Pays de livraison et langue
Votre lieu de résidence semble être:
Votre lieu de résidence est:
Afin de profiter de la meilleure expérience sur notre site, vous pouvez changer:
Le pays de livraison:
Nous ne livrons que les articles des catégories graines et bulbes dans votre pays. Si vous ajoutez d'autres articles à votre panier, ceux-ci ne pourront pas être expédiés.
La langue:
Mon compte
Bonjour
Mes listes de favoris
Plantfit
Mon panier
Connexion / Inscription
Déjà client(e) ?
Pas encore client(e) ?
Créez votre compte afin de pouvoir suivre votre commande, accéder à notre service clients et, si vous le souhaitez, profiter de nos offres à venir.
Sommaire
Très tendance ces dernières années, la permaculture s’invite de plus en plus dans nos jardins. À en croire certains jardiniers et journaux, cette méthode de culture, inspirée par la nature, nous promet des jardins florissants, abondants et sans efforts ! Mais est-elle si avantageuse que cela ? Dans cet article, on fait le point sur les avantages et inconvénients de la permaculture au jardin, afin d’y voir plus clair.
La permaculture est une approche de conception éthique qui vise à créer des systèmes de culture, d’habitats, durables et productifs. Elle s’inspire des principes de la nature et s’appuie sur l’observation minutieuse des écosystèmes et des cycles naturels pour les imiter.
En résumé, la permaculture vise à :
Les principes de la permaculture au jardin :
En permaculture, on prend le temps d’observer son jardin sur une année, parfois deux. Cela peut paraitre très long, mais ce travail en amont vous permettra de gagner du temps par la suite en plantant au bon endroit vos plantations. Utilisez aussi ce temps pour connaitre la composition de votre sol et pour choisir les plantes que vous installerez (privilégiez des plantes adaptées à votre région et des variétés locales). Et si la bêche vous démange trop, pourquoi ne pas commencer par semer des fleurs annuelles qui attireront les insectes ou des petits fruitiers (fraisiers, aromatiques…) facilement déplaçables ?
Pour se lancer en permaculture, il est préférable d’avoir une bonne base de connaissance en végétaux, afin de choisir les bonnes plantes, les bons emplacements de plantations, avoir les bons gestes et choisir les bonnes associations (surtout au potager).
Certes, ce n’est pas indispensable, mais si vous débutez totalement au jardin, nous vous conseillons de vous documenter (livres, articles, vidéos…) avant de vous lancer. N’hésitez pas à discuter jardin avec vos voisins ou auprès d’un club de jardinage de votre commune. Faites-vous d’abord la main sur le potager ou les petits fruitiers, de préférence sur une petite surface, avant de voir plus grand ou de vous lancer sur la plantation de grands sujets difficilement déplaçables.
L’espace restreint des petits jardins et balcons empêche la création d’une mare et la plantation de grands arbres (strate haute), ce qui limite la biodiversité. Cependant, on peut appliquer plusieurs principes de la permaculture, même dans les petits espaces et en pot : diversité de plantes, associations bénéfiques, récupération de l’eau de pluie, etc.
Pour passer d’un jardin classique à un jardin en permaculture, il vous faudra réaménager votre espace vert : repenser l’agencement, installer une mare, planter des arbres, des fruitiers, des grimpantes, des vivaces, déplacer certains éléments, créer des buttes (ou pas), etc. Donc beaucoup de travail les premières années.
Et si vous pensiez, qu’une fois les travaux d’aménagements finis, vous alliez rester béatement à regarder le jardin sans lever le petit doigt… ce n’est pas gagné ! À moins de vouloir laisser votre espace vert totalement en friche et advienne que pourra ? La permaculture permet évidemment de diminuer les actions à faire au jardin, car les plantes seront plus résistantes, résilientes, les insectes bénéfiques d’avantage présents, etc. Mais elle vous demandera quand même pas mal de travail pour essayer de maintenir un semblant d’équilibre relatif : limiter une plante envahissante (liseron, chiendent, ronce…), remplacer un arbuste mort, tailler les branches mortes, récolter, remplacer un paillage, décompacter le sol, nettoyer la mare…
Au potager, vous devrez semer les légumes en godets, puis les repiquer une fois qu’ils seront plus grands, afin d’éviter de les voir tous dévorer par les limaces… Ces dernières se multiplient sous le paillage qu’elles affectionnent et le couvert végétal. Cependant, ce paillage offre aussi un abri pour les carabes, les vers…., il enrichit le sol en se décomposant et limite les arrosages.
En maraichage professionnel, il y aura même potentiellement une surcharge de travail, car la permaculture exclue de retourner la terre avec des engins agricoles. Le maraicher doit alors décompacter la terre à la bio-fourche, parfois sur de grandes surfaces…
Parfois, vous pourrez lire des articles disant que la permaculture permet de reproduire un écosystème « stable »…. alors soyons clair : rien n’est jamais stable, que ce soit dans la nature ou au jardin (ou dans la vie) !
Vous aurez certaines années des échecs et des proliférations d’adventices (chiendent, liseron…), d’insectes gourmands (chenilles, limaces…), de maladies fongiques, etc. Soit par manque (ou déséquilibre) de prédateurs, par un temps trop pluvieux, un temps trop sec, etc, mais aussi dû au couvert végétal (densité de plantations et paillage permettent aux limaces et campagnols de proliférer) et… à l’imprévisible ! Mais c’est aussi vrai en jardinage traditionnel ! Et en comparaison, vous aurez même un peu moins d’ennuis grâce aux associations bénéfiques et à la résilience de vos plantes.
Et d’autres années, de très belles réussites : augmentation des oiseaux, des butineurs, des coccinelles, présence d’un hérisson, abondance de fruits, moins de maladies en comparaison aux cultures des voisins, etc. qui vont faire contre poids dans la balance. C’est aussi ce qui fait le charme du jardin ! Bref, l’équilibre parfait n’existe pas, que ce soit en permaculture ou en jardinage classique, alors soyez indulgent avec votre jardin et avec vous-même.
Le petit mot d’Ingrid : Dans mon expérience personnelle, il m’a fallu deux années de patience, des hôtels à insectes et quelques plantes sacrifiées avant d’avoir un équilibre entre la population de pucerons et de coccinelles. Désormais, ces demoiselles à points noires s’occupent toutes seules des pucerons et je n’ai plus jamais eu à intervenir. À l’inverse, au bout de six ans et suite à un printemps très pluvieux, les limaces ont décimé la totalité de mes jeunes plants de tomates, mais un hérisson vient régulièrement visiter le jardin !
Vous l’aurez compris, rien n’est tout rose, ni tout noir dans la permaculture. Il y a des avantages et des inconvénients, comme dans toutes méthodes de culture, mais son principal atout reste la préservation de la biodiversité et la résilience des plantes. Nous ne pouvons que vous conseiller d’expérimenter, encore et encore, afin de trouver la ou les méthodes de culture qui vous conviennent et d’ajuster. Et pourquoi ne pas mixer certaines pratiques ? On dit d’ailleurs qu’il n’existe pas UNE permaculture, mais DES permacultures, autant qu’il existe de jardiniers et de jardins.
Commentaires