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Le Vernonia ou vernone est une belle vivace à l’allure un peu sauvage qui nous gratifie d’une très jolie floraison estivale, parfois automnale, en corymbes de petits pompons violets ou blancs rappelant les eupatoires. Ces petits capitules échevelés culminent jusqu’à 2 m de haut pour les géants Vernonia noveboracensis et Vernonia crinita ‘Mammuth’. Le genre compte aussi quelques sublimes variétés qui mériteraient sans aucun doute d’être plus connues telles que le Vernonia crinita var. ‘Alba‘, une forme à fleurs blanches ! Les feuilles de la vernonie commune (Vernonia amygdalina, surnommée localement Ndolé) poussant en Afrique tropicale, renfermeraient de nombreux bienfaits.
Cette vivace, originaire des prairies humides d’Amérique du Nord, apprécie les sols riches et frais mêmes argileux et marécageux, où elle croît vigoureusement. Peu exigeant et très rustique, le Vernonia sait toutefois se contenter de tout sol ordinaire, pourvu qu’il soit frais. Caduc, il réapparaît vigoureusement à chaque printemps, après un simple rabattage en début d’hiver.
Affectionnant les lieux humides, il se plaît aux abords des points d’eau, dans les zones fraîches des jardins naturels où il forme de belles touffes structurantes. Avec sa silhouette érigée, il est le candidat idéal, en fond de massif, ou aux abords des points d’eau où il apportera beaucoup de verticalité. Son caractère naturel à ignorer parfois les limites imparties le réserve aussi aux prairies fleuries.
Découvrez cette plante solide, mellifère et charmante peu utilisée dans nos jardins français !
Le Vernonia ou vernone est une plante vivace appartenant à la très grande famille des Asteraceae, comme les asters dont il est proche. Le genre Vernonia comprend près de 1000 espèces principalement des vivaces herbacées, mais aussi des arbustes, il existe même des sous-arbrisseaux. Elles sont principalement originaires des prairies humides des zones tropicales du globe. Certaines plus rustiques viennent des prairies et des bords de cours d’eau d’Amérique du nord.
En France, on trouve surtout des vivaces bien rustiques issues de ces prairies nord-américaines comme Vernonia noveboracensis et Vernonia crinita, deux espèces très grandes aux beaux cultivars, Vernonia baldwinii une autre vernone robuste. Vernonia gigantea est une espèce géante. Vernonia noveboracensis et Vernonia crinita se déclinent en varitétés intéressantes aux fleurs violettes comme Vernonia crinita ‘Mammuth’, parfois blanches comme Vernonia crinita var. ‘Alba’ ou Vernonia noveboracensis ‘White Lightning’
Le Vernonia se développe à partir d’une puissante souche rhizomateuse. De croissance assez rapide, comme beaucoup de vivaces elle a cependant besoin de deux ans pour bien s’installer. La plante forme rapidement une belle touffe érigée pouvant culminer à près de 3 m de hauteur pour 80 cm d’envergure. De sa souche ligneuse émergent au printemps de fines mais robustes tiges, raides et peu ramifiées. Les tiges dressées portent un feuillage caduc vert foncé à vert glauque. Les feuilles de 12 cm de long et larges de 5 cm sont alternes, simples, entières ou dentées, étroites en forme de fer de lance. Elles sont parfois feutrées d’un fin velours blanc.
La floraison très abondante, commence en juillet et se poursuit jusqu’en octobre, voire novembre, selon les variétés et le climat. Elle apparaît sous la forme de nombreux petits capitules échevelés réunis en corymbes terminaux à l’extrémité des tiges. Ces larges ombelles élégantes s’épanouissent à profusion au-dessus du fin feuillage. Elles confèrent à la plante une allure légère et vaporeuse. Les fleurs rayonnent en petits pompons ébouriffés et lumineux, blancs, violets, rose pourpré ou encore mauve-lilas, selon les variétés, virant au rouille avec l’âge, d’où son surnom anglo-saxon d’« ironweed », c’est-à-dire « herbe de fer ».
Elles sont composées de fleurons tubulaires disposés en rayons très serrés. Ils se caractérisent par une apparence plumeuse évoquant les fleurs d’eupatoires, d’ageratum ou de certains asters. Ces petites boules mousseuses sont très mellifères ; elles sont en permanence couronnées de papillons, bourdons et d’abeilles.
Les fleurs ainsi fécondées se muent en fruits contenant des graines qui feront le régal des chardonnerets en fin de saison. Si les conditions sont favorables, elles pourront se ressemer où bon leur semble, ce qui tend à rendre la plante parfois un tantinet envahissante.
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12 vivaces pour sol lourd et humideLe Vernonia est une vivace très rustique capable de résister à des températures négatives jusqu’à- 20°C en sol bien drainé. Facile à vivre, il s’installe facilement dans toutes nos régions, même au cœur des étés les plus brûlants à condition que le sol reste frais, et suffisamment profond.
S’il accepte tous les types de sols, pas trop secs, même argileux, le Vernonia pousse mieux en sols plutôt riches et profonds, bien drainés et frais. Pour ce natif des riches prairies nord-américaines, une bonne terre de jardin humifère et toujours fraîche fera son bonheur, surtout en été si la sécheresse s’installe. Il s’étoffera plus difficilement dans les jardins secs. Il redoutera toutefois les sols trop asphyxiants.
Pour une belle floraison, choisissez-lui de préférence un emplacement bien ensoleillé. Il tolère la mi-ombre dans nos régions les plus chaudes.
Il s’installe lentement mais sûrement. La plante a tendance à se ressemer très facilement. Une qualité pour orner une prairie fleurie, mais qui peut poser souci dans un massif. S’il se plaît, il dépasse parfois les limites qui lui sont imparties. Nous vous conseillons de le réserver plutôt aux grands jardins naturalistes et aux prairies naturelles, où l’on ne craindra pas de le voir s’étendre. Cette grande vivace rustique au port élancé donne de la verticalité aux bords de berge ou de bassin.
Pouvant mesurer jusqu’à 2.5 m de haut, il fera également merveille dans un massif en fond de décor, à condition que le sol ne sèche jamais en été, pour y apporter de la hauteur, du relief et de la légèreté.
Les Vernonias en godets se plantent au printemps, généralement en mars-avril ou en automne, en dehors des périodes de gelées.
En sol trop lourd ou trop compact, on incorporera du terreau de feuilles et du sable grossier à la terre de plantation afin d’améliorer le drainage. Nous vous conseillons une densité de plantation de 3 à 5 pieds au m² pour obtenir un bel effet de masse.
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Jardiner en terre lourde et humideUne fois bien enraciné, le Vernonia ne demande pas beaucoup de soins pourvu que la terre reste fraîche en été. Surveillez les arrosages au cours de la première année de plantation.
Paillez pour limiter l’évaporation de l’eau et donc les arrosages. Supprimez régulièrement les fleurs fanées pour encourager de nouvelles floraisons et éviter les semis spontanés. Rabattez les touffes au ras du sol après floraison. Au printemps, nettoyez la souche pour la débarrasser des parties sèches. En sol ordinaire, faites éventuellement un petit apport de compost en début d’été pour soutenir la floraison et à l’automne pour favoriser sa croissance.
Divisez les touffes devenues trop imposantes tous les 3 ou 4 ans.
Au printemps, surveillez les limaces qui adorent son jeune feuillage : découvrez nos conseils pour lutter contre leurs attaques !
Le Vernonia peut se multiplier par semis et par bouturage en début d’été, nous vous conseillons davantage la division de touffe au printemps, après les gelées, bien plus facile et rapide.
Le Vernonia est incontournable dans les jardins naturels et sauvages. Ses touffes élancées et très florifères permettent de composer de l’été jusqu’au début de l’automne, des scènes aspect champêtre en apportant toujours de la couleur, de la lumière et beaucoup de verticalité à un décor. Cette vigoureuse vivace se marie avec une multitude de végétaux qui apprécient également les sols frais.
Il est idéal aux abords d’un point d’eau, où il se marie à d’autres plantes vivaces de berges humides comme les salicaires ou les lysimaques, Barbes-de-bouc, le Filipendula rubra ‘Venusta’, ou une Euphorbia palustris. Plantez-le en compagnie des jolies eupatoires (Eupatorium maculatum ‘Atropurpureum’), du Lythrum salicaria, de l’Euphorbe palustris et des ligulaires aux épis jaunes pour un effet contrasté.
Sa nature expansive permet également de l’installer en prairie fleurie où sa présence mellifère attirera les butineurs.
Sa haute stature structure aussi les fonds de massifs de vivaces en compagnie de quelques verveines de Buenos Aires, d’asters à la floraison mauves, du Rudbeckia maxima et de grandes graminées telles que les Miscanthus, Panicum ou Stipa tenuifolia. Choisissez alors parmi les variétés les plus hautes, qui peuvent atteindre jusqu’à 2 m. La teinte mauve-lilas vif de ses fleurs feront ressortir les plantes à feuillages gris comme les hostas ou les armoises.
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