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Avec sa teinte bleu métallique ou argentée, ses inflorescences bombées, et son feuillage épineux, l’Eryngium est une plante graphique et originale. Aussi appelé Panicaut ou Chardon bleu, cette plante offre des capitules entourés de grandes bractées, portés à l’extrémité de tiges ramifiées et dressées. On l’apprécie pour sa teinte peu courante, bleu métallique ou blanc argenté. L’Eryngium ressemble à un genre de chardon ornemental, et n’est pas sans rappeler non plus les Echinops !
Il existe de nombreuses espèces d’Eryngium, toutes très graphiques et décoratives. Découvrez par exemple le superbe Chardon bleu des alpes, Eryngium alpinum, qui porte sous ses inflorescences de grandes bractées très découpées, élégantes ; ainsi que l’Eryngium planum, qui offre de nombreux capitules bleu métallique, à l’aspect très naturel. L’Eryngium maritimum, lui, se distingue par ses feuilles argentées et coriaces, très épineuses.
En plus de son aspect original et moderne, l’Eryngium est une plante plutôt facile à cultiver. Il supporte à la fois la sécheresse, les terrains pauvres et caillouteux, et les embruns. C’est une plante qui ne demande que très peu d’entretien. Son principal ennemi est l’excès d’humidité : assurez-vous de l’installer dans un terrain bien drainant et, si possible, en plein soleil.
Les Eryngiums, aussi appelés Panicauts, sont des plantes vivaces ou annuelles, voire bisannuelles, qui rassemblent près de 260 espèces. Ils sont souvent épineux, ont des teintes bleues ou argentées, et ressemblent un peu à des chardons. Ils ont une large distribution au niveau mondial, bien que l’on trouve le plus grand nombre d’espèces en Amérique du Sud. On trouve aussi une vingtaine d’espèces en Europe et notamment sur le pourtour méditerranéen. En France, plusieurs espèces poussent à l’état sauvage. On peut en rencontrer dans les régions montagneuses : l’Eryngium alpinum pousse dans les Alpes (on l’appelle d’ailleurs « Panicaut des Alpes » ou « Chardon bleu des Alpes »), tandis que l’on trouve l’Eryngium bourgatii se trouve dans les Pyrénées. L’Eryngium campestre, lui, pousse sur l’ensemble du territoire, tandis que l’Eryngium maritimum se rencontre sur le littoral (façade atlantique et méditerranée). À l’état sauvage, la plupart des espèces d’Eryngium poussent dans des prairies sèches ou des lieux rocailleux. Cependant, celles originaires d’Amérique du Sud se rencontrent plutôt sur des terrains marécageux, humides.
La plupart des Eryngium ont une rusticité comprise entre – 15 et – 25 °C. Certaines espèces poussant dans des régions montagneuses, comme les Alpes ou les Pyrénées, on comprend que celles-ci soient tout à fait rustiques, bien adaptées à une culture sous un climat rude. Les moins rustiques sont les espèces originaires d’Amérique du Sud : Eryngium pandanifolium, Eryngium proteiflorum, Eryngium agavifolium…
Ils sont appréciés au jardin pour leur originalité, leur graphisme, et leurs teintes métalliques. Les espèces botaniques sont assez répandues dans les jardins, bien qu’il existe aussi des variétés horticoles, sélectionnées par l’homme.
Les Eryngiums appartiennent à la famille des Apiacées (plus de 3 200 espèces), qui rassemble ces plantes que l’on appelait auparavant Ombellifères. Elles se caractérisent par leurs floraisons souvent en ombelles blanches, et leur feuillage généralement très découpé et odorant. C’est le cas des carottes, du panais, de l’aneth, du cerfeuil, du fenouil, mais aussi des Astrances, des Orlaya et des Angéliques.
Les Eryngiums ne ressemblent pas aux autres Apiacées, mais semblent physiquement plus proches des Chardons (d’autant plus qu’ils sont souvent appelés « Chardon bleu »), c’est pourquoi on peut penser à première vue qu’ils appartiennent à la famille des Astéracées (comme les marguerites ou pissenlits). Leur floraison ressemble plus à un capitule dense qu’à une ombelle. L’Eryngium ressemble également un peu à l’Echinops, mais ce dernier est aussi de la famille des Astéracées.
Le nom du panicaut vient du latin pane cardus : « pain chardon », en raison de sa ressemblance avec le chardon, et de son caractère comestible. En effet, les jeunes feuilles de l’Eryngium campestre sont comestibles, ainsi que ses racines après cuisson. En anglais, les Eryngium sont appelés Sea holly (« Houx maritime », la référence au houx étant due au feuillage piquant).
En latin, les noms d’espèces de certains Eryngium servent à décrire leurs feuilles. Ainsi, le nom de l’Eryngium agavifolium signifie « à feuilles d’agave » (aussi appelé Eryngium bromelifolium : à feuilles de Bromélia), celui de l’Eryngium yuccifolium : « à feuilles de yucca », Eryngium pandanifolium : « à feuilles de Pandanus » (plante tropicale ressemblant à un palmier). Tous ces noms font référence à des plantes exotiques, de climat chaud.
Les Eryngiums peuvent être divisés en deux groupes :
Les espèces originaires d’Amérique du Sud sont aussi les plus impressionnantes. Elles sont parmi les plus grandes, et forment de très belles touffes de feuilles.
La taille des Eryngiums est assez variable, puisqu’ils mesurent entre 15 cm et 1,50 m de hauteur… Voire jusqu’à 4 m pour Eryngium pandanifolium. Il existe quelques variétés naines, comme l’Eryngium ‘Tiny Jackpot’, qui ne dépasse pas 35 cm de hauteur ! Les petits Eryngiums (comme l’Eryngium bourgatii, E. variifolium, E. maritimum…) devront être installés plutôt à l’avant des massifs, tandis que les plus grands (E. pandanifolium, E. agavifolium, E. yuccifolium, E. giganteum…) peuvent être placés dans le fond des massifs, en arrière-plan. Ils peuvent nécessiter un tuteurage pour garder une forme dressée, bien droite.
Les Eryngium ont une forme en général très ramifiée ! Leurs tiges dressées se divisent de façon presque géométrique, du moins régulière… et chacune des ramifications est terminée à son extrémité par une inflorescence. Les Eryngiums peuvent cependant prendre différentes formes. Ainsi, l’Eryngium tripartitum a un aspect désordonné, ses branches semblent partir dans tous les sens ! Il produit une multitude de petites inflorescences, portées par les nombreuses ramifications, ce qui donne un effet vaporeux. À l’inverse, chez l’Eryngium yuccifolium, la floraison consiste en de petites sphères blanches placées à l’extrémité de tiges dressées, assez hautes et droites, ce qui donne à cette espèce un effet graphique et élégant.
Les Eryngium sont des plantes à floraison estivale. Suivant les variétés, la floraison a lieu entre juillet et octobre. Mais ils restent décoratifs même une fois celle-ci terminée, lorsqu’ils portent des graines.
Les inflorescences sont denses et compactes, à l’inverse de la plupart des Apiacées (formant plutôt des ombelles aérées, larges). Comme chez les Astrances, les Eryngiums ont leurs ombelles condensées en capitule bombé, en forme de dôme. Chacune est composée d’un grand nombre de petites fleurs. Les inflorescences d’Eryngium sont très originales, assez uniques. Elles ont une apparence sèche.
Les fleurs des Eryngiums, rassemblées en capitules, sont vraiment petites. Elles se composent de cinq pétales et cinq sépales, ainsi que de cinq étamines et deux styles. En regardant les fleurs de près, on peut voir que les étamines sont plus longues que les pétales. On voit comme de nombreux fils, ou soies, dépasser sur le contour de l’inflorescence.
La base du capitule est entourée par une collerette de bractées épineuses, très développées, ce qui donne à l’inflorescence une belle forme étoilée. Elles peuvent prendre différents aspects suivant les variétés. Les bractées sont fines et aigües, acérées, très pointues, chez l’Eryngium variifolium ! Associé à son feuillage fortement épineux, on imagine que cette espèce doit être très efficace pour dissuader les herbivores de la consommer !
Les bractées mettent vraiment en valeur la floraison, la rendant assez majestueuse. Cependant, chez les espèces à bractées plus petites, comme chez l’Eryngium yuccifolium, la floraison est également très décorative, les inflorescences apparaissant alors bien plus rondes, ce qui ajoute un côté graphique et régulier, presque géométrique. Lorsque les bractées sont peu développées, l’aspect arrondi des inflorescences ressort davantage.
Lorsqu’il fleurit, l’Eryngium tripartitum porte une infinité de petits capitules globuleux, bleutés. Étant donné que chacun est composé d’un très grand nombre de petites fleurs… on n’imagine pas le nombre total de fleurs portées sur un seul pied de cette espèce ! Sa floraison prend un aspect désordonné, une profusion d’étoiles qui se mêlent et créent un effet de brouillard.
Les inflorescences des Eryngiums sont en général bleu argenté. L’Eryngium amethystinum doit son nom à sa belle teinte améthyste ! Les fleurs sont blanc argenté chez les Eryngium eburneum, E. giganteum, E. yuccifolium… Elles sont verdâtres, peu colorées, chez l’Eryngium agavifolium.
Vous pouvez récolter les inflorescences pour les intégrer dans des bouquets de fleurs fraîches ou sèches.
Les Eryngiums sont de bonnes plantes mellifères, appréciées par les insectes, notamment les papillons et abeilles. Chaque petite fleur renferme du nectar, que les insectes viennent consommer, disséminant en échange le pollen.
En plus de sa floraison originale, le feuillage des Eryngium est également très décoratif. Les feuilles sont généralement épineuses, ce qui leur permet de se protéger des animaux herbivores. Mais les Eryngiums peuvent aussi avoir des feuilles basales bien développées, assez arrondies, vertes et souples, non épineuses.
En fonction des espèces et variétés, les feuilles peuvent prendre des formes très différentes. Elles peuvent être très découpées, profondément divisées, ou alors arrondies, entières. Parfois, les feuilles sont très longues et fines, comme chez l’Eryngium pandanifolium. Elles se déploient alors à partir d’une élégante rosette basale.
Les panicauts possèdent des feuilles basales, placées en rosette, et des feuilles caulinaires, sur les tiges. Ces dernières peuvent être alternes, placées les unes après les autres, ou opposées (insérées deux par deux).
Les feuilles ont une longueur très variable. Chez certaines espèces (notamment européennes), elles mesurent moins de 10 cm de long, mais elles peuvent atteindre jusqu’à un mètre de long chez d’autres. Les feuilles des espèces sud-américaines sont les plus impressionnantes. Elles forment parfois d’élégantes rosettes basales, majestueuses.
Les Eryngiums offrent une grande diversité non seulement dans la forme de leurs feuillages, mais également au niveau des couleurs de celui-ci : il peut être vert, argenté, jaune, bleuté, marbré de blanc… On trouve des Eryngiums au feuillage panaché, comme la variété Eryngium planum ‘Jade Frost’ ! Chez l’Eryngium variifolium, les feuilles portent des nervures blanches très marquées, ce qui donne un effet marbré. L’Eryngium ‘Neptune’s Gold’, lui, a la particularité de porter un feuillage jaune, très lumineux, ce qui offre un contraste saisissant avec le bleu des fleurs.
Plus rare en culture, l’Eryngium venustum est une plante exceptionnelle pour son feuillage découpé en divisions fines et régulières, pointues. Chaque feuille semble porter comme des dents autour d’une arête principale. Un feuillage rare et très original !
En général, les Eryngiums possèdent une longue racine pivotante. C’est ce qui leur permet de bien résister à la sécheresse (car ils vont chercher l’eau en profondeur dans le sol), mais rend leur transplantation plus difficile, et les rend plus sensibles aux moisissures (leurs racines peuvent pourrir en cas d’excès d’humidité)…
Après la floraison, en automne, l’Eryngium produit des fruits et graines. Le fruit de l’Eryngium est un diakène, formé par deux akènes (fruits secs qui ne s’ouvrent pas à maturité, et renfermant chacun une seule graine). La plante reste décorative lorsqu’elle est en fruits, parce qu’elle garde sa forme caractéristique, les inflorescences bleu métallique étant juste remplacées par des infrutescences (seedheads) brunes, sèches et graphiques.
Chez l’Eryngium campestre, les infrutescences ont la particularité de se détacher lorsqu’elles sont mûres, et de rouler au sol, emmenées par le vent, ce qui permet à la plante de disperser ses graines. C’est ce qui vaut à cette espèce d’être parfois appelée « Chardon roulant » (qui, par déformation, lui a donné son nom de Chardon Roland).
Plantez les Eryngiums en plein soleil ! Ils apprécieront de bénéficier d’un emplacement chaud avec une bonne luminosité. Au soleil, leurs couleurs sont plus belles, plus prononcées, leur floraison plus généreuse, et leur forme plus robuste et compacte, solide. À l’ombre, les Eryngiums deviennent plus souples et élancés, pouvant nécessiter un tuteurage.
Il est important de les planter dans un terrain drainant, voire caillouteux. Vous pouvez tout à fait les installer en rocaille, ou dans un jardin très minéral. Les Eryngiums apprécient les terrains sableux, filtrants, plutôt pauvres. Nous vous conseillons de travailler le drainage, en apportant du sable ou des graviers. N’hésitez pas à surélever le massif, en plantant sur une butte : il faut que l’eau puisse s’écouler, et ne stagne pas. L’Eryngium supporte bien la sécheresse mais redoute l’humidité stagnante en hiver.
Comme l’Eryngium supporte bien les embruns, vous pouvez l’installer dans un jardin de bord de mer. L’espèce la plus adaptée pour cette situation est évidemment l’Eryngium maritimum, qui pousse naturellement sur le littoral français !
Pour placer les eryngiums, pensez à prendre en compte leur taille adulte. Les Eryngium maritimum, E. bourgatii ou E. variifolium, sont petits et devront être installés plutôt à l’avant des massifs… Tandis que les grands Eryngium giganteum, E. pandanifolium ou E. agavifolium constituent une belle toile de fond, lorsqu’ils sont installés derrière des fleurs plus basses.
En raison de leur longue racine pivotante, les Eryngiums n’aiment pas être déplacés. Il est donc préférable de les installer directement à leur emplacement définitif.
Vous pouvez planter l’Eryngium en automne, vers le mois d’octobre, ou au début du printemps.
Nous vous conseillons de respecter environ 50 cm de distance si vous cultivez des Eryngiums de taille moyenne, comme l’Eryngium planum. Pour les grandes variétés, la distance de plantation doit être plus importante.
Surveillez les jeunes plants et continuez à les arroser si nécessaire. Une fois bien installés, ils seront assez résistants à la sécheresse et n’auront plus besoin d’arrosages.
Vous pouvez aussi planter les Eryngiums en pot. Nous vous conseillons de choisir un contenant assez profond (en raison de la racine pivotante, qui a tendance à s’enfoncer en profondeur dans le sol). Placez une couche de drainage au fond, puis installez du terreau mélangé à du sable grossier. Plantez votre Eryngium, replacez le substrat tout autour, puis arrosez. Il est inutile d’apporter de l’engrais. Pensez par contre à installer le pot à un endroit bien ensoleillé.
Les Eryngiums ne demandent pas vraiment d’entretien. Comme ils poussent très bien dans les terrains pauvres, peu fertiles, il est inutile de leur apporter du compost ou de l’engrais. De plus, hormis dans les semaines qui suivent la plantation, ce n’est en général pas la peine de les arroser. Ces plantes ont l’avantage d’être assez résistantes à la sécheresse ! Au contraire, ne pas fertiliser ni trop arroser les Eryngiums les aidera à garder un port bien compact et trapu, solide.
Si vous cultivez les espèces les plus hautes, si le terrain est fertile et frais, ou s’ils sont exposés aux vents, les Eryngiums peuvent avoir tendance à se coucher ou s’affaisser. Envisagez d’installer un tuteurage afin de les maintenir bien droits, érigés.
Supprimer les fleurs fanées encourage la plante à prolonger sa floraison. Cependant, vous pouvez aussi choisir de les laisser en place, car les fleurs fanées restent décoratives en automne-hiver.
Vous pouvez également récolter les tiges florales pour les intégrer à des bouquets, frais ou secs.
Les principaux soucis de culture avec les Eryngiums sont causés par des conditions trop humides, qui font pourrir le système racinaire, ou entraînent l’apparition de maladies cryptogamiques, comme l’oïdium ou le mildiou. Si ces maladies apparaissent, vous pouvez traiter avec un antifongique, par exemple une solution à base de soufre ou une décoction de prêle. Il est également important de cultiver les Eryngiums en terrain drainant et d’éviter l’excès d’humidité.
Les limaces grignotent parfois les jeunes plants, lorsqu’ils sont encore tendres. Vous pouvez utiliser un anti-limaces, de type Ferramol, ou alors installer autour d’eux un peu de sciure ou de sable, pour créer une barrière physique qui empêchera les gastéropodes de s’approcher.
Les panicauts se multiplient surtout par semis. La division est compliquée en raison de leur longue racine pivotante. Mais il est également possible de bouturer les racines d’eryngium, en fin d’hiver ou début de printemps.
Le semis permet de multiplier la plupart des espèces. Il est préférable de stratifier les graines en les plaçant au réfrigérateur pendant environ un mois, avant de les semer.
Attention aux limaces qui apprécient de grignoter les jeunes plants.
Pensez à arroser de temps en temps, pour que le substrat reste relativement frais, et repiquez les plantules lorsqu’elles atteignent une taille permettant leur manipulation. Les jeunes plantules peuvent facilement être transplantées, car leurs racines sont encore peu développées. La transplantation devient plus difficile pour les sujets adultes.
Il est également possible de semer les graines directement en pleine terre, en automne ou au printemps.
Vous pouvez utiliser les Eryngiums pour concevoir un jardin sans entretien, où vous n’aurez pas besoin de venir arroser, apporter de l’engrais ou du compost, etc. Profitez-en par exemple pour aménager un jardin à dominante minérale, un jardin de graviers (Gravel garden). Choisissez un endroit chaud et ensoleillé, aménagez un massif surélevé, installez de grosses pierres et un substrat drainant. Plantez les Eryngiums en compagnie d’autres plantes qui supportent la sécheresse. Privilégiez les plantes en coussin ou tapissantes (sédums, phlox, joubarbes, Cerastium…), celles à feuillage argenté ou à feuilles grasses. Implantez des agaves, cactus, opuntias et carpobrotus.
Comme l’Eryngium supporte bien les embruns, vous pouvez l’installer dans un jardin de bord de mer. Choisissez l’Eryngium maritimum, que l’on trouve naturellement sur le littoral français. Il vous séduira par son feuillage argenté, rigide et épineux, très graphique. Associez-le à l’Armeria maritima, aux cistes, Helichrysum, santolines, Senecio cineraria, ainsi qu’à la petite graminée Lagurus ovatus.
Vous pouvez créer un superbe jardin sec, en plein soleil, en y implantant le Verbascum ‘Polarsommer’, au feuillage duveteux et hampes florales jaunes, très verticales, associé à l’Eryngium oliverianum et à quelques Centranthus. Intégrez dans le massif plusieurs touffes de Salvia nemorosa ‘Caradonna’ et de Stipa tenuifolia, pour y apporter un effet naturel et léger ! Vous obtiendrez un massif original et qui ne vous demandera que très peu d’entretien. Les teintes argentées des Verbascum et des Eryngium s’associent à merveille.
Vous pouvez également intégrer les Eryngiums dans un jardin de style très naturel, en les associant à la verveine Verbena bonariensis et à la sauge ‘Mystic Spires’. Vous obtiendrez un massif à l’aspect désordonné et sauvage, champêtre. Ajoutez des graminées (Stipa, Pennisetum…). Vous pouvez aussi y intégrer Knautia macedonica, aux belles fleurs rouge pourpré, très légères. Profitez également des achillées, par exemple avec la variété ‘Terracotta’.
Vous pouvez aussi aménager un jardin alpin, en y intégrant des plantes que l’on trouve naturellement dans les régions montagneuses. Le terrain doit être drainant, rocailleux, et, si possible, ensoleillé. Choisissez le Chardon bleu des Alpes, ou Eryngium alpinum, et implantez à ses côtés des gentianes, edelweiss, saxifrages, androsaces… Privilégiez les plantes tapissantes et celles qui ont un port en coussin.
Enfin, puisqu’ils sont très graphiques, les Eryngiums peuvent s’intégrer dans les jardins de style moderne ou contemporain. Associez-les à des graminées, Echinops, Gaura, Veronicastrum, Eremurus, Perovskia, Verbascum…
→ Découvrez d’autres associations avec l’Eryngium dans notre fiche conseil, et dans notre inspiration Aménager un massif tendance « chardon et compagnie »
Il arrive parfois qu’un champignon, le Pleurote du panicaut (Pleurotus eryngii), pousse sur les racines de l’Eryngium maritimum et de l’Eryngium campestre. C’est un excellent champignon comestible, qui est d’ailleurs parfois cultivé (on trouve même dans le commerce des kits de culture) !
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