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Le mandarinier : planter, entretenir et récolter les fruits

Le mandarinier : planter, entretenir et récolter les fruits

Sommaire

Mis à jour le 21 Septembre 2023  par Pascale 12 min.

Le mandarinier en quelques mots

  • Le mandarinier est un bel arbre ornemental au port arrondi et au feuillage vernissé d’un vert intense
  • Il offre une floraison blanche au parfum enivrant
  • Il produit des mandarines savoureuses et juteuses, ces agrumes légèrement aplatis, délaissés par les consommateurs au profit des clémentines qui possèdent moins de pépins
  • Rustique jusqu’à – 5°C (jusqu’à – 10°C pour certaines variétés), il pousse en pleine terre sur le pourtour méditerranéen, en pot ailleurs
  • Il apprécie les sols riches et bien drainés et une exposition ensoleillée
Difficulté

Le mot de notre experte

Sur les étals des primeurs, les mandarines ne sont plus guère présentes, remplacées dans le cœur (et l’estomac !) des Français par les clémentines. Pourtant, les fruits du mandarinier commun (Citrus deliciosa) méritent une place sur nos tables tant ces agrumes sont délicieux et juteux. Certes, ils renferment quelques pépins mais c’est un moindre défaut au regard de leur saveur très légèrement acidulée.

Le mandarinier vaut aussi pour sa beauté. Ce petit arbre bénéficie en effet de nombreux atouts pour orner un jardin : son feuillage persistant d’un beau vert franc est vernissé sur la face supérieure et ses fleurs blanches sentent divinement bon. La plupart des mandariniers, autofertiles, fleurissent au printemps. Quant à la récolte des mandarines, sphériques et légèrement aplaties, elle intervient de novembre à janvier.

Mandarinier -Citrus reticulata

La récolte des mandarines intervient de novembre à janvier

Doté d’un port naturellement arrondi, le mandarinier peut atteindre 4 à 5 mètres à l’âge adulte. Sachant qu’il peut vivre jusqu’à 120 ans.

Originaire de Chine, le mandarinier est encore largement cultivé dans de nombreux pays méditerranéens. En France, on peut le cultiver en pleine terre, uniquement sur le pourtour méditerranéen et dans les zones très abritées du littoral atlantique. Ailleurs, il se développe très bien en pot, hiverné dans un local lumineux et frais en saison froide.

Description et botanique

Fiche d'identité

  • Nom latin Citrus deliciosa
  • Famille Rutacées
  • Nom commun mandarinier
  • Floraison printanière
  • Hauteur de 4 à 6 mètres
  • Exposition plein soleil
  • Type de sol Sol ordinaire, léger et bien drainé
  • Rusticité jusqu'à - 5°C (jusqu'à - 10°C pour certaines variétés)

Citrus deliciosa syn. Citrus reticulata est un petit arbre de la famille des Rutacées, une famille à laquelle appartiennent tous les agrumes. Le mandarinier entre donc dans le genre des Citrus dont les multiples croisements et hybridations ont donné naissance aux oranges, citrons, pamplemousses, clémentines… La principale caractéristique de cette famille réside dans la présence de petites poches à essence, visibles sous les feuilles. Chez le mandarinier, ce sont les cavités qui forment des dépressions sur la peau orangée qui contiennent l’huile essentielle.

Originaire du sud-est de l’Asie, et plus particulièrement de Chine, du Japon et d’Indochine, la mandarine y est cultivée depuis des milliers d’années. Ces agrumes se répandent ensuite partout en Asie et au Moyen-Orient, au gré des explorations, croisades, conquêtes et autres échanges commerciaux. Et enfin en Europe, assez tardivement, puisque c’est Sir Abram Hune qui ramène ce fruit exotique de Canton et l’introduit en Angleterre. En 1810, quelques mandariniers arrivent à Malte puis en Italie et en Espagne. La capacité des agrumes à s’hybrider et à s’acclimater partout explique le développement du genre Citrus.

Suite à leurs recherches, en 2020, les généticiens de l’unité INRAE de San Guiliano en Corse et de l’USDA ont même établi une nouvelle classification des agrumes. Dans le genre Citrus, il existe quatre espèces ancestrales à l’origine de la plupart des agrumes : les cédratiers (Citrus medica), les pamplemoussiers (Citrus maxima), Citrus micantha, un agrume originaire des Philippines, et le mandarinier (Citrus reticulata). Par croisements, ces taxons de base ont permis de créer les orangers, pomelos, citronniers, clémentiniers et bigaradiers.

Mandarinier -Citrus reticulata

Le feuillage du mandarinier

En revanche, des doutes subsistent quant à son origine étymologique. Le mot » mandarine » est dérivé du portugais « mandarim » qui désignait les hauts fonctionnaires de l’Empire chinois, particulièrement lettrés et écoutés. Pour autant, le mot « mandarine » pourrait tout autant être une référence aux vêtements qu’ils portaient, de couleur orange, qu’à leur passion pour ce fruit. Certains écrits avancent même que la forme ronde et aplatie de la mandarine aux pôles rappelait la forme de leur visage !

Les multiples sélections ont permis de créer plusieurs variétés de mandariniers encore beaucoup cultivés en Chine, en Espagne, au Maghreb, en Sicile, au Brésil et aux États-Unis.

Le mandarinier est un petit arbre, particulièrement ornemental, qui dispose d’un port étalé et arrondi. Il forme assez naturellement une boule constituée de branches fines, ramifiées, et légèrement hérissées d’épines. À l’âge adulte, il peut atteindre 4 à 5 mètres en tous sens, 1.5 à 2 mètres en pot.

Son feuillage persistant est dense. D’un vert franc et intense, les feuilles sont alternes et lancéolées. Longues de 4 à 8 cm, pointues et étroites, elles sont vernissées sur la face supérieure. Un aspect lisse qui les fait paraître factices. Les feuilles ont également la particularité d’être parfumées de par la présence de poches à essence, parfois visibles à l’œil nu.

La floraison intervient en mars-avril. Le mandarinier se pare littéralement de fleurs blanches à 5 pétales d’environ 1.5 cm de long, solitaires ou groupées par 3, en fascicule. Ces fleurs qui oscillent entre le blanc et le crème dégagent un parfum enivrant.

Mandarinier -Citrus reticulata

Les fleurs du mandarinier exhalent un parfum enivrant

Elles donnent ensuite naissance à des fruits jaune pâle, orange, rouges ou carmin suivant les variétés, d’octobre à décembre ou janvier. Verte au début de l’automne, car gorgée de chlorophylle, la mandarine se colore en jaune et orange au fur et à mesure que l’écart de température entre le jour et la nuit se creuse. Souvent, les premières gelées hâtent la maturité des fruits qui deviennent orange. Ensuite, les fruits peuvent rester six mois sur l’arbre et se récolter jusqu’en mars.

Ces fruits sont sphériques, aplatis aux pôles, à l’épiderme lisse ou grossier. Leurs vésicules pulpaires sont courtes mais très charnues. Leur chair est plutôt douce, très juteuse, légèrement acidulée. D’un diamètre de 5 à 8 cm, les mandarines renferment de nombreuses graines généralement ovoïdes à base arrondie, à l’apex étroit. La mandarine est l’agrume le moins acide de tous.

Mandarinier -Citrus reticulata

Les différentes variétés de mandarinier

Une des particularités des agrumes réside dans leur capacité à se polliniser facilement entre eux, ce qui leur permet de donner naissance à des hybrides presque naturellement. Le mandarinier n’échappe pas à la règle et il existe de multiples variétés, souvent spécifiquement cultivées dans une région du globe. Ainsi, les tangerines, des mandarines très colorées à la fine peau, se cultivent au Maroc, dans la région de Tanger.

Citrus deliciosa est l’espèce commune qui se cultive essentiellement dans tous les pays autour de la Méditerranée. C’est le moins rustique de tous car il ne résiste pas à des températures inférieures à -5°C. Cette espèce doit son nom  deliociosa de l’italien « délicieux » car ses fruits sont particulièrement savoureux et sucrés, bien que garnis de pépins. Parmi ce genre, on peut citer les variétés ‘Eze’, aux fruits sucrés et doux, ‘De Blidah’, un mandarinier algérien aux fruits à la pulpe parfumée et acidulée, ou encore ‘Clémendor’.

Citrus reticulata est le mandarinier le plus proche de l’agrume d’origine. C’est un arbuste relativement vigoureux. On trouve de nombreux cultivars : ‘Changsha’ aux fruits à la maturité précoce, ‘Corsica’ à l’origine des fameuses clémentines de Corse, ‘Kara’ dont les fruits sont tardifs (février-mars), ‘Ponka’, originaire d’Inde, ‘Tanger murcott’ dont les fruits arrivent à maturité en avril-mai…

Quant à Citrus satsuma ou Citrus unshiu, c’est un mandarinier d’origine japonaise, plus rustique que les autres. Il peut supporter des gelées ponctuelles jusqu’à – 15 °C. C’est un arbuste particulièrement vigoureux. Ses fruits sont excellents, le plus souvent dépourvus de pépins, qui se récoltent de septembre à octobre. Différentes variétés existent : ‘Owari’, très productif, ‘Miyagawa‘ aux gros fruits sans pépins, ‘Hashimoto’ à la croissance lente, ‘Okitsu’ aux fruits très doux…

On peut aussi citer le mandarinier chinois (Citrus myrtifolia) un arbre très ornemental, également appelé chinotto. Il offre une floraison magnifique blanc nacré sur un feuillage vert très foncé. Ces feuilles sont assez originales par leur ressemblance aux feuilles de myrte d’où son nom. Ses fruits, ronds et orangés comme les mandarines, sont plus proches de l’orange amère par leur parfum et leur saveur. On en fait d’ailleurs de la marmelade. Le Citrus myrtifolia est rustique jusqu’à – 10°C.

Nos variétés préférées

Mandarinier - Citrus deliciosa - Agrumes

Mandarinier - Citrus deliciosa - Agrumes

Les fleurs, feuilles et fruits de ce mandarinier sont très parfumés. Les fruits arrivent à maturité en décembre-janvier
  • Période de floraison Avril, Mai
  • Hauteur à maturité 4,50 m
Mandarinier Satsuma - Citrus unshiu

Mandarinier Satsuma - Citrus unshiu

Citrus unshiu Iwasaki est plus résistant au froid et ses mandarines sont dépourvues de pépins
  • Période de floraison Mai, Juin
  • Hauteur à maturité 2,50 m
Mandarinier - Citrus reticulata Keraji

Mandarinier - Citrus reticulata Keraji

Rustique jusqu'à - 12°C, ce mandarinier produit des fruits jaunes à la saveur à la fois sucrée et acidulée. Il ne dépasse guère 2 mètres de haut et 1.50 m d'envergure
  • Période de floraison Mai, Juin
  • Hauteur à maturité 1,50 m

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La plantation du mandarinier

Où le planter ?

Le mandarinier est un arbre du sud à qui il faut un minimum de chaleur pour fructifier. C’est pourquoi il n’est raisonnable de le planter en pleine terre que sur le pourtour méditerranéen, ou éventuellement sur le littoral atlantique et au Pays basque à condition qu’il soit bien abrité des vents. Le mandarinier peut supporter quelques gelées mais jamais sur la durée. De plus, les températures doivent remonter dans la journée.

Le mandarinier apprécie les terres légères, riches et bien drainées, peu acides et non calcaires. Il déteste par-dessus tout l’humidité stagnante. Installez-le également au soleil, le mandarinier ayant besoin d’une certaine luminosité pour fructifier, et à l’abri des courants d’air, le long d’un mur ou d’une haie.

Quand le planter ?

Contrairement à la plupart des autres arbres ou arbustes, les agrumes ne se plantent pas pendant leur repos végétatif. La plantation se fait donc plutôt lorsqu’ils sont en pleine végétation. Vous pouvez donc mettre en pleine terre ou en pot votre mandarinier de mars à fin août, le mois d’avril étant idéal.

Comment le planter ?

En pleine terre :

  • Humidifier la motte par capillarité en la plongeant dans un seau d’eau
  • Creuser un trou 4 à 5 fois supérieur à la motte en profondeur et en largeur
  • Mélanger la moitié de la terre extraite avec du compost bien décomposé ou de l’humus et reboucher une partie du trou avec ce mélange. N’hésitez pas à ajouter un peu de sable si terre est trop lourde, ou un peu de terre de bruyère si votre sol est trop calcaire
  • Installer la motte sans enterrer le collet et reboucher avec le restant de terre
  • Tasser avec soin
  • Arroser abondamment

En pot

Pour une plantation en pot ou un rempotage, intervenez plutôt en fin d’été. Vous pouvez choisir le contenant qui vous convient, en terre cuite, vernissée ou pas, en bois ou en plastique. Mais une matière respirante est toujours préférable. En revanche, bannissez les pots à réserve d’eau. Choisissez un pot dont le diamètre est équivalent au diamètre de l’arbre, donc supérieur au système racinaire.

  • Tremper la motte dans l’eau pour l’humidifier
  • Recouvrir le fond du pot de billes d’argile pour augmenter le drainage.
  • Remplir le pot d’un substrat constitué de 2/3 de terre de jardin et de 1/3 de terreau spécial agrumes
  • Installer la motte et tasser la terre
  • Arroser abondamment
  • Poser votre pot sur un support à roulettes.

Votre mandarinier en pot sera placé à l’extérieur au soleil et à l’abri du vent du printemps à l’automne. Dès que les températures baissent, hivernez votre mandarinier.

Entretien et taille du mandarinier

Deux choses à retenir pour bien entretenir son mandarinier : c’est un arbre gourmand originaire des pays où sévit la mousson. Donc, il a besoin d’arrosages réguliers et d’une fertilisation.

L’arrosage

Les mandariniers ont besoin d’arrosages réguliers, même pendant sa période de repos végétatif. La terre doit donc rester humectée (pas gorgée d’eau pour autant) continuellement et le terreau ne doit pas être sec. Pour un mandarinier en pot, un petit arrosage quotidien est donc idéal. S’il est en pleine terre, c’est pareil. Un arrosage au goutte-à-goutte est parfait.

Comme le mandarinier n’aime guère le calcaire, privilégiez les arrosages à l’eau de pluie.

La fertilisation

Le mandarinier a besoin de fertilisation régulière car il est gourmand. Si votre mandarinier pousse en pleine terre, en mars et en septembre, déposez un engrais à décomposition lente spécial agrumes au pied de l’arbre puis paillez avec des tontes de gazon. Pour un mandarinier en pot, fertilisez avec un engrais liquide spécial agrumes tous les 3 mois.

Vous pouvez aussi apporter un peu de compost au pied de l’arbre à l’aide d’une griffe.

La taille

Les mandariniers n’ont pas réellement besoin de taille pour se développer et fructifier. Mais il faut tout de même pratiquer une taille de par leur propension à beaucoup ramifier. Intervenez après la fructification tous les 2 ans. C’est une taille d’entretien qui permet d’aérer la ramure et d’apporter de la luminosité au centre de l’arbre, de supprimer les branches inesthétiques ou mortes et de faciliter la récolte. Profitez-en pour couper les gourmands.

Pensez à bien désinfecter vos outils de coupe afin d’éviter la transmission de maladies cryptogamiques. Vous pouvez aussi appliquer un mastic de cicatrisation sur les plaies laissées par le sécateur.

L'hivernage du mandarinier en pot

Dès que les températures baissent, votre mandarinier en pot doit être hiverné dans un endroit frais, hors gel et lumineux. Une température de 8 à 10 °C est idéale. Si vous avez une orangerie ou une véranda non chauffée, c’est parfait. Votre mandarinier pourra y passer l’hiver sans problème. Vous pouvez aussi le remiser dans un garage lumineux. En revanche, un hivernage en appartement est à exclure car il y fait trop chaud et trop sec en hiver.

Si vous ne disposez pas de pièce pour hiverner votre mandarinier, vous pouvez le protéger de 2 à 3 couches de voile d’hivernage. Placez-le ensuite dans un endroit abrité du jardin, contre un mur exposé sud-est ou sud-ouest. Veillez à bien fixer le voile d’hivernage sur le rebord du pot car il faudra poursuivre les arrosages.

Les maladies et ravageurs des mandariniers

De nombreuses maladies peuvent s’attaquer au mandarinier, surtout si les conditions culturales ne sont pas respectées. Donc veillez à pratiquer des arrosages réguliers mas sans excès, à offrir suffisamment de luminosité et de chaleur à votre mandarinier et à la protéger du froid.

Le mal secco (mal sec) peut toucher le mandarinier, mais plus rarement que le citronnier. C’est le champignon Phoma tracheiphila qui est à l’origine de cette maladie cryptogamique qui se manifeste par une décoloration des nervures des feuilles et des pousses, suivie de la chute des feuilles et de la mort des rameaux. La seule solution réside dans la suppression et le brûlage des branches.

Le mandarinier est également sujet à la gommose, la plus généralement causée par une blessure de taille ou par un parasite. Préventivement, une pulvérisation de bouillie bordelaise est recommandée en hiver. La pourriture grise (botrytris) peut également toucher le mandarinier. Une pulvérisation de décoction de prêle permet de prévenir son apparition.

Plus dangereuse est la tristeza. Très contagieuse, cette maladie est due à une dégénérescence de la greffe ou par une transmission par des pucerons. Cette maladie incurable provoque la mort du mandarinier.

Quant aux ravageurs, ils sont aussi nombreux mais les principaux à constituer une menace sont les cochenilles et les pucerons car ils sont vecteurs de maladies comme la fumagine. La mouche méditerranéenne des fruits s’attaque aussi aux mandariniers : la larve se développe dans le fruit qui finit par tomber. Les araignées rouges, la mineuse du fruit ou la teigne du citronnier peuvent également apparaître.

La multiplication des mandariniers

La solution la plus fiable pour multiplier un mandarinier reste la greffe mais elle est réservée à des professionnels ou des amateurs très aguerris. Pour autant, on peut tenter d’autres solutions de multiplication, plus aléatoires, telles que le semis, le bouturage et le marcottage.

Le semis

Le semis est possible mais le pied obtenu sera long à fructifier. Comptez de 3 à 10 ans avant de déguster les premières mandarines. De plus, vous n’aurez aucune certitude quant à la ressemblance du pied obtenu par semis avec le pied mère.

Mandarinier -Citrus reticulata

Le semis du mandarinier est possible par prélèvement des pépins sans garantie de réussite

  • Récupérez des pépins de mandarinier que vous nettoierez bien pour supprimer la pulpe. Utilisez des pépins prélevés depuis moins de 24 heures
  • Faites-leur passer une nuit dans un verre d’eau tiède. Ceux qui seront remontés à la surface au bout de 24 heures de trempage sont à éliminer
  • Remplissez un pot d’un substrat constitué de terreau et de sable
  • Posez les graines et recouvrez d’une fine couche de substrat
  • Arrosez par pulvérisation et placez dans une pièce chaude et lumineuse
  • Maintenez humide jusqu’à la levée des graines

La germination intervient au bout de 3 semaines. Quand les plantules atteignent 10 cm, repiquez-les.

Le bouturage

Le bouturage permet d’obtenir des plants identiques au pied mère. Le bouturage intervient d’avril à septembre, en privilégiant l’été.

  • À l’extrémité d’une branche, prélevez, en coupant sous un nœud, un rameau semi-ligneux de l’année d’environ 10 cm
  • Supprimer les feuilles en bas de la tige et n’en garder que 3 en haut
  • Plantez chaque tige dans un substrat constitué de sable et de terreau
  • Tassez délicatement autour de chaque bouture et arrosez par pulvérisation
  • Placez les boutures dans une mini-serre, sous une bouteille en plastique coupée ou un sac plastique
  • Mettez vos boutures au chaud dans un endroit lumineux mais sans soleil direct

Le marcottage

Le marcottage se pratique en avril ou mai.

  • Cherchez une branche verticale porteuse de 2 ou 3 ramifications
  • Supprimez les feuilles inférieures sur environ 20 cm
  • Pratiquez une incision en tournant autour de la branche pour dessiner un anneau large de 1 cm puis supprimez l’écorce pour laisser le bois à nu
  • Enveloppez cette incision d’un plastique rempli de terreau et de tourbe et humidifiez-le bien pour que le substrat reste humide
  • Fermez avec du raphia et recouvrez de papier aluminium pour que l’incision soit au noir
  • Au bout de 3 mois, des racines apparaîtront. Coupez le rameau en dessous du marcottage et plantez-le

Récolte, conservation et utilisation des mandarines

Les mandarines se récoltent à maturité. Certes, mais comment connaître la vraie maturité de la mandarine ? En effet, la couleur n’est pas une preuve absolue de maturité. L’épiderme de certaines mandarines est orange, d’autres comme celui de Citrus satsuma peut rester jaune voire vert bien que la pulpe soit coloré. Donc, quand l’époque est venue, la meilleure façon de vérifier si un fruit est mûr est de le soupeser. Une mandarine mûre est lourde. Bien sûr, vous pouvez aussi les goûter ! Quoi qu’il en soit, les mandarines se récoltent sur une longue période, au fur et à mesure des besoins.

Mandarinier -Citrus reticulata

Les mandarines se récoltent sur une longue période, au fur et à masure des besoins

Les mandarines se conservent dans un endroit frais et aéré, à l’abri du gel. Vous pouvez aussi les garder 2 semaines au réfrigérateur, dans le bac à légumes. Au-delà, elles se déshydratent et sèchent.

Les mandarines se mangent telles quelles, cuisse après cuisse. Elles sont délicieuses préparées en marmelade, confiture ou gelée ou intégrées à des desserts, comme des tartes, des gâteaux et cakes, des crèmes, des sorbets, des salades de fruits… L’écorce est utilisée pour parfumer des pâtisseries et on peut en faire une délicieuse liqueur ou la confire. Elle se marie très bien avec le chocolat.

Comment associer le mandarinier au jardin ?

Avec son feuillage luisant et sa floraison blanche, suivie de fruits orangés, le mandarinier occupe le devant de la scène de votre terrasse. Si vous le plantez dans un pot bleu vernissé, ses fruits seront merveilleusement mis en valeur.

Votre mandarinier peut être associé à d’autres agrumes, comme l’oranger, le bigaradier ou le citronnier. Ensemble, ils vous feront profiter de leurs parfums enivrants et attireront des myriades d’insectes pollinisateurs. Ce qui ne vous empêche pas de les planter aux côtés d’autres plantes odorantes comme la lavande, le jasmin ou le myrte.

Mandarinier - Citrus satsuma

Une terrasse odorante avec un Citrus Satsuma, de la lavande, un myrte et un jasmin

Mandarine ou clémentine ?

Nous sommes au début du XXe siècle près d’Oran en Algérie. Là-bas le père Clément, chef des pépinières de l’orphelinat agricole de Misserghin, cultive avec passion ses agrumes, orangers et mandariniers en priorité. Là est la partie véridique de l’histoire, la suite oscille entre différentes versions. Une version a trait au hasard, une autre met en avant les talents d’horticulteur du Père Clément. Toujours est-il que du croisement (naturel ou voulu) d’un mandarinier avec un oranger doux est né ce fruit sucré, sans pépins et facile à éplucher.

Ce n’est que plus tard, en 1892 que le botaniste et médecin français Louis-Charles Trabut découvre cet arbre et ses fruits au goût nouveau à ses papilles. Finalement, il va baptiser ce fruit la clémentine en hommage au génie (ou à la chance !) du Père Clément.

Pour aller plus loin

Alexandra vous dit tout sur la plantation et la culture des agrumes  et leur hivernage 

Si vous appréciez le mandarinier, vous aimerez certainement le citronnier :

Enfin, pour savoir si vous pouvez planter un mandarinier en pleine terre, Virginie présente la zone de l’oranger. 

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