Cerisier Duo Hedelfingen et Napoleon

Le Bigarreau Hedelfingen et le Bigarreau Napoleon forment un duo compétitif pour fournir une récolte qui va s’échelonner de début juin à fin juillet. Complémentaire au moment de la floraison, ces deux variétés greffées sur le même porte-greffe, habituellement autostériles, se pollinisent mutuellement pour offrir une fructification abondante, sur un seul arbre. L’Hedelfingen, de gros calibre et d'un rouge foncé, est une excellente cerise savoureuse et croquante, tandis que la Napoléon, reconnaissable à sa robe rouge et jaune, est plus adapté à la transformation. Très ornemental, ce cerisier offre une intense floraison, au tout début du printemps, puis son feuillage vert tendre apporte de l’ombrage en période estivale pour terminer par de belles colorations automnales. La très bonne résistance au froid et l’adaptation à tous les types de sols, sauf trop argileux, permet au cerisier une implantation dans toutes les régions de France. Il trouve sa place, planté sur une pelouse, au fond d'un massif, au sein d'un verger ou d’une haie fruitière. 

Cet arbre réunit deux greffons :

- Un greffon de Cerisier Bigarreau Hedelfingen : une variété très productive, plutôt tardive, fournissant des fruits légèrement coniques, à la chair rouge ferme et juteuse, à la peau brillante de couleur rouge foncé. Ces cerises résistent bien à l'éclatement. Leur chair rouge est ferme et juteuse. Récolte à partir de fin juin et jusqu'à la fin juillet. L'arbre atteint environ 6 m en tous sens. 

- Un greffon de Cerisier Bigarreau Napoléon : variété vigoureuse, donnant des fruits en forme de cœur, à chair blanche et juteuse, et à la peau jaune teintée de rouge. Elles attireront peu les oiseaux. La floraison démarre fin mars et la récolte commence à partir de début juin. Ces cerises seront excellentes préparées au sirop, à l'eau-de-vie ou dans un clafoutis par exemple.

Le Prunus avium appartient à la famille des Rosacées, comme le Cerisier Griottier (Prunus cerasus). Également connu sous le nom de Merisier ou Cerisier des oiseaux, il est originaire d’Europe, d’Asie de l’Ouest et d’Afrique du Nord, et présent en Europe, depuis l’époque néolithique (âge de la pierre polie). En France, la culture commence à partir du Moyen-âge, où il est apprécié pour ses fruits et pour son bois. C'est surtout au 17ᵉ siècle qu'elle colonise les plus grands vergers du pays. Au XVIIIe siècle, Louis XV encourage et favorise la découverte de nouvelles variétés.

Le cerisier forme un arbre vigoureux, à la silhouette semi-érigée, s’étalant avec l’âge, pouvant atteindre, à l’âge adulte, approximativement 5 à 6 mètres de hauteur pour 3 à 5 mètres d’envergure, produisant de nombreux rameaux. Les bois rougeâtres le caractérisent bien de la famille des cerisiers. Son port convient bien aux formes libres sur haute ou demie tige et aux formes basses en gobelet. Le feuillage caduc est composé de grandes feuilles de 6 à 8 cm de long, alternes, obovales, irrégulièrement dentelées, vert franc luisant prenant des teintes automnales marron orangé. La floraison semi-tardive survient entre fin mars et mi-avril, avant l’apparition des feuilles, ce qui peut l’exposer aux gelées printanières tardives. Les fleurs blanc pur, simples, de 2 à 3 cm de diamètre, sont regroupées en bouquets. Elles peuvent être détruites par le gel à partir de -2 à -3 °C, il est donc recommandé de planter les cerisiers en situation abritée, orientée à l'ouest et protégée des vents froids dans les régions qui connaissent des gelées tardives. Néanmoins, la floraison très abondante aboutit souvent à une fructification satisfaisante. C’est une floraison remarquablement décorative au printemps, et particulièrement mellifère et nectarifère. Un arbre rustique qui supporte des températures avoisinant les -20 °C, il est adapté à la culture dans toutes les régions de France, y compris en altitude.  Les cerisiers sont dits auto-stériles ou auto-incompatibles, les fleurs ne peuvent se féconder elles-mêmes. C’est pourquoi la présence de ces deux variétés, à proximité l’une de l’autre, vont permettre de croiser la pollinisation, et ainsi augmenter le nombre de fruits.

Ces deux bigarrautiers offrent une récolte qui peut être plus ou moins abondante selon les années et présenter un phénomène d’alternance, permettant à l’arbre de reconstituer ses réserves. Avec une mise à fruit assez rapide, autour de 3 à 4 ans, la production de fruits devient optimale au bout de 6 à 7 ans. Un cerisier adulte (entre 10 et 20 ans) produit en moyenne entre 25 et 50 kilos de fruits par an. Le fruit est rattaché à la branche par un pétiole assez court de 3 à 4 cm de long. La récolte commence vers début juin avec le Bigarreau Napoléon et se poursuit jusqu’à fin juillet avec le Bigarreau Hedelfingen. Il est important de ne cueillir les fruits qu’à leur maturité, car ils ne mûrissent plus ensuite, et avec leurs pédoncules pour assurer une bonne conservation. Les cerises étant assez fragiles, la récolte s’effectue avec une gaule de cueillette ou manuellement à l’échelle, mais toujours avec délicatesse. 

Très juteuse et très sucrée, ces cerises sont délicieuses à déguster crue. En cuisine, elles révèlent toutes leurs saveurs dans la confection de clafoutis, gâteaux, crumbles ou tartes, salades de fruits et en accompagnement de plats salés à base de viandes blanches (dinde, poulet, veau, canard, …). Elles sont parfaites également pour la transformation en confitures, en fruits aux sirops, en conserves. Leurs contenances en vitamines A, C et E, en antioxydants phénoliques, en calcium et en cuivre, avec un apport non négligeable de fer, sa richesse en oligo-éléments et en fibres, font de la cerise un atout santé. Les fruits ne se conservent que quelques jours dans un endroit frais ou au réfrigérateur. Ils peuvent aussi être congelés une fois lavés, séchés, équeutés et dénoyautés.