Poirier Duo Williams et Louise Bonne D'Avranches

Les poiriers William’s et Louise Bonne D'Avranches constituent un duo de grande complémentarité pour offrir des fruits riches en saveurs à déguster sans modération de mi-août à fin septembre. Ces deux variétés, greffées sur le même porte-greffe, fleurissent à la même période. Habituellement autostériles, ils se pollinisent mutuellement pour offrir une fructification abondante, sur un seul arbre. La William’s, juteuse et fondante, est une excellente poire produite dans le monde entier, tandis que la Louise Bonne D'Avranches, typiquement ponctuée de rouge carmin sur la joue exposée au soleil, s’adapte bien à la cuisson. Très ornemental, ce poirier offre une intense floraison au tout début du printemps, puis son feuillage vert foncé orne l’arbre durant la saison pour terminer par de belles colorations automnales. La très bonne résistance au froid et l’adaptation à tous les types de sols, sauf trop asphyxiant, permet au poirier une implantation dans toutes les régions de France, y compris en altitude. Il trouve sa place, planté sur une pelouse, au fond d'un massif, au sein d'un verger ou d’une haie fruitière. 

Cet arbre réunit deux greffons :

- Un greffon de Poirier William's : variété très adaptable et de culture facile, réputée pour l'excellente qualité gustative de ses grosses poires et leur aptitude à la conservation. Ses fruits, jaune à maturité, parfois tachetés de roux, offrent une chair fine, juteuse, fondante, sucrée et parfumée à souhait, remarquablement aromatique. Assez gros, d'un diamètre d'environ 7 cm, ronds et trapus, ils se cueillent dès le mois d'août et se conservent parfaitement jusqu'en novembre, soit dans une cave aérée, soit au réfrigérateur. Variété autofertile, très bon pollinisateur pour les autres poiriers.

- Un greffon de Poirier Louise Bonne d'Avranches : variété de moyenne vigueur, à bonne production régulière. Adaptée à toutes les régions et produira de meilleurs fruits en altitude. Elle produit des poires de calibre moyen, joliment colorés de rouge brique sur fond jaune. De bonne qualité gustative, leur chair fine est sucrée et juteuse. La récolte a lieu en septembre, juste avant que les fruits n'arrivent à maturité, car ils ont tendance à blettir. Ce poirier n'est pas autofertile.

Le Pyrus communis (Poirier commun) est un arbre fruitier appartenant de la famille des Rosacées. Présent en Europe depuis l’antiquité, il est originaire des forêts d'Asie de l’Ouest. En France, les poiriers apparaissent au XVIᵉ siècle, où sous le règne de Louis XIV, plusieurs espèces furent cultivées dans les jardins du roi. Au fil des siècles, un très grand nombre de cultivars a fait son apparition. Sa culture est largement répandue en Europe. La William’s, aussi nommée Bon Chrétien William’s ou Bartlett aux USA est une variété ancienne de poirier, issue d’un semis naturel, obtenue en 1796 au Royaume-Uni (1796), par Stair Wheeler (instituteur anglais), puis plus largement diffusée au XIXe siècle Williams de Turnham (pépiniériste). La Louise Bonne d'Avranches, aussi nommée Louise Bonne de Jersey ou Louise Bonne est une variété ancienne de poirier obtenue en 1770 d'un semis réalisé par M. Longueval d'Avranches.

Ce poirier forme un arbre à la charpente pyramidale, pouvant atteindre, à l’âge adulte, approximativement 4 à 6 mètres de hauteur pour 4 mètres d’envergure, produisant de nombreux rameaux un peu arqués, au port étalé. Son port convient bien aux formes hautes (sur tige) ou basses (en gobelet) et plus occasionnellement palissées (palmette verrier). Son feuillage caduc est composé de grandes feuilles de 8 à 10 cm de long, alternes, ovales, vert brillant prenant des teintes automnales jaune orangé. La floraison survient entre fin mars et mi-avril. Les fleurs blanches, simples, de 2 à 3 cm de diamètre, groupées en ombelles, sont mellifères. Elles peuvent être détruites par le gel à partir de -2 à -3 °C. C’est un arbre rustique qui supporte des températures avoisinant les -25 °C, il est adapté à la culture dans toutes les régions de France, y compris en altitude. Les poiriers sont dits auto-stériles ou auto-incompatibles, les fleurs ne peuvent se féconder elles-mêmes. C’est pourquoi la présence de ces deux variétés, sur le même arbre, va permettre de croiser la pollinisation, et ainsi permettre la fructification.

Ces deux variétés de poiriers greffées sur le même arbre offrent une fructification abondante et régulière et une mise à fruits rapide, autour de 3 à 4 ans, la production de fruits devient optimale au bout de 5 à 7 ans. Un poirier adulte (entre 10 et 20 ans) produit en moyenne entre 30 et 50 kilos de fruits par an. La récolte commence vers mi-août avec la William's et se poursuit jusqu’à mi-septembre avec la Louise Bonne d'Avranches. Il est important de cueillir les fruits un peu avant leur complète maturité et avec leurs pédoncules pour assurer une bonne conservation. La poire étant assez fragile, la récolte s’effectue manuellement avec délicatesse. Le fruit se consomme dès la cueillette. La poire se consomme aussi bien crue que cuite, en compotes, dans les pâtisseries et les déserts, en salades de fruits ou composées, en association avec des fromages ou en accompagnement de plats salés, à côté de canards, de viandes blanches (volaille et agneau) ou de gibiers. Elle est parfaite également pour la confection de jus ou de fruits aux sirops. 

Riche en eau, la poire rafraîchit et désaltère. Très charnue, elle procure une grande satiété. Moyennement calorique, elle est bien pourvue en potassium, calcium et magnésium, avec un apport non négligeable de fer. Sa contenance en vitamines C et E, en antioxydants et en fibres fait de la poire un atout santé. Elle est tonique, énergisante et réhydratante. Les fruits peuvent être conservés que quelques semaines après récolte, mais rarement après la mi-novembre. La conservation peut se faire dans un endroit frais, sain, à l’abri de la lumière à une température autour de 8 à 10 °C ou en chambre froide, étanche à l’air extérieur à une température de 1 à 3 °C.