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Qui a déjà mangé des nèfles se souvient forcément de cette expérience. Autrefois très consommé, ce fruit est tombé en désuétude et on ne le trouve plus guère sur les étals des maraîchers. Pourtant, notre campagne abrite encore quelques sujets naturalisés qui permettent de goûter à ce fruit particulier de couleur brune qui se déguste blet. Ainsi fermenté, il devient savoureux car sucré et fondant dans la bouche. Planté dans une haie libre, le néflier commun fera aussi le bonheur des oiseaux qui adorent ses fruits. Il faut d’ailleurs rivaliser d’adresse pour les cueillir avant que les oiseaux ne fassent un festin de la production.
Originaire de la Mer Noire, le néflier commun (Mespilus germanica) est un petit arbre peu exigeant sur la nature du sol. Rustique jusqu’à – 20 °C, il pousse partout en France, s’adaptant même à la sécheresse. Il ne doit pas être confondu avec le néflier du Japon (Eriobotrya japonica), un petit arbre décoratif qui produit des fruits orangés, les bibasses, et qui pousse essentiellement dans les régions aux hivers très doux.
Sa floraison blanc crème à rosé intervient de fin avril à juin. Les nèfles se récoltent en novembre et décembre. C’est un arbuste au feuillage caduc qui devient jaune à rouge en automne.
Le néflier commun appartient à la vaste famille des Rosacées au même titre que de nombreux autres arbres fruitiers comme le pommier, le poirier, le prunier ou le cerisier. Mais, à la différence de ses congénères, il ne comporte qu’une seule espèce type à laquelle s’ajoutent quelques cultivars aux fruits plus ou moins gros ou précoces.
Originaire d’Asie Mineure et d’Europe du sud-est, sur une zone incluant les Carpates, le Caucase, la Crimée, la Tirquie, l’Iran et la Grèce, le néflier commun s’est largement naturalisé dans toute l’Europe, y compris dans les régions les plus au nord. On le trouve encore dans les haies sauvages de nos campagnes, même si les nèfles sont quelque peu tombées en désamour avec les consommateurs. Pourtant, la nèfle était largement consommée en Occident il y a quelques siècles, introduite à Rome vers 200 avant J.CC lors des guerres macédoniennes. Le Capitulaire de Villis de Charlemagne le recommande d’ailleurs comme arbre à cultiver dans les jardins du royaume. Au Moyen-Âge, on cultivait largement le néflier commun, certes pour la qualité gustative de ses fruits, mais aussi pour les vertus médicinales des bourgeons, des fruits, des graines et du feuillage. Quant à son bois, il était recherché pour sa dureté et son grain fin qui permettaient de fabriquer des cannes et des objets tournés.
Le terme mespilus est issu du grec mespilos, formé de « mesos » qui signifie « demi » et « pillos » qui veut dire « balle ». Cette origine étymologique fait donc directement allusion à la forme des nèfles, aplaties sur le sommet.
D’emblée, il est également important de préciser que le néflier commun n’a rien en commun avec le néflier du Japon (Eriobotrya japonica) qui produit des bibaces, des fruits ronds jaune orangé et originaire des régions tempérées chaudes d’Asie. Le néflier du Japon se complaît dans les régions méridionales où les hivers lui assurent une bonne fructification alors que le néflier commun pousse dans les régions les plus froides, jusqu’à 2000 mètres d’altitude. Il faut dire que Mespilus germanica est rustique jusqu’à – 20 °C.
C’est un arbuste ou petit arbre, haut de 3 à 6 mètres, à la croissance plutôt lente. Il bénéficie d’un port évasé et étalé, à la cime arrondie. Son tronc tortueux de 15 à 20 cm de diamètre porte des rameaux noueux et épineux qui peuvent s’étendre sur 8 mètres de largeur. Au fil de sa croissance, l’écorce du tronc du néflier de couleur gris brun va se craqueler pour laisser voir une nouvelle écorce plus orangée.
Son feuillage vert foncé caduc passe par de jolies couleurs rouges, orangés ou brunes en automne avant de tomber en hiver. En revanche, les nèfles restent sur les branches nues jusqu’en novembre ou décembre. Une fructification sur une ramure nue qui se veut du plus bel effet dans un jardin hivernal !
Le néflier porte des feuilles entières, oblongues, alternes en fer de lance et de belles dimensions. Courtement pétiolées, elles présentent des bords légèrement ondulés. Tomenteuses (couvertes d’un duvet) sur le dessus, les feuilles sont plutôt blanchâtres à l’envers. La nervure centrale est nettement marquée et plus claire.
Début mai et jusqu’en juin, les fleurs apparaissent. Parfumées, elles s’épanouissent en blanc qui peut osciller entre le crème et le rose pâle. Larges de 3 à 5 cm, ces fleurs sont solitaires et terminales. Comme les feuilles, elles sont pourvues d’un très court pétiole. Les fleurs du néflier commun forment un calice à 5 lobes foliacés et sont dotées de 5 pétales, 5 sépales et 30 étamines. Les fleurs du néflier font penser à celles de l’aubépine, mais en plus grandes dimensions.
Les fleurs font ensuite place aux fruits. Au début de couleur vert foncé à brun, ils deviennent brun cuivré en mûrissant.
De forme ovoïde, un peu en forme de toupie, les nèfles sont charnues et atteignent 2.5 cm de diamètre. Tronquées et ombiliquées au sommet, elles sont comme couronnées des lobes du calice dressés. Leur épiderme est légèrement pubescent. Les nèfles sont comestibles, seulement après les gelées. Le gel permet en effet de dégrader la chair qui acquiert une saveur particulière, délicate, tout à la fois sucrée et acide, qui ressemble à une purée marron. D’aucuns diront que la chair doit être « pourrie » pour être consommée mais le terme « blet » est plus approprié. Surtout si on veut vous convaincre de planter un néflier ! Sans ce froid salvateur, les nèfles sont astringentes et immangeables. Elles se récoltent donc blettes pour en apprécier toute la complexité de leur goût. Mais, il faudra vous hâter car les oiseaux raffolent de ces drupes charnues appelées « culs de chien » dans certaines régions.
Chaque nèfle renferme cinq graines
Autofertile, le néflier commun n’a pas besoin de la compagnie d’un autre néflier pour fructifier.
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Les fruits astringentsAutour de la variété type de Mespilus germanica, plusieurs cultivars anciens sont encore proposés à la vente. Ainsi, Mespilus germanica ‘Nottingham’ produit des fruits de bon calibre et goûteux, à la saveur aigre douce très agréable. Sa floraison est rose et il est faiblement épineux.
‘Bredase Reus’ est particulièrement vigoureux, ‘Large Russian’ produit des fruits de très grande taille. Quant au néflier ‘Royal’, une ancienne variété anglaise, il bénéficie d’un port compact
En matière de sol, le néflier commun n’a guère d’exigence. Si le sol est bien drainé, il convient parfaitement au néflier. Pour autant, il se développe moins bien dans des sols calcaires ou argileux. Une fois qu’il est installé, le néflier n’aime pas beaucoup être transplanté donc réfléchissez à un emplacement définitif.
Quant à l’exposition, elle doit être ensoleillée ou à mi-ombre. Sachant qu’un emplacement au soleil est garant d’une bonne fructification et de belles couleurs automnales. De plus, le néflier ayant une floraison fragile doit absolument être installé à l’abri des vents forts.
Le néflier, surtout s’il se présente en racines nues, se plante à l’automne.
Qu’il soit proposé en motte ou en racines nues, le néflier se plante de la même façon :
Peu exigeant en matière de sol, le néflier ne l’est pas plus quant aux soins et à l’entretien. La première année qui suit la plantation, des arrosages seront nécessaires, surtout en région méditerranéenne ou en période de sécheresse. Les arrosages sont d’autant plus recommandés après la floraison.
Quant à la taille, elle reste facultative. Pour autant, pour conduire le néflier correctement, une petite taille peut être faite tous les 5 ans, en tout début d’hiver, dans une période hors gel. Cette taille de formation a pour objectifs de supprimer les branches mortes, d’équilibrer la ramure en éliminant les branches qui poussent vers l’intérieur, et de couper les rameaux fragiles. En effet, en hiver, avec des fruits encore sur l’arbre, la moindre chute de neige peut casser des branches.
Au printemps, un apport de compost mature est le bienvenu. Il suffit de le déposer autour de l’arbre et de griffer la surface du sol.
→ En savoir plus sur la taille des néfliers avec les conseils de Pascale
Le néflier est un arbre fruitier qui peut être touché par les mêmes maladies des autres arbres fruitiers. À commencer par le terrible feu bactérien, une maladie grave qui provoque la mort de l’arbre en quelques mois. Reconnaissable au fait qu’elle semble brûler le feuillage ou les rameaux, cette maladie ne dispose d’aucun traitement. La seule issue est de couper et brûler l’arbre après signalement à la mairie de sa commune. La seule solution réside donc dans la prévention : il faut lutter contre les pucerons, vecteurs de transmission, et limiter les blessures, entre autres celles liées à des tailles répétées ou à la casse de branches.
Le néflier peut également être touché par la moniliose des fruitiers, une maladie cryptogamique qui provoque le pourrissement et la momification des fruits sur l’arbre. Un traitement fongicide à base de bouillie bordelaise au moment du débourrement est efficace.
L‘oïdium s’attaque aussi au néflier. Reconnaissable au feutrage blanc qui apparaît sur les feuilles ou aux taches brunes sur les nèfles, l’oïdium se combat avec des pulvérisations de lait de vache ou au soufre. Là encore, la prévention est indispensable. Virginie D. vous donne de précieux conseils pour éviter l’oïdium.
Enfin, le néflier est sujet aux invasions de pucerons ou de cochenille. Le fait de doucher abondamment l’arbre est un premier moyen de vous en débarrasser.
→ En savoir plus sur les maladies et parasites des néfliers dans la fiche conseil de Pascale
Les nèfles se récoltent après les premières gelées, soit en novembre ou décembre. Ce froid va en effet accélérer le blettissement des fruits qui deviennent très mous. En fait, le froid permet de transformer les tanins en sucres. La chair prend dès lors la consistance d’une purée. En général, les oiseaux ne s’y trompent pas et vont fondre sur les fruits, tout bec dehors.
La récolte se fait avec délicatesse, car la peau est fine et la pulpe molle. Une simple pression des doigts les fait d’ailleurs éclater. Une fois cueillies, les nèfles doivent être entreposées dans un local frais à l’abri de la moindre gelée. Il est préférable de les déposer sur un lit de paille afin de les protéger. Elles peuvent se conserver ainsi pendant 2 à 4 semaines.
On peut aussi ramasser les nèfles en octobre, avant blettissement. Elles seront déposées dans un local frais où elles finiront leur mûrissement.
→ En savoir plus dans notre tutoriel : Comment récolter et conserver les nèfles ?
On peut multiplier le néflier par greffage sur une aubépine (Crataegus) mais c’est une affaire de professionnels ou de spécialistes éclairés ! Le plus sûr moyen reste le semis de graines en pépinière en octobre, qui reste toutefois lente et hasardeuse. De plus, les particularités de la plante mère ne seront pas forcément fidèles.
Avec son port évasé et l’aspect tortueux de ses ramures, le néflier est idéal planté en isolé au milieu d’une pelouse. Ses grandes fleurs printanières, blanches ou roses, seront du plus bel effet, tout comme les couleurs cuivrées de son feuillage automnal.
On peut aussi planter Mespilus germanica en haie libre, champêtre et fruitière. Par exemple avec un noisetier, un sureau, ou un lyciet de Barbarie. Plantez en respectant une distance de 1 m à 1.20 m entre les arbustes. La plantation en quinconce est idéale pour obtenir une belle densité.
Le néflier commun aura aussi sa place en bordure de verger pour protéger des arbres fruitiers plus sensibles au gel. Très résistant au froid, il aura la capacité de couper le vent froid.
Les nèfles se consomment telles quelles. Il suffit de les prendre entre l’index et le pouce et, par une petite pression, la chair éclate. Ensuite, on aspire pour déguster cette chair à l’acidité fruitée. Attention, les graines contenant de l’acide cyanhydrique ne doivent pas être consommées.
On peut aussi les préparer en compotes, marmelades, gelées, confitures ou pâtes de fruits. En compote, la nèfle se marie extrêmement bien avec du poulet ou de porc. On peut aussi les déguster avec un fromage.
Dans la pharmacopée traditionnelle, la nèfle est connue pour calmer les irritations, mais aussi pour ses propriétés toniques, antidiarrhéiques, et astringentes. Séchées, les feuilles du néflier commun sont réputées pour leurs vertus sur les maux de gorge et les aphtes.
Savez-vous ce qu’est une makila ? Si vous êtes basque, vous devriez savoir. Sinon, je vous explique… La makila (ou makhila) est un bâton de marche utilisé au Pays basque par les pèlerins. Mais dans cette simple canne se cache aussi un objet de défense puisque la makila est équipée d’une pointe en acier. Forcément, je vois poindre la question : pourquoi nous parler de cette canne richement décorée dans un texte sur le néflier commun ? Tout simplement car ce bâton de marche est traditionnellement taillé dans du bois de Mespilus germanica. Le bois est sacrifié sur pied et va cicatriser pendant un an. Ensuite viennent la coupe et l’écorçage au four, et surtout les 10 années de séchage. Si le bois de néflier a été choisi, c’est parce qu’il est tout à la fois solide et flexible, deux qualités indispensables pour un bâton de marche.
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