CALPOP larve contre les aleurodes et acariens Biotop

Macrolophus pygmaeus est une punaise de la famille des Miridés naturellement présente en région méditerranéenne. Dans la nature, elle est principalement observée sur les plantes de la famille des Solanacées (datura, Morelle...), et en culture sur les tomates et le tabac. Cette espèce polyphage montre une nette préférence pour l'aleurode, en particulier pour deux espèces : Trialeurodes vaporariorum et Bemisia tabaci.  On l'utilise en protection biologique contre ces ravageurs depuis 1994.

Les larves et les adultes de Macrolophus consomment les œufs, larves et « pupes » d'aleurodes. En l'absence de ces proies, ils se rabattent sur d'autres nuisibles, et permettent ainsi de limiter leur prolifération : ce sont des « nettoyeurs de fond ». Ils parcourent activement les plantes à la recherche de leurs proies. Puis, ils utilisent leur rostre, un organe suceur, afin de les transpercer et de les vider de leur contenu. Le succès d'un lâcher de Macrolophus est révélé par la présence d'adultes puis de jeunes larves quelques semaines après le lâcher. En effet, la méthode consiste à installer Macrolophus dans la culture pour avoir un effet à long terme grâce aux générations successives. Les larves, grâce à leur mobilité plus réduite que celle les adultes, sont particulièrement adaptées à l'installation sur foyers d'aleurodes, et surtout d'acariens, où elles sont très efficaces : le système digestif des larves de Macrolophus se colore alors visiblement en rouge. La durée de développement (passage de l'œuf à l'adulte) de Macrolophus est de l'ordre de 45 jours à 20°C (ou 30 jours à 25°C). La longévité des Macrolophus adultes est d'environ 25 jours à 20°C, et peut durer plus de trois mois à faible température. L’action prédatrice de cette punaise s'étale donc sur de longues semaines. Le lâcher doit se faire de manière préventive, avant même l’apparition des ravageurs, où à la rigueur tout au début de son installation.

Calpop® est présenté en VIVAPACK®, qui garantit une qualité optimale des auxiliaires du point de vue fécondité, longévité et vivacité. Les insectes sont très mobiles et bien visibles dans le conditionnement. Ce procédé est basé sur l'emploi du pop-corn et de nourriture (œufs d'Ephestia kuehniella). Dans le cas de Calpop®, on utilise également des fragments de végétal, pour assurer un apport d'eau aux insectes pendant le transport.

Il faut répartir les larves de punaise dans la culture à raison de 20 à 50 individus par m² de culture en 1 à 2 lâchers à 15 jours d'intervalle, suivant le volume des végétaux et le niveau d’infestation. La distance entre les points de lâcher dépendant de la dose d'auxiliaires. S'il y a des zones avec présence d'aleurodes, il faut choisir préférentiellement ces zones pour y effectuer les lâchers.

LE PRINCIPE DU BIOCONTRÔLE :

Lutter contre les ravageurs des cultures par le biocontrôle, c’est utiliser des solutions qui reproduisent des mécanismes naturels agissant sur les équilibres entre plantes et ravageurs, ou stimuler les défenses naturelles des plantes. Les insectes auxiliaires font partie intégrante de ces méthodes pour le contrôle lié au développement des ravageurs.