus est un nom latin composé de deux mots d’origine celtique, karr, signifiant bois, et penn, tête, en référence à l’utilisation du bois de Charme pour la confection des jougs pour l’attelage des bœufs.
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