Pays de livraison et langue
Votre lieu de résidence semble être:
Votre lieu de résidence est:
Afin de profiter de la meilleure expérience sur notre site, vous pouvez changer:
Le pays de livraison:
Nous ne livrons que les articles des catégories graines et bulbes dans votre pays. Si vous ajoutez d'autres articles à votre panier, ceux-ci ne pourront pas être expédiés.
La langue:
Mon compte
Bonjour
Mes listes de favoris
Plantfit
Mon panier
Connexion / Inscription
Déjà client(e) ?
Pas encore client(e) ?
Créez votre compte afin de pouvoir suivre votre commande, accéder à notre service clients et, si vous le souhaitez, profiter de nos offres à venir.
Sommaire
Essence bien connue des forêts d’Europe de l’Ouest, le hêtre commun ou fayard est un bel arbre au tronc vertical qui peuple ce qu’on appelle en écologie des hêtraies. Il existe une dizaine d’espèces du genre Fagus toutes réparties sur l’Hémisphère nord dans les zones tempérées. Son feuillage marcescent rappelle un peu celui du charme, mais les feuilles sont velues et non dentées.
Malgré son encombrement, on peut tout à fait l’accueillir au jardin en isolé, en adoptant des variétés moins encombrantes ou plus simplement en l’utilisant en haie taillée strictement grâce à son incroyable résistance à la taille. Mais c’est aussi l’une des plus belles essences caduques pour s’essayer à l’art du bonsaï.
C’est un arbre qui résiste au froid les plus intenses en hiver. Hélas, a contrario, la chaleur et la sécheresse ne lui plaisent pas. La culture dans le sud de la France est donc à oublier ! De plus, les changements climatiques récents le font doucement se « déplacer » vers le nord de l’Europe au profit d’un autre arbre bien connu : le chêne.
Les hêtres se plaisent dans tous les sols bien drainés, assez fertiles, mais protégés des vents violents, car leur système racinaire est assez réduit par rapport à leur taille.
Les hêtres ou Fagus font partie de la famille des Fagacées. Le genre compte une dizaine d’espèces répandues dans l’Hémisphère nord dont le Fagus domestica très utilisé en haie et le Fagus sylvatica ou hêtre commun qui peuple naturellement nos forêts y formant alors ce que l’on appelle en écologie une hêtraie.
Les hêtres sont des grands arbres pouvant pousser jusqu’à plus de 40 m de haut avec un tronc bien droit et un port plutôt conique dans leur jeunesse, s’arrondissant petit à petit avec le temps. On trouve désormais divers cultivars très intéressant en fonction des goûts ou des jardins de chacun : des nains, des colonnaires ou fastigiés, des pleureurs, des pourpres…
L’écorce est lisse et de couleur gris clair. Le tronc reste bien droit et les branches basses poussent à l’horizontale. Les jeunes rameaux portent de gros bourgeons terminés en pointe.
Le feuillage est caduc et n’apparaît qu’au courant du mois de mai. Une particularité qui laisse assez de soleil aux printemps pour que les vivaces et bulbeuses forestières puissent fleurir avant l’apparition d’un couvert de feuilles : on dit de ces plantes qu’elles sont vernales. Les feuilles du hêtre sont ovales, ondulées et luisantes. Elles sont disposées de façon alterne sur les rameaux et sont pétiolées. Les feuilles sont de couleur verte en saison puis jaunes à cuivrées en automne. Certaines variétés possèdent un feuillage doré, pourpre ou panaché. Les feuilles mesurent 7 cm de long pour 4 cm de large. On pourrait les confondre avec celles du charme si on ne se rappelait pas cette ancienne maxime : « le charme d’Adam est d’être à poil ». C’est une phrase mnémotechnique qui permet de se rappeler que les feuilles du charme sont dentées tandis que celle du hêtre sont velues sur les bords.
Les feuilles sont marcescentes : cela veut dire qu’une fois mortes, elles restent sur l’arbre puis tombent définitivement lorsque survient le nouveau feuillage au printemps. C’est évidement très intéressant lorsqu’on utilise le hêtre pour une haie. Gardez à l’esprit toutefois qu’en plein vent, le feuillage tombe tout de même en hiver.
Les hêtres sont monoïques, cela veut dire que les fleurs mâles et femelles se retrouvent sur le même arbre. Le hêtre fleurit d’avril à mai, mais cette floraison ne revêt que peu d’intérêt ni esthétique ni pour les insectes.
Cependant, une fois les fleurs femelles fécondées, un fruit se développe. Il se présente sous la forme d’une capsule recouverte d’épines molles et recourbées qui s’ouvrent à maturité, découvrant alors de 2 à 4 petits fruits tétraédriques bruns et luisants que l’on appelle des faines. C’est dans ces faines que se trouve la graine. Bien qu’appréciés des enfants et des promeneurs, les fruits se révèlent être toxiques en grande quantité, mais on en mange rarement beaucoup… Ils sont en revanche très appréciés par la faune forestière : mammifères et oiseaux qui les disséminent un peu partout et pérennisent ainsi l’espèce.
La croissance est relativement lente, surtout dans les premières années. Mais ils peuvent vivre très vieux : quelques siècles au minimum. La maturité sexuelle, donc les fleurs et les fruits, n’intervient qu’à une quarantaine d’années environ.
Les Hêtres ne craignent pas le froid jusqu’à des températures de -20 °C, néanmoins les étés chauds et secs que l’on subit depuis quelques années dans nos régions tend à faire « remonter » le hêtre vers le nord au profit des chênes. Les hêtraies pures se transforment ainsi progressivement en hêtraie-chênaie pour finalement à terme redevenir des chênaies quasiment pures comme nous en avions il y a deux mille ans.
Le hêtre apprécie les terres riches et qui reste fraîches, mais bien drainées.
Normalement, cet arbre préfère l’ombre ou la mi-ombre, surtout en climat plus sec et pour les variétés à feuillage doré ou panaché. Mais on peut le tenter en plein soleil sous un climat plus humide et notamment les variétés à feuillage pourpre. Évitez de planter un hêtre dans les régions méditerranéennes, car le climat chaud et sec ne lui convient pas.
Nota bene : Retenez qu’en règle générale, les feuillages jaune-dorés et les feuillages panachés doivent être plantés à l’ombre ou la mi-ombre. Tandis que les feuillages pourpres ou plus sombres encore seront mieux au soleil.
L’enracinement de cet arbre est étonnamment peu profond, car il n’a pas besoin d’un fort enracinement en pleine forêt. Faites donc attention de ne pas blesser les racines si vous souhaitez planter en dessous (n’oubliez pas que peu de végétaux arriveront à pousser sous un feuillage aussi dense !) mais aussi, évitez de planter votre hêtre en plein vent. On voit souvent des hêtres tombés « par terre » après une forte tempête. Dans la nature, cela permet d’apporter de la lumière pour d’autres plantes, de faire vivre toute une faune et des champignons xylophages qui vivent du bois mort et… cela crée aussi une mare naturelle et temporaire là où l’arbre était encore enraciné.
L’idéal est de planter en racines nues, en godets ou même en conteneurs lors de la période automnale : de novembre à décembre. La reprise y sera bien meilleure qu’au printemps.
Par souci d’économie et si vous n’êtes pas pressés, achetez vos petits plants de hêtre en racines nues ou en godets. Pour une haie basse (-de 1 m de haut) : espacez vos plants de 0.50 m. Pour une haie plus haute : espacez vos plantes de 0.80 m. Une plantation sur deux rangs et en quinconce sera bien plus dense.
Pour planter une haie de hêtres :
Lire aussi
Élagage des arbres : stop au massacre !Pour un hêtre adulte, l’entretien se résume à regarder pousser l’arbre ! En revanche, lors des quatre premières années qui suit l’installation d’un jeune sujet, pensez à apporter de l’eau lors des sécheresses ponctuelles. Pensez aussi à maintenir un bon paillage au pied pour maintenir l’humidité.
Le hêtre se taille de novembre à décembre ou de février à fin mars. Sur un jeune arbre, vous pouvez enlever quelques branches mal dirigées.
Pour la taille d’une haie, commencez par une taille vers la fin du mois de juin puis complétez par une seconde taille entre août et septembre. On peut pratiquer une taille sévère sur une haie trop longtemps négligée ou pour la rajeunir, les hêtres repartent très bien du pied.
Nota bene : pensez à bien désinfecter vos outils de coupes ! Une maladie est si vite attrapée chez les hêtres…
Dans sa jeunesse, cet arbre attrape parfois des maladies cryptogamiques et se fait attaquer par quelques bestioles inféodées au hêtre.
Le puceron laineux (Pyllaphis fagi) s’attaque aux jeunes pousses et à la face inférieure des feuilles des tout jeunes arbres. On peut observer alors des petits amas cotonneux, les feuilles finissent par se dessécher et tomber avant l’automne. Sur les arbres adultes, il n’y a pas lieu de s’en inquiéter. Mais il faut surveiller les jeunes hêtres. En cas, d’infestation, vous pouvez vaporiser du savon noir sur les pucerons ou les enlever à la main.
Quelques cochenilles, appelées Cryptococcus fagi, s’attaquant à l’écorce du tronc et des grosses branches, peuvent provoquer des écoulements de couleur brune ainsi que des tâches blanches disgracieuses. Cette attaque est sans réel danger pour l’arbre si ce n’est que cela favorise l’apparition du champignon Nectria coccinea qui peut faire dépérir l’arbre.
La Cicadelle du hêtre ou Typhlocyba Cruenta s’attaque aux jeunes arbres issus de semis. Les feuilles prennent alors un aspect de couleur gris-plomb avant de tomber tout à fait.
Le hêtre est aussi l’une des plantes hôtes de la chenille du Bombyx disparate ou Lymantria dispar. Il se nourrit des feuilles avant de se transformer à terme en papillon. Lors d’invasion importante, ce papillon peut être problématique, il existe un Bacille de Thuringe vendu dans le commerce qui permet d’enrayer l’invasion.
Dernière espèce d’insecte inféodé au hêtre, le Charançon du Hêtre ou Orchestes fagi se délecte des feuilles de l’arbre. Les arbres adultes passent cette mauvaise passe sans trop broncher. Ce n’est hélas pas le cas, des très jeunes arbres. Le meilleur moyen pour enrayer une attaque et de ramasser et de déplacer les insectes.
Nota bene : Un jardin naturel dans lequel batifole le plus grand nombre d’animaux contribuera à réduire le nombre et l’impact des « ravageurs » du hêtre (et des autres plantes par la même occasion). Pensez-y !
Le chancre du hêtre provoqué par Neonectria ditissima déforme le tronc et les branches par des chancres qui finissent par se dessécher. Les jeunes arbres peuvent en mourir. La seule lutte possible est d’éliminer et de brûler les branches atteintes.
La maladie de l’encre due à Phytophtora cambivora ou à Phytophtora cinnamomi s’attaque aux racines des hêtres qui prennent alors une coloration noire. On peut apercevoir des tâches en forme de flamme à la base du tronc. Aucun traitement n’est efficace. Il faut, avant tout, planter dans un sol bien drainé pour réduire le risque.
L’Armillaire couleur de miel ou Armillaria Mellea de sinistre réputation est un champignon basidiomycète qui s’attaque d’abord aux racines pour progresser dans l’arbre lui-même au fil des années. Lorsque les sporophores (les « champignons » visibles) apparaissent au pied de celui-ci, il est trop tard. L’arbre est en train de mourir.
Par son habitat naturel, un milieu forestier humide et mal ventilé, le hêtre souffre aussi d’oïdium. Un feutrage blanchâtre et poudreux recouvre tout le jeune arbre. Si votre hêtre n’est pas « étouffé » parmi d’autres plantes trop proches et si l’humidité n’est pas stagnante, il n’y a pas de raisons qu’il attrape de l’oïdium.
→ En savoir plus sur la galle des plantes, dont peut être affecté le hêtre
Le semis des graines des espèces types se fait en automne ou au début de l’hiver, en pleine terre ou sous châssis froid, dans un substrat moitié terreau, moitié sable de rivière, toujours humide, mais sans excès. La germination se produit au printemps suivant.
On peut imiter la nature en passant les graines au réfrigérateur tout l’hiver. Il ne reste plus qu’à semer les graines au printemps sous châssis. Les pousses apparaissent quelques semaines plus tard.
Le bouturage est pratiquement impossible. Le marcottage est en théorie faisable, mais reste compliqué.
Pour multiplier les variétés, on peut réaliser des greffes sur un Hêtre commun franc issu de semis (porte-greffe). Le greffon sera un jeune rameau de l’année. On peut soit procéder à une greffe à l’anglaise, soit une greffe en écusson.
Même si un hêtre commun peut vite devenir encombrant, on peut tout de même tenter un beau hêtre pourpre et l’associer avec des arbustes au feuillage coloré qui contrasteront avec le pourpre de ses feuilles. De plus, ces arbustes bénéficieront de l’ombre apporté par le hêtre. De simples, mais toujours efficaces, Cornus alba ‘Gouchaultii’ apporteront une touche de gaieté et de contraste dans l’ombre du hêtre par leur feuillage panaché de jaune tout en créant un rappel grâce aux rameaux pourpres presque noirs, visibles en hiver. Autre rappel, moins subtil celui-là, pourrait venir en la personne d’un Cercis canadensis ‘Forest Pansy’ au feuillage pourpre, mais à la floraison spectaculaire dès le début du printemps. Un saule romarin (oui, ça existe !) est une belle solution au soleil pour apporter une touche argentée près du hêtre. Complétez le tableau avec un tapis d’Anémone des bois ‘Lychette’ et de Jacinthes des bois pour égayer le pied du hêtre au printemps avant qu’il ne fasse ses fleurs. Un Hydrangea grimpant ‘Silver Lining’ en couvre-sol et en grimpant sera une excellente solution pour éclairer un peu l’ombre de l’arbre et la ramure de celui-ci.
Pourquoi ne pas tenter d’alterner la couleur verte avec la couleur pourpre en alternant des pieds de hêtre de couleurs différentes. C’est une idée finalement assez peu répandue dans nos jardins et pourtant cela donne un joli résultat tout en apportant un certain dynamisme à une haie stricte. Il suffit pour cela de planter sur deux rangs : 2 + 2 hêtres pourpres puis aussitôt à côté 2 + 2 hêtres verts. Et ainsi de suite. Pour une haie plus étroite, vous pouvez ne planter que sur un seul rang et même les alterner plus rapidement pour un aspect plus… zébré.
Le hêtre est aussi un bel arbre qui gagne à être cultivé en isolé si on lui donne assez de place pour qu’il se déploie dans toute sa majesté. Évidemment, on ne peut le faire que dans les très grands jardins ou les parcs pour les espèces types. N’oublions pas cependant qu’il existe de nombreuses variétés et cultivars de taille bien plus modeste qui peuvent facilement être adoptés dans n’importe quel jardin.
Le hêtre est une bonne essence pour s’essayer à l’art du bonsaï grâce à sa robustesse, son système racinaire réduit et sa faculté à subir les tailles répétées sans broncher. Gardez juste à l’esprit qu’il n’aime ni la chaleur ni la sécheresse et que c’est encore pire dans un tout petit pot…
Commentaires