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Biodiversité : comment créer des refuges pour la nature dans son jardin

Biodiversité : comment créer des refuges pour la nature dans son jardin

pour soutenir la faune et la flore au jardin

Sommaire

Créé le 27 Avril 2025  par Ingrid 6 min.

Dans un monde où les écosystèmes s’appauvrissent, le jardin peut devenir un lieu de refuge et de résistance. Chaque coin de verdure, même un petit jardin, peut offrir un répit à une faune et une flore de plus en plus fragilisées. Créer un refuge pour la nature dans son jardin, c’est à la fois un acte engagé et une source d’émerveillement. Insectes pollinisateurs, oiseaux, hérissons, batraciens et flore spontanée y trouvent nourriture, abri et tranquillité.

Découvrez nos idées, des gestes simples aux aménagements plus aboutis, pour encourager la biodiversité et enrichir durablement la vie de votre jardin.

Difficulté

Pourquoi aider et créer des refuges pour la biodiversité ?

Pendant longtemps, le jardin a été pensé comme un espace à dominer, à maîtriser. Pelouses tondues à ras, allées minérales, haies taillées au cordeau… autant de choix esthétiques qui ont progressivement effacé les abris naturels nécessaires à la petite faune. Aujourd’hui, face au déclin des insectes, des oiseaux et des plantes sauvages, le regard change. De plus en plus de jardiniers choisissent d’accueillir la nature plutôt que de la contraindre, en recréant des équilibres favorables à la vie.

Créer un jardin favorable à la biodiversité, ce n’est pas laisser faire la nature sans intervenir. C’est au contraire observer, comprendre et agir pour multiplier les micro-habitats : des lieux variés, propices à différentes espèces, qui interagiront entre elles pour constituer un écosystème vivant, autonome, et bien souvent cela offre un jardin plus résilient face aux maladies et aux ravageurs.

un rouge gorge, cloporte et papillon

Offrir des refuges naturels pour la faune

Le premier pas est de créer des abris naturels pour attirer une faune variée. L’idée n’est pas de tout transformer votre jardin d’un coup, mais de laisser place à des espaces moins “contrôlés” qui deviendront vite de véritables havres pour la vie sauvage.

Voici quelques exemples d’aménagements simples à mettre en place :

  • Un tas de bois ou de branchages : soit sous forme de haie sèche ou hantain pour les grands jardins, ou d’un simple petit tas de bois dans un coin ombragé d’un petit jardin. Ils attireront et offriront un abri aux hérissons, carabes et autres insectes auxiliaires.
  • Un muret de pierres sèches ou tout simplement un petit tas de pierres plates permet à des lézards, orvets ou araignées de s’installer à l’abri des prédateurs.
  • Un coin de jardin laissé en friche, sans tonte, en laissant les herbes hautes et les floraisons spontanées, qui permettront l’accueille les papillons, sauterelles, syrphes et bien d’autres insectes. Certains jardiniers (comme Pascal dans la vidéo) laissent même pousser les ronces, pour former un rempart naturel et protecteur (mais aussi nourricier) pour de nombreuses espèces, notamment les oiseaux et les insectes.
  • Une haie champêtre, composée d’arbustes locaux comme le prunellier, le sureau ou l’aubépine, offre à la fois nourriture (baies, pollen) et abris pour la nidification de certains oiseaux.
  • Laisser en place des souches d’arbres, des tas de feuilles mortes ou un coin de compost à l’air libre, autant de micro-refuges très fréquentés.

À noter : Ces espaces peuvent sembler parfois désordonnés, mais ils sont pleins de vie et d’interactions, parfois invisibles à l’œil nu, mais qui renforcent l’équilibre global du jardin.

Une haie sèche, une souche d'arbre, un tas de pierres et un jardin partiellement tondu

Une haie sèche, une souche d’arbre, un tas de pierres et une tonte raisonnée dans un jardin

Installer des abris pour les insectes et petits animaux

Si les abris naturels que nous venons de voir sont à privilégier, certains aménagements ciblés peuvent aider et renforcer l’accueil de la biodiversité. Nichoirs, hôtels à insectes, gîtes à chauves-souris : à condition d’être bien conçus, ces dispositifs complètent les refuges végétaux :

  • Placer des nichoirs à oiseaux à l’abri du vent et des fortes chaleurs, hors de portée des prédateurs. Notez qu’il existe différents types de nichoirs selon les espèces d’oiseaux de votre région. Pensez aussi aux mangeoires pour aider les oiseaux durant l’hiver, sans oublier les abreuvoirs indispensables en toute saison !
  • Installer des hôtels à insectes. Notez qu’il vaut mieux installer plusieurs petits abris adaptés à une seule espèce à la fois, plutôt qu’un grand hôtel à insectes universel (même si c’est déjà bien mieux que rien). Par exemple, des tiges de bambou pour les abeilles solitaires ou des bûches percées pour les osmies, etc.
  • Installer des gîtes à chauves-souris en hauteur, sur un mur exposé sud ou sud-est.
  • Dans un grand jardin, on peut aussi installer une ruche vide (comme Pascal dans la vidéo) pour attirer un essaim d’abeille sauvage.
Un nichoir à oiseaux, un hôtel à insectes et un abri à chauve-souris

Un nichoir à oiseaux, un hôtel à insectes et un abri à chauve-souris

Offrir de la nourriture pour la faune

Après avoir fourni le gîte, il faut aussi offrir le couvert pour la faune du jardin. Et cela commence par la plantation de vivaces et d’arbustes mellifères pour attirer et nourrir les insectes. Privilégiez les espèces locales, rustiques et bien adaptées au sol et au climat de votre jardin, car elles sont souvent les plus bénéfiques (abondance de pollen, floraison au bon moment) pour les insectes pollinisateurs de votre région.

Pour composer un jardin vivant et utile :

  • Choisir différentes variétés de plantes, afin d’étaler les floraisons du début du printemps à la fin de l’automne, par exemple l’amélanchier, le sureau, le cornouiller, l’aubriète, la centaurée, le prunelier, etc.
  • Intégrer des fleurs simples, plus accessibles aux insectes que les variétés à fleurs doubles, souvent stériles.
  • Laisser fleurir les graminées et les fleurs locales (coquelicots, pissenlit, etc) qui attireront les pollinisateurs.
  • Semer des plantes mellifères et nectarifères comme la phacélie, le trèfle incarnat, la bourrache ou la centaurée. Vous pouvez aussi semer des ilots (ou une jardinière) de graines pour prairies fleuries.
  • Favoriser aussi les plantes nourricières, qui produiront des baies (surtout en hiver) pour les oiseaux et petits mammifères, comme le sorbier des oiseleurs, l’églantier ou le fusain d’Europe.

Un jardin diversifié attire des pollinisateurs, mais aussi des prédateurs naturels des pucerons et chenilles, comme les syrphes, coccinelles, mésanges ou chauves-souris.

Pour en savoir plus, lisez aussi nos articles : “Les meilleures baies pour attirer et nourrir les oiseaux au jardin”, “Planter des végétaux pour nourrir les oiseaux du jardin” et “Les arbustes mellifères : une aide précieuse pour la biodiversité”.

Prairies fleuries et baies d'amélanchier

Fleurs d’une prairie fleurie et baies d’amélanchier

Installer un point d’eau pour la faune

L’eau est un autre élément permettant d’attirer une faune spécifique (batraciens, insectes, etc), mais elle est aussi indispensable à de nombreuses espèces terrestres pour s’abreuver (oiseaux, insectes, hérissons…). Une grande mare naturelle permet une grande diversité, mais il n’est pas nécessaire de disposer d’un grand bassin : même une petite mare ou un abreuvoir bien placé peut devenir un écosystème à part entière.
Quelques recommandations :

  • Privilégier une mare avec des bords en pente douce pour faciliter l’accès aux petits animaux.
  • Planter différentes espèces de plantes aquatiques selon la profondeur. En zone très peu profonde, la menthe aquatique ou la renoncule aquatique attirent les insectes pollinisateurs et fournissent des abris. Un peu plus enfoncées, les massettes (à installer avec modération) ou les iris des marais accueillent amphibiens et libellules. Au centre de la mare, dans la zone plus profonde, on peut introduire une espèce de potamot local ou quelques élodées, qui oxygènent l’eau et servent de refuge aux larves et petits invertébrés.
  • Si vous manquez de place, une simple coupelle d’eau sur un appui de fenêtre peut déjà venir en aide aux abeilles ou aux oiseaux en période de sécheresse.
une mare et un oiseau qui s'abreuve dans une coupelle

Une mare et un oiseau qui s’abreuve dans une coupelle

Adopter un jardinage respectueux pour la biodiversité

Accueillir la biodiversité passe aussi par des pratiques plus douces et moins intrusives. Le sol est un milieu vivant, riche en micro-organismes, vers de terre, larves, champignons… qu’il convient de préserver pour favoriser les interactions naturelles.

Voici quelques gestes à adopter :

  • Abandonner l’usage des pesticides, herbicides et engrais de synthèse.
  • Pratiquer le paillage, pour maintenir l’humidité, limiter les herbes indésirables et nourrir le sol.
  • Alterner les cultures, semer des engrais verts et favoriser la diversité végétale au potager.
  • Laisser les tiges des fleurs fanées pendant l’hiver : elles servent d’abri ou de garde-manger pour de nombreuses espèces.

S’engager collectivement en devenant un jardin refuge

Créer un jardin refuge, c’est aussi s’inscrire dans une dynamique collective. De nombreuses associations, comme la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux), proposent de labelliser les jardins favorables à la biodiversité. Cela permet de recevoir des conseils, de participer à des comptages d’espèces, et de partager ses expériences avec d’autres passionnés.

On trouve aussi d’autres initiatives inspirantes : les jardins partagés, les haies bocagères plantées entre voisins, les friches urbaines végétalisées ou les cours d’école transformées en oasis nature, etc. Chaque jardin compte, mais leur impact est démultiplié lorsqu’ils forment un réseau.

Et vous, quels gestes avez-vous mis en place dans votre jardin pour favoriser la biodiversité ? Partagez vos idées en commentaire !

Un merle noir dans un arbuste épineux

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