Hoya, Fleur de Porcelaine : Culture et entretien

Botanique et description

L’Hoya est originaire des régions tropicales et subtropicales d’Asie du Sud-Est, d’Inde, d’Australie et des îles du Pacifique. On le trouve principalement dans les forêts humides, où il pousse souvent en épiphyte, s’accrochant aux troncs d’arbres grâce à ses tiges volubiles. Cette capacité à pousser sans terre, en absorbant l’humidité de l’air, explique sa tolérance aux sols légers et bien drainés lorsqu’il est cultivé en intérieur.

L’Hoya appartient à la famille botanique des Apocynacées, comme la pervenche (Vinca minor) et le laurier-rose (Nerium oleander). Cette famille regroupe également de nombreuses plantes tropicales, dont certaines fréquemment cultivées en intérieur, comme le Ceropegia, l’Adenium ou le Pachypodium. La plupart des plantes de cette famille ont la particularité d’être toxiques, renfermant des alcaloïdes.

Les Hoya ont été nommés ainsi par Robert Brown en 1810, un Écossais qui fut parmi les premiers à introduire les Hoya en culture. Il leur a donné ce nom en hommage à son ami Thomas Hoy, jardinier en chef du Duc de Northumberland.

Le genre Hoya comprend plus de 500 espèces, sans compter les nombreux hybrides et cultivars développés par les amateurs de cette plante fascinante. Les Hoyas offrent ainsi une exceptionnelle diversité en termes de feuillages, de floraison et de port, permettant à chacun de trouver la variété qui lui convient !

L’Hoya forme de longues tiges souples, pouvant être retombantes (Hoya gracilis, Hoya linearis…), ou grimpantes (comme chez l’Hoya australis). Il peut ainsi être palissé sur un tuteur ou arceau, ou cultivé en suspension, d’où ses tiges souples retomberont gracieusement. La longueur des tiges varie selon les espèces, mais elles peuvent parfois atteindre plusieurs mètres dans des conditions de culture optimales.

Le feuillage de l’Hoya est l’une de ses caractéristiques les plus séduisantes. Ses feuilles sont généralement épaisses et cireuses. Leur teinte est le plus souvent d’un vert profond, bien qu’il existe de nombreuses variétés au feuillage panaché. Ainsi, chez l’Hoya carnosa ‘Tricolor’ et l’Hoya burtoniae ‘Variegata’, les jeunes feuilles sont teintées de rouge ou de rose, et deviennent ensuite blanc crème à jaune, bordé de vert. Chez l’Hoya ‘Flamingo Dream’, cette panachure est inversée, avec des feuilles vert foncé bordées de blanc crème à rosé. Chez l’Hoya callistophylla, les feuilles présentent un limbe vert clair, marbré de nervures vert foncé, ce qui crée un superbe contraste ! Enfin, certains hoyas offrent un feuillage argenté, comme chez la variété Hoya krohniana ‘Eskimo’.

Les feuilles de l’Hoya sont le plus souvent lancéolées, mais là aussi certaines espèces se distinguent. Ainsi, l’Hoya wayetii possède des feuilles très fines et allongées, l’Hoya retusa porte des feuilles filiformes, tandis que l’Hoya kerrii possède de superbes feuilles en forme de cœur (ce qui lui vaut d’ailleurs son surnom de “plante-cœur”) ! Ses feuilles sont succulentes, ce qui lui permet de stocker l’eau et de supporter la sécheresse. Pour cette espèce, les arrosages pourront donc être moins fréquents que chez les autres espèces ! On le trouve aussi sous une forme panachée : Hoya kerrii ‘Variegata’, aux feuilles bordées de jaune, ce qui renforce visuellement leur forme originale. Néanmoins, en termes de forme de feuillage, le plus surprenant est sans doute l’Hoya carnosa ‘Compacta’ qui possède des feuilles enroulées sur elles-mêmes !

L’Hoya offre une grande diversité dans les couleurs et formes du feuillage. Hoya carnosa ‘Tricolor’, Hoya lacunosa ‘Silver’, Hoya callistophylla, Hoya kerrii, Hoya retusa et Hoya carnosa ‘Compacta’

L’Hoya est aussi très apprécié pour sa floraison spectaculaire ! Il fleurit le plus souvent au printemps ou en été, bien que cela dépende aussi des variétés et des conditions de culture. Il peut arriver qu’il fleurisse plusieurs fois dans l’année ! Ses fleurs forment de petites étoiles regroupées en ombelles (parfois jusqu’à 30 fleurs par ombelle), ce qui crée de superbes petits bouquets de fleurs. Celles-ci sont formées de cinq pétales cireux, avec au centre une sorte de petite couronne (appelée la corona) constituée du pistil et des étamines. Les ombelles sont attachées à la tige par un pédoncule, qui a la particularité de pouvoir porter des fleurs à plusieurs reprises ! Il est donc important de ne pas couper ce pédoncule une fois les fleurs fanées.

La couleur des fleurs est variable suivant les espèces, mais elle se situe le plus souvent dans des tons blancs ou rosés. Les fleurs peuvent ainsi être blanches à cœur rose ou rouge (comme chez l’Hoya bella et l’Hoya kerrii), ou entièrement roses (Hoya ‘Flamingo Dream’), mais aussi blanc crème, beiges, jaunes, rouge foncé, pourpres, voire noires…

Les fleurs dégagent un parfum envoûtant, souvent plus intense le soir (car dans la nature, elles sont pollinisées par des insectes nocturnes). Le parfum est variable suivant les espèces et suivant les conditions de culture (la chaleur favorise généralement un parfum plus fort) : il peut évoquer la vanille, le cacao, le muguet, l’amande…

L’Hoya est particulièrement apprécié pour sa floraison très délicate. À gauche, les fleurs de l’Hoya bella, et à droite, celles de l’Hoya kerrii

Les meilleures variétés d'Hoya

Comment planter l'Hoya ?

Où installer la Fleur de Porcelaine ?

L’Hoya étant une plante tropicale, il préfère un environnement chaud et lumineux, sans soleil direct intense. Il appréciera une température située entre 18°C et 25°C. L’idéal est de le placer près d’une fenêtre exposée à l’est ou à l’ouest, où il bénéficiera d’une lumière vive indirecte. Évitez une exposition directe au soleil de l’après-midi, qui pourrait brûler ses feuilles, notamment chez les variétés à feuillage délicat. Il appréciera également d’être installé à l’abri des courants d’air froids et des variations de températures. Une pièce humide comme une salle de bain lumineuse peut convenir à certaines espèces (ex. Hoya linearis), mais en général, l’humidité ambiante moyenne d’une maison suffit.

Placez l’Hoya à un endroit lumineux, idéalement près d’une fenêtre. N’hésitez pas à suspendre les variétés aux tiges retombantes !

Quand planter l’Hoya ?

L’Hoya peut être planté ou rempoté au printemps ou au début de l’été, période où il entre en croissance active. Cela lui permet de bien s’enraciner avant l’hiver.

Évitez de rempoter en automne ou en hiver, car la plante ralentit sa croissance durant cette période et mettrait plus de temps à s’adapter à son nouveau pot.

Comment le planter ?

Choix du pot :

• Privilégiez un pot en terre cuite plutôt qu’en plastique, car il favorise une meilleure aération des racines.
• Assurez-vous qu’il dispose de trous de drainage pour éviter l’excès d’humidité, qui peut provoquer la pourriture des racines.
• Un pot légèrement serré encourage la floraison, alors ne choisissez pas un contenant trop grand.

Substrat idéal : 

L’Hoya a besoin d’un substrat léger et drainant, pas trop riche ni trop compact. Le substrat doit permettre une bonne aération des racines, pour éviter que celles-ci ne pourrissent. Vous pouvez utiliser du terreau pour orchidées additionné d’un peu de perlite, ou réaliser un mélange maison composé de terreau léger (environ 40%), d’écorces de pin (20%), de perlite (20%) et de fibres de coco (20%).

Étapes de plantation :

1. Remplissez le pot avec le substrat en laissant un espace suffisant pour la plante.
2. Dépotez délicatement l’Hoya de son ancien pot en prenant soin de ne pas abîmer ses racines.
3. Placez la plante dans le pot et ajoutez du substrat autour des racines sans trop tasser.
4. Arrosez légèrement pour humidifier le substrat sans détremper les racines.

Après la plantation, laissez l’Hoya s’adapter à son nouvel environnement pendant quelques jours avant de l’arroser à nouveau.

Comment entretenir la Fleur de Porcelaine ?

L’Hoya est une plante d’intérieur assez facile à entretenir, mais pour favoriser sa croissance et améliorer ses chances de floraison, il est essentiel de respecter certaines bonnes pratiques en termes d’arrosage, de fertilisation et d’exposition.

Arrosage : À quelle fréquence et comment arroser l’Hoya ?

L’Hoya est une plante qui tolère relativement bien la sécheresse grâce à ses feuilles épaisses capables de stocker l’eau. Cependant, un arrosage mal maîtrisé peut rapidement poser problème. En période de croissance, au printemps et en été, nous vous conseillons de l’arroser environ une fois par semaine, tout en laissant le substrat sécher entre deux arrosages. En automne et en hiver, lorsque la plante ralentit sa croissance, réduisez les arrosages à une fois toutes les deux ou trois semaines.

Il est important d’utiliser de l’eau à température ambiante, de préférence non calcaire, comme l’eau de pluie ou l’eau filtrée. L’arrosage doit être effectuéen profondeur, mais il faut impérativement laisser l’excédent s’écouler afin d’éviter l’eau stagnante, principale cause de pourriture des racines. Une attention particulière doit être portée aux signes d’un arrosage inadapté : un excès d’eau se traduit par des feuilles molles ou jaunissantes, tandis qu’un manque d’eau peut provoquer un flétrissement et un aspect ridé du feuillage.

Pensez à arroser l’Hoya régulièrement

Fertilisation : Quel engrais apporter à l’Hoya ?

Pour stimuler la croissance et favoriser une floraison abondante, il est recommandé d’apporter régulièrement de l’engrais à l’Hoya. Durant la période de croissance active, au printemps et en été, un engrais liquide pour plantes fleuries, riche en phosphore, peut être appliqué toutes les deux à trois semaines. Une alternative consiste à utiliser un engrais équilibré, favorisant à la fois le développement du feuillage et la production de fleurs. En revanche, à l’automne et en hiver, il est préférable de suspendre les apports, car la plante entre en dormance et n’a plus besoin de nutriments supplémentaires.

L’utilisation d’engrais organiques, comme du compost liquide ou du purin d’ortie, peut également être bénéfique, à condition de ne pas en abuser. Un excès d’engrais peut en effet nuire à la floraison en favorisant un développement excessif du feuillage au détriment des fleurs.

Comment tailler l’Hoya ?

L’Hoya ne nécessite pas de taille régulière, mais quelques gestes d’entretien permettent de maintenir une belle forme et de stimuler la floraison. Il est conseillé d’éliminer les feuilles jaunies ou abîmées pour favoriser l’épanouissement de nouvelles pousses. Pour contenir sa croissance, notamment chez les variétés grimpantes, il est possible de tailler légèrement les tiges trop longues. Toutefois, une règle essentielle à respecter est de ne jamais couper les tiges florales après la floraison, car la plante a la particularité de refleurir sur les mêmes pédoncules d’une année à l’autre. Une coupe excessive risque donc de compromettre la future floraison.

Lorsque la taille est nécessaire, elle doit être effectuée avec un sécateur propre et aiguisé afin d’éviter toute blessure inutile à la plante. Une coupe nette au-dessus d’un nœud favorise la ramification et encourage le développement de nouvelles tiges, contribuant ainsi à un port plus dense et harmonieux.

L’environnement idéal : lumière, température et humidité

L’Hoya est une plante tropicale qui apprécie une lumière vive, mais indirecte. Une exposition près d’une fenêtre orientée à l’est ou à l’ouest est idéale. Si la plante est placée en plein soleil, notamment dans un environnement exposé au sud, il est recommandé de filtrer la lumière avec un voilage pour éviter que les feuilles ne brûlent. À l’inverse, un manque de lumière peut ralentir sa croissance et empêcher la floraison.

Concernant la température, l’Hoya se développe idéalement entre 18 et 25°C et ne tolère pas des températures inférieures à 10°C. Il est donc important de le maintenir à l’abri des courants d’air et des variations brusques de température. L’humidité ambiante joue également un rôle dans son bien-être. Bien qu’il s’adapte à l’air sec de nos intérieurs, un taux d’humidité de 50 à 60 % est optimal. En hiver, lorsque le chauffage assèche l’air, il peut être utile de brumiser légèrement ses feuilles ou de placer un récipient d’eau à proximité pour augmenter l’humidité.

Votre Hoya appréciera si vous brumisez de temps en temps de l’eau sur son feuillage !

Tuteurage : comment guider ses tiges ?

L’Hoya étant une plante grimpante ou retombante selon la manière dont il est cultivé, il est possible de le guider en fonction de l’effet recherché. Pour une croissance structurée, il peut être palissé sur un arceau, un treillis ou un tuteur. Cette technique permet d’orienter ses tiges et d’encourager une floraison plus uniforme. À l’inverse, si l’on préfère un aspect plus naturel, il est possible de le laisser pousser en suspension, où ses longues tiges formeront une belle cascade végétale.

Quand rempoter l’Hoya ?

L’Hoya n’a pas besoin d’être rempoté fréquemment. Un rempotage tous les 2 à 3 ans suffit, sauf si les racines sortent du pot ou si le substrat s’épuise. Choisissez à chaque fois un pot légèrement plus grand que le précédent.

Un bon rempotage favorise une croissance saine et permet d’éliminer un substrat devenu trop compact ou pauvre en nutriments.

→ Lire nos conseils détaillés dans Comment rempoter une plante d’intérieur ?

Les maladies et parasites de l'Hoya

Bien que l’Hoya soit une plante robuste et relativement résistante aux maladies, elle peut néanmoins être sujette à certains problèmes lorsqu’elle est cultivée dans des conditions inadaptées. Un excès d’humidité, un manque de circulation d’air ou une infestation parasitaire peuvent compromettre sa croissance et sa floraison. Il est donc essentiel de savoir reconnaître les signes de maladies et d’infestations pour agir rapidement et préserver la santé de la plante.

Les maladies fréquentes de l’Hoya

L’un des problèmes les plus courants chez l’Hoya est la pourriture des racines, généralement causée par un excès d’eau et un mauvais drainage du substrat. Lorsque les racines sont constamment humides, elles commencent à se nécroser et ne peuvent plus absorber les nutriments nécessaires à la plante. Ce problème se manifeste par un jaunissement des feuilles, un flétrissement général et parfois une odeur désagréable provenant du sol. Pour éviter cette situation, il est primordial de laisser sécher le substrat entre deux arrosages et d’utiliser un substrat drainant ainsi qu’un pot percé au fond, permettant l’évacuation de l’eau en excès. Si la pourriture est déjà présente, il est conseillé de rempoter la plante en retirant les racines endommagées et en utilisant un substrat frais et aéré.

Un excès d’humidité peut entrainer l’apparition de champignons à la surface du substrat et le jaunissement du feuillage.

L’Hoya peut également être touché par l’oïdium, un champignon qui se développe sous l’effet d’une humidité excessive et d’une mauvaise circulation d’air. Cette maladie se reconnaît par un dépôt blanchâtre sur les feuilles, qui peuvent ensuite se déformer et tomber prématurément. Pour prévenir son apparition, il est recommandé d’éviter de mouiller le feuillage lors de l’arrosage et d’aérer régulièrement la pièce dans laquelle se trouve la plante. En cas d’attaque, un traitement à base de soufre ou de bicarbonate de soude dilué dans de l’eau peut être appliqué pour limiter la propagation du champignon.

Les parasites de l’Hoya

Plusieurs insectes ravageurs peuvent s’attaquer à l’Hoya, notamment les cochenilles, les pucerons et les acariens. Les cochenilles sont des parasites particulièrement redoutés, car elles se fixent sur les tiges et sous les feuilles, où elles forment de petits amas cotonneux. Elles affaiblissent la plante en suçant sa sève, provoquant un ralentissement de la croissance et un jaunissement du feuillage. Pour s’en débarrasser, vous pouvez utiliser un coton imbibé d’alcool à 70° pour nettoyer les zones infestées ou appliquer un traitement à base de savon noir dilué dans de l’eau.

Les pucerons, bien que moins fréquents, peuvent aussi coloniser les jeunes pousses et affaiblir la plante en suçant sa sève. Ils laissent souvent derrière eux une substance collante appelée miellat, qui favorise le développement de fumagine, un champignon noirâtre qui enlaidit le feuillage et entrave la photosynthèse. Pour vous en débarrasser, pulvérisez du savon noir sur les zones infestées (15 à 30 g de savon noir dilué dans un litre d’eau).

Enfin, les araignées rouges sont des acariens microscopiques qui apparaissent généralement lorsque l’air est trop sec. Leur présence se manifeste par un jaunissement progressif des feuilles, accompagné de fines toiles sur les tiges et sous le feuillage. Pour éviter leur prolifération, il est recommandé d’augmenter l’humidité ambiante en brumisant légèrement la plante et en évitant les atmosphères trop chaudes et sèches. Si l’infestation est avancée, un traitement à base d’huile de neem ou un acaricide biologique peut être appliqué pour éradiquer ces parasites.

Pour plus de conseils, n’hésitez pas à consulter nos fiches sur les cochenilles, les pucerons et les araignées rouges.

Comment multiplier l'Hoya ?

L’Hoya est une plante qui se multiplie facilement par bouturage, une méthode simple et efficace pour obtenir de nouvelles plantes à partir d’une tige existante. Cette technique permet non seulement de reproduire fidèlement une variété que l’on apprécie, mais aussi d’échanger des boutures avec d’autres passionnés. Le bouturage est la méthode la plus courante, mais d’autres techniques, comme le marcottage, peuvent aussi être utilisées pour propager l’Hoya avec succès.

Le bouturage de l’Hoya

Le bouturage est la manière la plus simple et rapide de multiplier l’Hoya. Il se pratique de préférence au printemps ou en été, lorsque la plante est en pleine croissance. Pour réussir un bouturage, il est important de choisir une tige saine et vigoureuse, portant au moins deux à trois nœuds.

• Coupez une section de tige d’environ 10 à 15 cm avec un sécateur propre et désinfecté. Il est recommandé d’effectuer la coupe juste en dessous d’un nœud, car c’est à cet endroit que les racines ont le plus de chances de se former.
• Retirez les feuilles du bas pour éviter qu’elles ne trempent dans l’eau ou le substrat et ne pourrissent.

Une fois la bouture préparée, il est possible de la faire raciner dans l’eau ou directement dans un substrat léger. Le bouturage dans l’eau est une méthode très populaire, car elle permet d’observer facilement l’apparition des racines :

• Placez la tige dans un verre d’eau à température ambiante, en veillant à ce qu’au moins un nœud soit immergé.
• L’eau doit être changée régulièrement pour éviter la prolifération de bactéries.
• Au bout de quelques semaines, des racines commencent à se former. Une fois qu’elles atteignent environ 3 à 5 cm, transplantez la bouture dans un pot avec un substrat bien drainant.

Vous pouvez aussi repiquer les tiges dans des pots remplis de substrat :

• Plantez la bouture directement dans un mélange de terreau léger, de perlite et d’écorce de pin.
• Arrosez modérément afin de maintenir une humidité constante sans excès.
• Pour favoriser l’enracinement, placez la bouture sous une cloche ou dans un sac plastique transparent afin de créer un effet de serre qui maintient une bonne humidité.
• Après trois à quatre semaines, les premières racines apparaissent et la plante commence à développer de nouvelles pousses.

Une bouture d’Hoya

Le marcottage de l’Hoya

Le marcottage est une autre technique efficace pour multiplier l’Hoya, notamment pour les variétés aux tiges longues et flexibles. Cette méthode consiste à encourager une tige à produire des racines tout en restant attachée à la plante mère.

• Sélectionnez une tige vigoureuse et couchez-la sur un pot rempli de substrat sans la détacher de la plante.
• À l’endroit où vous souhaitez voir apparaître les racines, incisez légèrement la tige pour stimuler l’émission racinaire.
• Recouvrez cette zone avec du substrat et maintenez une humidité régulière.
• Après quelques semaines, de nouvelles racines se forment à l’endroit du marcottage.
• Une fois bien enracinée, séparez la nouvelle plante de la plante mère et transplantez-la dans un pot individuel.

Le marcottage d’un Hoya

Comment mettre en valeur l'Hoya et à quelles plantes l'associer ?

L’Hoya se marie bien avec d’autres plantes tropicales qui apprécient une lumière vive et une atmosphère relativement humide. Pour créer une ambiance de jungle dans votre intérieur, associez-le à d’autres plantes au feuillage luxuriant, comme les Monsteras, dont on apprécie les grandes feuilles joliment découpées. Pensez aussi aux Alocasias, Calatheas, Chlorophytums et Pothos. Vous pouvez également l’associer à des orchidées, qui partagent des exigences similaires en termes de substrat et d’arrosage modéré.

Si l’Hoya est cultivé en suspension, il peut être associé à d’autres plantes retombantes comme le Rhipsalis, le Ceropegia ou le Dischidia, qui offrent un effet de cascade végétale très esthétique. Ces plantes partagent le même besoin d’un substrat bien drainé et d’un arrosage modéré. Pour un effet jungle urbaine, on peut également le combiner avec des Fougères de Boston (Nephrolepis exaltata), qui apporteront une touche de légèreté avec leur feuillage délicat, finement découpé.

N’hésitez pas également à associer différentes variétés d’Hoya, d’autant plus qu’elles offrent une grande diversité de feuillages et de floraisons ! Pour jouer sur les contrastes, vous pouvez par exemple associer un Hoya carnosa ‘Krimson Queen’, au feuillage panaché de blanc et de rose, avec un Hoya obovata, aux feuilles arrondies et tachetées d’argent. De même, un Hoya linearis, avec ses longues tiges pendantes, crée un bel équilibre aux côtés d’un Hoya compacta, dont les feuilles torsadées ajoutent une texture originale.

N’hésitez pas à associer différentes variétés d’Hoya entre elles, et à les accompagner d’autres plantes d’intérieur au feuillage décoratif, comme les Colocasias

Jouer avec les supports et les contenants

L’Hoya est une plante qui se prête à plusieurs styles de décoration grâce à sa capacité à grimper ou à retomber en suspension. Pour un très bel effet, vous pouvez installer un Hoya aux longues tiges retombantes, tel que l’Hoya gracilis ou l’Hoya krohniana, dans un pot en céramique suspendu par un tressage en macramé. Sur une étagère murale, un Hoya cultivé en pot posé sur un support en bois flotté créera un effet naturel et minimaliste.

Les Hoyas grimpants, comme l’Hoya australis, peuvent être guidés sur un arceau métallique, formant ainsi une structure végétale élégante et raffinée. Un treillis en bambou ou une échelle en bois permettent également de donner une direction aux tiges tout en ajoutant une touche décorative à l’espace.

Vous pouvez faire grimper les tiges de l’Hoya sur un support, ou les laisser retomber si vous le cultivez en suspension !