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Les Érables ou Acer sont de beaux arbres ou arbustes forestiers incontournables dans les jardins, qu’ils soient grands ou de taille modeste. Ils offrent un festival de couleurs que ce soit par l’écorce jaspée des érables dits « à peau de serpent », par l’éclat du feuillage juvénile suivi d’une coloration vert intense, pourpre ou à panachures crème puis à l’automne par le déferlement de couleurs de feu tantôt jaune d’or tantôt virant à l’écarlate. Les feuilles opposées lobées dentées ou palmées apportent un graphisme intéressant et un ombrage variable selon la taille du limbe. Les grandes espèces sont exploitées pour leur bois d’œuvre même si elles poussent en mélange avec d’autres feuillus.
Nous ne parlerons pas ici des érables du Japon qui constituent un univers bien à part avec sa multitude de cultivars.
De croissance plus ou moins rapide et généralement très rustiques, au delà de -20°C, les Érables sont de culture facile. Ils affectionnent les terrains riches, profonds, frais, humifères, acides à neutres, en situation ensoleillée ou à mi-ombre. Cependant certaines espèces comme l’Erable de Montpellier (Acer monspessulianum) ou de Cappadoce (Acer cappadocicum) sont parfaitement adaptés à des étés secs et peuplent les zones de garrigue, de maquis ou de friche aux sols de pH variés.
La taille consiste à éliminer les vieux rameaux, en surnombre ou mal formé, généralement en hiver. D’aspect varié, les Érables s’utilisent dans tous les coins du jardin, en arbre isolé, en haie, en massif, au sein d’une collection d’arbres remarquables ou d’un bosquet. Certaines espèces sont parfaites pour la culture en bonsaï ou en pot.
Le genre Acer réunit près de 160 espèces toutes natives de l’hémisphère nord et pour la majorité d’entre-elles de Chine. L’Europe compte seulement quelques essences, présentes en forêt comme l’Erable plane, l’Erable sycomore, l’Erable champêtre, l’Erable de Montpellier tandis que l’Amérique du Nord compte une dizaine d’espèces. Les Acer font partie de la famille des Sapindacées, anciennement Acéracées.
Les grands érables comme le sycomore (Acer pseudoplatanus) dépassent 20-30 m avec une longévité supérieure à 500 ans mais nombre d’espèces et cultivars possèdent une taille modérée de 5 à 10 m de haut qui permet de les planter dans un jardin moyen avec une longévité moindre. Les érables du Japon, réservés aux sols acides dits de « terre de bruyère » sont traités dans un autre article, ceux ci forment une catégorie à part.
On trouve de multiples ports chez les érables allant du colonnaire (Acer platanoides ‘Columnare’, Acer saccharinum ‘Pyramydalis’) au globuleux (Acer platanoides ‘Globosum’,) en passant par des formes arrondies (Acer campestre, Acer platanoides ‘Drumondii’) ou quelque peu éclatées comme chez Acer saccharinum ‘Laciniatum Wieri’ qui présente de longues branches souples en oblique.
Certaines espèces d’érable sont dites « jaspées » ou « à peau de serpent » du fait de l’aspect écailleux vert olive ou rouge, strié de crème de leur jeune écorce qui perdure plus ou moins longtemps. Le tronc de l’Acer davidii devient écailleux et brun à la longue contrairement à celles de l’Acer capillipes, de l’érable de Hers (Acer davidii subsp. grosseri) ou de l’Acer maximowiczianum. L’érable cannelle (Acer griseum) est une autre figure remarquable dans le monde des érables chinois avec son écorce feuilletée marron rouge qui contraste avec son feuillage à 3 folioles crénelées vert intense. Le bourgeon terminal des érables, évoluant en inflorescence entraîne une ramification souvent fourchue.
Tous les érables ont des feuilles munies d’un long pétiole et sont opposées, un caractère suffisamment rare chez les arbres caducs – que l’on retrouve chez les frênes reconnaissables à leurs bourgeons noirs – qui permet de les distinguer même en hiver grâce à la disposition des bourgeons. Les feuilles sont composées chez l’Acer negundo mais c’est quasiment la seule espèce couramment plantée avec l’Acer griseum et triflorum, à présenter ce caractère. Les autres espèces sont à feuilles simples, palmatilobées (3 à 9 lobes), grossièrement dentées chez l’érable platanoides qui évoque la feuille du platane. Un autre critère permet de les distinguer : chez ce dernier, les nervures sont rayonnantes (palmées) au lieu d’être pédalées (décalées). Acer ginnala a des feuilles trilobées dentées muni d’un pétiole rouge, tandis que l’Acer monspessulanum a d’assez petites feuilles à 3 lobes entiers évoquant la patte d’un oiseau…
La coloration des feuilles d’érable est un enchantement dès le printemps lorsque les jeunes pousses rose doré ou rouges naissent. A l’automne , les arbres livrent une déclinaison de coloris intenses souvent rougeoyants comme en témoignent les images des forêts d’érables à sucre (Acer saccharum) lors des fameux étés indiens canadiens. Acer pseudoplatanus Brilliantissimum se colore d’un rose crevette d’une grande délicatesse au débourrement avant de verdir tandis que celui d’Acer x zoeschense ‘Annae’ déploie un feuillage rouge foncé.
Il existe des cultivars à feuillage pourpre (Acer platanoides Crimson King) ou panachés de crème (Acer negundo Flamingo ou Aureomarginatum). Ces derniers gagnent à être conduits en touffe pour animer une haie à feuillage coloré. Acer x conspicuum Red flamingo est un hybride récent au feuillage vert éclaboussé de rose au printemps, de crème en été, virant à l’orange à l’automne, muni de surcroît d’une écorce jaspée rouge et de jeunes rameaux rouges.
La floraison des érables n’est pas des plus remarquables, elle se produit avant ou pendant la feuillaison selon les espèces, sous forme de grappes de fleurs assez petites, jaunâtres, rouges chez Acer rubrum, souvent cachées par le feuillage. Les fleurs mâles forment des glomérules d’étamines. Les fleurs à 5 sépales et 5 pétales parfois absents, sont hermaphrodites ou unisexuées sur un même sujet ou des sujets différents. La pollinisation est assurée par les insectes ou le vent.
Les fruits qui en résultent sont des disamares de 3 à 10 cm de large, soit deux akènes muni d’une aile, associés par deux (parfois par trois) et présentant des ailes plus ou moins écartées (la mesure de l’angle est un caractère distinctif des espèces). L’Acer negundo, henryi produisent de longues grappes de fruits très décoratives. Les fruits servent de nourriture à de nombreux oiseaux.
Le bois est de couleur assez pâle et de texture uniforme avec une dureté variable selon l’espèce. L’érable sycomore (Acer pseudoplatanus) possède un bois dur utilisé en lutherie. Le grain fin de l’Acer platanoïdes est employé pour les parquets, meubles, boiseries intérieures… ainsi que pour le chauffage.
La sève de l’érable à sucre est extraite pour faire du sirop ou du sucre d’érable, au printemps avant la feuillaison.
Choisissez un emplacement ensoleillé ou mi-ombragé mais lumineux pour la plupart des érables. Ceux à écorce jaspée exigeant plus de fraîcheur tolèrent moins le plein soleil.
De façon générale, les couleurs automnales sont plus intenses au soleil mais la sécheresse du sol influe également comme chez l’érable plane et champêtre qui sont plus colorés en sol sec. Le pH a également une incidence du fait de la production des pigments d’anthocyanes qui apparaissent rouge vif en sol acide et violet en sol calcaire.
Le sol doit être profond et frais tout au long de l’année, sans excès de calcaire chez la majorité des espèces. Cependant Acer pseudoplatanus, platanoides, campestris monspessulianum, cappadocicum, ginnala, negundo, saccharum poussent indifféremment sur sol acide, neutre ou calcaire et même sur sol sec, caillouteux hormis les deux premiers.
Évitez les expositions ventées et soumises aux embruns.
Plantez-les à l’automne de préférence afin de favoriser une bonne reprise de croissance du système racinaire a fortiori si les plants sont en racines nues. La plantation au printemps de plants élevés en conteneur est aussi possible avec un contrôle accru de l’arrosage.
Cette plante est de culture aisée.
→ En savoir plus dans notre tutoriel : Comment planter un érable ?
Lire aussi
Créer un jardin japonais ou jardin zenMaintenez le sol humide durant les deux premiers étés suivant la plantation. Un paillage peut être bénéfique pour garder une bonne fraîcheur du sol.
Les érables n’ont pas vraiment besoin de taille si ce n’est d’ôter les bois morts ou qui se croisent et de remonter progressivement le houppier en coupant les branches basses du tronc. Opérez entre décembre et février pour une meilleure vision de la silhouette et avant la montée de sève assez précoce ou en juin pour faciliter la cicatrisation des plaies.
Faites un apport de compost au pied chaque automne lorsque l’arbre est jeune ou s’il est élevé en pot.
Ces érables sont peu sensibles aux maladies et ravageurs.
La multiplication la plus simple consiste à réaliser un marcottage aérien sur les cultivars, car la greffe demande une certaine technicité et le bouturage est délicat.
En avril-mai lorsque la reprise de la végétation est maximale, choisissez une branche de 2-3 cm de diamètre que vous écorcez sur 3 cm.
Entourez la plaie de mousse humide pour former un manchon, enveloppés dans une feuille en plastique transparent retenue par du raphia aux deux extrémités.
Après 1 ou 2 ans, sevrez la marcotte en coupant le tronçon raciné que vous cultivez en pot dans un endroit abrité du vent, pendant 1 année supplémentaire avant sa plantation.
Prélevez les semis naturels que vous pouvez dénicher tout autour ou semez des graines à l’automne en pépinière pour qu’elles subissent le froid.
Les grands érables comme le sycomore ou l’érable plane font d’excellents arbres d’ombrage ou d’alignement, splendides à l’automne, mais avec un intérêt moindre le reste des saisons que les érables asiatiques à écorce jaspée par exemple qui forment par ailleurs des sujets en cépée. L’Acer platanoides ‘Drummondii’ est un peu moins imposant que l’espèce type avec un feuillage bordé de crème que l’on peut associer dans une allée ou un bosquet à son alter-ego au feuillage pourpre, l’Erable plane ‘Crimson King’, au hêtre pourpre ou au Cercis canadensis ‘Forest Pansy’ par exemple.
Les érables de petites et moyennes tailles comme l’Acer negundo Flamingo peuvent se planter au pied de grands arbres pour créer un écran végétal de hauteur intermédiaire avec éventuellement une taille pour les maintenir plus compacts. Les feuillages panachés de crème donnent en outre un accent lumineux aux zones un peu trop vertes du jardin et peuvent offrir un joli contraste aux côtés d’un noisetier pourpre ou d’un sureau Black Lace. L’érable Flamingo dont l’aspect est comparable à celui du saule crevette ‘Hakuro Nishiki’ a l’avantage d’être beaucoup moins exigeant en eau.
Les petits arbres requérant la mi-ombre et des sols humifères frais comme Acer capillipes, triflorum, ginnala accompagnent aisément les massifs de terre de bruyère en climat humide. Ils peuvent être l’élément central d’un massif avec à leur pied un parterre de vivaces au graphisme sobre comme des hostas, des fougères ou des cœurs de Marie ou bien des azalées. En conditions plus sèches, adoptez des vivaces moins exigeantes comme les Lamium, Epimedium, Geranium macrorrhizum, Ophipogon planiscapus ‘Niger’…
L’Acer campestre ou monspessilanum selon le climat, font partie de nos paysages, ce qui explique peut-être qu’on finisse par ne plus le regarder … jusqu’en automne, lorsqu’ils enflamment la campagne de leurs tons dorés. De culture vraiment facile, ils poussent dans tout sol ordinaire, même calcaire, pour peu qu’il soit assez profond et s’intègrent parfaitement dans une haie champêtre accompagnés de fusains caducs, du Carpinus ‘Orange Retz’, de Cotinus, d’aubépines, de pommiers d’ornement…
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