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L’Erythrina également appelée Erythrine rouge, Erythrine à fleurs rouges ou encore Arbre corail, est un très bel arbuste sud-américain semi-rustique. L’Erythrina est considérée comme plante arbustive dans nos régions clémentes et plutôt comme une plante vivace herbacée sous nos climats plus continentaux.
Sa silhouette originale, un peu noueuse et ses fleurs d’un rouge écarlate, que l’on compare à des crêtes de coq, lui vaudraient d’être davantage plantée dans nos jardins. Si la plus cultivée sous nos latitudes est l’Erythrina crista-galli surnommée « Erythrine Crête-de-coq », il existe des variétés et autres espèces hybrides toutes aussi intéressantes comme ‘Compacta’, un buisson nain très florifère, ou encore l’Erythrina x Bidwillii, primée à Courson en 2008.
Assez accommodante en matière de sol et suffisamment rustique pour s’épanouir en pleine terre dans nos régions à hivers cléments, sa culture est facile en climat méditerranéen ou océanique doux, ou en pots à remiser hors gel à la manière des plantes d’orangerie partout ailleurs. Elle se révèle peu exigeante sur la nature du sol si le drainage est soigné.
Découvrez nos superbes variétés d’Erythrine Crête-de-coq et leur floraison spectaculaire particulièrement incandescente et exotique !
L’Erythrina est un petit arbre de la famille des Fabacées comme les pois, la glycine, les haricots, ou encore les Albizias. Elle est originaire d’Amérique du Sud, en particulier de la Bolivie, au Brésil en passant par l’Uruguay. On la trouve dans les régions tropicales et subtropicales, ce qui explique que l’Erythrina apprécie les situations chaudes et qu’elle ne soit que moyennement rustique. Elle pousse naturellement en marge des forêts humides, au bord des cours d’eau, des marais et des marécages.
Le genre Erythrina compte près de 108 espèces d’arbres ou arbustes caducs ou semi-persistants. Dans nos jardins, le genre est principalement représenté par l’Erythrina crista-galli, l’érythrine crête-de-coq qui est l’espèce la plus rustique. Elle a donné naissance à quelques cultivars intéressants et à des hybrides comme l’Erythrina x Bidwillii. Elle est considérée comme arbustive dans nos régions les plus chaudes, où elle forme un petit arbre et comme une plante vivace herbacée ne dépassant pas 2 m de hauteur dans les jardins plus continentaux.
On rencontre également sur la Côte d’Azur l’Erythrina lysistemon, ou encore l’Erythrina caffra, une autre belle espèce mais peu rustique.
Si, dans ses contrées natales, l’Erythrine forme un arbre de 4 à 9 m de haut, dans nos jardins, il atteindra 2 à 4 m de hauteur pour 1 à 2 m d’envergure en culture. La forme ‘Compacta’ ne dépasse pas 1.50 m en tous sens à l’âge de 10 ans. La plante se développe à partir d’une racine pivotante puissante capable de fixer l’azote atmosphérique, ce qui représente une adaptation aux terrains pauvres. L’Erythrina présente un port un peu noueux, une allure un peu préhistorique. Elle forme généralement un seul tronc épais, à l’écorce fissurée en croisillons et parfois parcourue de quelques épines noires recourbées.
La couronne est large, étalée, légèrement en parasol, parfois pleureuse. Les rameaux épineux développent un beau feuillage ample. L’Erythrina est un arbre caduc qui perd ses feuilles pendant la saison sèche et en automne, et en produit de nouvelles au printemps. Les feuilles alternes, longues de 10 à 15 cm, sont divisées en 3 grandes folioles en forme de cœur, coriaces et pourvues d’un pétiole épineux. Elles sont vert-bleuté brillant à vert pomme, parfois même panachées selon les variétés.
L’Erythrina est appréciée pour sa floraison aussi originale qu’éblouissante, en forme de grandes grappes écarlates ce qui a valu à l’arbuste ses surnoms « d’Erythrine Crête-de-coq » ou « d’arbre corail ». La floraison a lieu plus ou moins tôt selon le climat, elle commence en juin en climat doux, et plutôt à partir de la mi-août partout ailleurs. Les fleurs apparaissent à l’extrémité et le long des pousses de l’année groupées en grappes dépassant souvent plus de 70 cm de longueur, atteignant parfois 1 m de longueur. Elles sont assez atypiques pour des fleurs de pois. Longues de 5 à 7 cm, elles sont formées de 5 sépales soudés inégaux dont le supérieur, qui est aussi le plus grand, prend une forme d’étendard dirigé vers le bas. Les autres pétales atrophiés constituent une forme de carène de bateau qui laisse dépasser un tube courbe et proéminant renfermant les organes floraux de la plante : un bouquet d’étamines et le pistil. Avec ses étendards pliés en deux, l’Erythrina x bidwillii se distingue par ses fleurs très allongées, presque tubulaires. Elles arborent pour la plupart un coloris rouge-orangé brillant, d’où son appellation « d’Erythrine Crête-de-coq » (Crista-galli signifiant « crête de coq » en latin).
Mellifères et nectarifères, ces fleurs vermillon attirent de nombreux insectes butineurs et pollinisateurs comme les abeilles et les papillons. Elles cèdent la place à de longues gousses brunâtres en forme de longs haricots contenant des graines noires.
Dans la pharmacopée traditionnelle, certaines espèces d’Erythrines comme l’Erythrina caffra possèdent des vertus thérapeutiques et sont utilisées pour soigner l’arthrite, les rhumatismes et les douleurs dentaires.
L’Erythrina est une plante plutôt frileuse, rustique par sa souche jusqu’à environ -10/-15°C avec une protection mais les parties aériennes peuvent souffrir au moindre gel. Elle sera parfaite dans les jardins du sud de la France. Pour obtenir une belle floraison, une exposition très ensoleillée et chaude est indispensable. Dans les régions où les gelées sont brèves et peu intenses, installez-la contre un mur au sud, à une place abritée des vents froids et protégez la souche d’un épais paillis en hiver. C’est pourquoi, cet arbuste est à réserver en pleine terre dans nos régions aux hivers cléments de type méditerranéen ou atlantique doux. Les jardiniers les plus continentaux la cultiveront en bac comme plante d’orangerie, à remiser durant la saison froide.
En pleine terre, elle s’épanouit au soleil, protégée des vents dominants pour préserver sa floraison éclatante. Originaire des rives marécageuses d’Amérique du sud, si elle est capable de pousser en sol relativement sec, l’érythrine préférera les terres restant fraîches durant sa floraison. Peu exigeante, elle tolère les terrains pauvres et se plait dans toute bonne terre de jardin modérément fertile, très drainante, plutôt sableuse. Évitez de l’installer dans un terrain argileux, elle ne supporte pas l’humidité stagnante et les sols trop compacts qui font pourrir ses racines.
En pot comme en pleine terre, cet arbuste apporte une touche intensément colorée et exotique aux jardins et aux terrasses. Il peut être installé au centre ou en arrière-plan d’un massif, ou en isolé.
La plantation de l’Erythrina se fait de préférence en avril-mai lorsque tout risque de gel est écarté.
En pleine terre
Allégez impérativement votre sol avec des matériaux drainants lors de la plantation si celui-ci retient l’eau.
En pot
Là encore, un bon drainage est indispensable. Choisissez un pot d’au moins 50 cm de diamètre.
Durant les premières années, il est préférable de surveiller les arrosages en été. Cet arbuste aime les terres fraîches en été. Durant toute la saison chaude, arrosez abondamment et régulièrement pour garder le pied frais mais surtout pas détrempé. Laissez sécher la terre entre deux apports d’eau.
Si elle aime avoir les racines au frais en été, l’Erythrina apprécie une bonne couverture à son pied pendant la saison froide. Paillez généreusement (sur environ 30 cm) sa souche en automne pour la protéger du gel, surtout les premiers hivers. Avec un rabattage annuel et une belle couche de paillage, elle sera capable de mieux supporter le froid.
Un apport d’engrais organique 1 à 2 fois par an au printemps et en automne est conseillé.
Arrosez régulièrement tout au long de l’été. Durant la croissance, pour favoriser la floraison, apportez un engrais liquide pour plantes à fleurs tous les 15 jours. Dès le mois d’octobre, rentrez le pot en serre froide ou dans une véranda lumineuse et peu chauffée où la température ne descendra pas au-dessous de 3°C. Continuez à l’arroser une fois par mois environ. Renouvelez le substrat au bout de 4-5 ans, procédez après floraison.
Elle se cultive le plus souvent sous nos climats tempérés davantage comme une plante herbacée en pleine terre plutôt que comme une plante arbustive car, après une taille drastique, elle est capable de repartir de la souche et d’émettre rapidement de beaux rameaux très florifères en plein été. Aussi, si vous souhaitez favoriser son développement, et la conserver bien florifère, elle supportera un rabattage annuel sévère.
La multiplication de l’Erythrina par semis de graines ou bouturage est possible. Cependant, la fructification est plus aléatoire et difficile dans nos régions les plus froides et il faudra vous armer de patience car dans tous les cas, vos plants issus de semis mettront 3-4 ans avant de fleurir. Nous vous conseillons plutôt le bouturage plus facile à réussir.
Si vous avez déjà une Erythrina au jardin, récoltez les graines présentes sur l’arbre, dans les gousses, une fois que celles-ci sont devenues brunes et sèches.
Les boutures semi-ligneuses qui s’effectuent en fin d’été, sont simples et fiables.
Remarquable par la floraison rouge incandescent qu’elle offre tout l’été, l’Erythrine Crête-de-coq apporte la note résolument exotique au jardin comme à une terrasse bien exposée. Elle participe à composer des scènes estivales très colorées et originales.
En climat doux, dans un massif arbustif, mélangez-la au Leucadendron ‘Safari Sunset’ (feuillage pourpre, donc rendu intéressant), au Grevillea rosmarinifolia ‘Clearview David’ ou à un Lagerstroemia indica ‘Rubra’ qui arborent aussi une magnifique floraison rouge écarlate ou simplement à des Buddleias. Dans un jardin de style exotique ou d’inspiration méditerranéenne, on pourra l’associer à des plantes appréciant les mêmes conditions de culture comme la Sauge arbustive ‘Violette de Loire’, des gauras, des Phormium, des grands sédums comme le Sedum ‘Black Knight’ intéressant pour son feuillage très sombre, presque noir, et sa floraison de septembre à novembre rose-rouge.
Elle fera bonne figure émergeant d’un moutonnement de vivaces. Pour jouer un contraste de couleur de fleur, on peut entourer son pied de vivaces arbustives à floraison estivale bleue comme les Salvia ou le Teucrium fruticans. A l’automne, elle accompagne les asters, aussi colorés qu’elle.
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