Pays de livraison et langue
Votre lieu de résidence semble être:
Votre lieu de résidence est:
Afin de profiter de la meilleure expérience sur notre site, vous pouvez changer:
Le pays de livraison:
Nous ne livrons que les articles des catégories graines et bulbes dans votre pays. Si vous ajoutez d'autres articles à votre panier, ceux-ci ne pourront pas être expédiés.
La langue:
Mon compte
Bonjour
Mes listes de favoris
Plantfit
Mon panier
Connexion / Inscription
Déjà client(e) ?
Pas encore client(e) ?
Créez votre compte afin de pouvoir suivre votre commande, accéder à notre service clients et, si vous le souhaitez, profiter de nos offres à venir.
Sommaire
Mettons d’emblée les choses au point ! Il n’y a pas un bombyx, mais des bombyx. En effet, le terme « bombyx » désigne plusieurs espèces de lépidoptères, parmi lesquelles le bombyx du mûrier, dont la chenille est utilisée par la production de soie. Nous allons plutôt nous intéresser aux bombyx croisés dans nos jardins, craints pour les dégâts qu’ils peuvent occasionner. Bombyx disparate, Bombyx de la ronce, bombyx cul-brun et cul-doré, bombyx à livrée… tous ces lépidoptères ont un commun de donner naissance à des chenilles défoliatrices qui s’en prennent aux feuillages de nombreux arbres et arbustes.
Découvrons ensemble comment distinguer ces différents bombyx, et les dégâts qu’ils causent, mais surtout comment lutter efficacement et naturellement pour protéger les végétaux de nos jardins.
Le mot « bombyx » est un terme vernaculaire qui désigne différentes espèces de lépidoptères. Ce sont des papillons de nuit dont les chenilles sont polyphages, c’est-à-dire qu’elles se nourrissent d’un très grand nombre de plantes différentes. Autant dire que les dégâts peuvent vite être très importants… car ces papillons et chenilles, tous plus ou moins munis de poils, sont très courants en France.
Parmi les bombyx qui provoquent le plus de ravages, le bombyx disparate (Lymantria dispar) occupe la première place. La femelle adulte se reconnaît à ses ailes blanches parsemées de zigzags noirs, le mâle est brun et porte des antennes qui le font ressembler à un lapin. Quant à la chenille, noire à la naissance, elle se couvre de verrues rouges, qui virent, pour certaines, au bleu, puis au gris au dernier stade larvaire. Elle porte aussi deux bandes noires sur la tête. Les imagos volent en juillet-août, les femelles pondent les œufs, recouverts d’un feutrage de poils, sur l’écorce des arbres sur lequel elles se trouvent. Les chenilles y éclosent vite et y restent durant l’automne et l’hiver. Au printemps, de mi-mai à juillet, elles se dispersent, emportées par le vent grâce à leur fil de soie qui peut atteindre 7 m de long. La chenille choisit la plante-hôte où plus tard le cycle se poursuivra.
Le bombyx cul-brun (Euproctis chrysorrhoea) est une autre variété de bombyx redoutée, d’autant plus que sa chenille est classée comme urticante. Cette dernière se distingue par les deux verrues rouges sur le dessus des segments et une rangée de stries blanches. En juillet, la femelle pond ses œufs sur une branche d’arbre puis les recouvrent, elle aussi, d’une couverture de poils. Une fois écloses, les chenilles choisissent une feuille à laquelle elles s’accrochent avec leurs fils de soie tout l’hiver. En mars, elles émergent, affamées de bourgeons et de jeunes pousses.
Le bombyx cul-doré (Euproctis similis) est plus rare que le précédent, mais tout aussi défoliatrice et urticante. La chenille est dotée d’un corps noir, avec une ligne dorsale rouge orangé, des motifs blancs et d’autres rouge orange. La femelle dépose ses œufs au revers d’une feuille, qui éclosent très vite. Les chenilles se dispersent immédiatement, tissent une petite loge pour l’hiver dont elles sortent au printemps pour poursuivre leur développement.
Le bombyx de la ronce (Macrothylacia rubi) est certainement la plus grosse chenille courante en France. Dotée d’un corps noir et orange, elle est très poilue et légèrement urticante. Entre mai et juin, la femelle pond ses œufs où elle peut, sur la tige d’une plante, mais aussi sur un bord de fenêtre ! Ils sont assez volumineux et de couleur beige. Les chenilles qui en sortent se dispersent à la recherche de nourriture. Discrètes aux premiers stades de leur développement, on les voit surtout en fin d’été lorsqu’elles cherchent un abri pour l’hiver, puis pour la nymphose. Par exemple sur une route, prenant un bain de soleil !
Le dernier bombyx le plus observé dans les jardins est le bombyx à livrée (Malacosoma neustria), également appelé bombyx à bague ou livrée des arbres. Cette chenille non urticante se reconnaît facilement à sa tête bleue, ornée de deux points noirs, et à son corps strié de lignes orange, bleues et blanches. En août, la femelle pond ses œufs en spirale autour d’une tige. Après l’automne et l’hiver passés au chaud, les chenilles émergent début avril et tissent une toile collective. Au dernier stade larvaire, elles se dispersent et tissent un petit cocon entre deux feuilles.
Polyphages, les différentes chenilles de bombyx ont toutes leur préférence ! Ainsi, les spongieuses, c’est-à-dire les chenilles des bombyx disparates, sont friandes des arbres feuillus, mais aussi des résineux. En France, elles ont un appétit féroce pour les chênes (Quercus), le hêtre (Fagus sylvatica), le châtaignier (Castanea sativa), les charmes (Carpinus) ou encore les arbres fruitiers comme les pommiers, les poiriers, les Prunus sauvages et cultivés. Elles s’attaquent aussi aux bouleaux (Betula), aux aulnes (Alnus), aux saules (Salix), aux tilleuls (Tilia) et même aux pins (Pinus) et sapins (Abies), épicéas (Picea), mélèzes (Larix)… Et, en cas de fortes populations, si la nourriture vient à manquer, les bombyx disparates se tournent vers la végétation herbacée et arbustive.
Les chenilles du bombyx de la ronce jettent leur dévolu sur les plantes de la famille des Rosacées, à commencer par les ronces (Rubus), mais aussi les églantiers (Rosa canina) et les rosiers (Rosa), les prunelliers (Prunus spinosa), les potentilles (Potentilla), les bruyères (Erica et Calluna), le myrtillier (Vaccinium), le saule rampant (Salix repens)…
Les chenilles du bombyx cul-brun et cul-doré se rencontrent sur les arbres fruitiers, les aubépines (Crateagnus), les ormes (Ulmus), les saules (Salix), le noisetier (Cotinus), l’arbousier (Arbutus unedo), le sorbier des oiseleurs (Sorbus aucuparia)…
Enfin, le bombyx à livrée a plus ou moins les mêmes cibles, avec une prédilection pour les arbres fruitiers où l’on rencontre des nids sur les branches.
La plupart de ces bombyx (à part le bombyx disparate) ne causent que des dégâts relativement peu importants aux arbres. Souvent, la croissance est retardée, car après le passage des chenilles, l’arbre doit reconstituer son feuillage. La fructification des arbres fruitiers n’est guère impactée. En revanche, le bombyx disparate est à l’origine des défoliations totales de milliers d’hectares de chênaies, hêtraies et charmaies dans certaines régions de France dans les années 2020. Ces pullulations ont été favorisées par les épisodes de sécheresse. D’après les observations, les pullulations seraient en régression depuis 2022 dans certaines régions, en augmentation ailleurs, par exemple en Corse, dans le Gers ou en Haute-Garonne au printemps et en été 2024.
Comme chacun de ces bombyx a des cycles de vie légèrement différents, la lutte s’adapte. Pour autant, la régulation naturelle est assez efficace. En effet, la plupart des bombyx possèdent leurs prédateurs et leurs parasites propres. Ainsi, ils sont parasités par des hyménoptères, des diptères tachinaires, des nématodes, certains insectes (coléoptères, punaises, fourmis…), des virus, des champignons et des bactéries.
En termes de prédateurs, les bombyx paient également un lourd tribut. Bien qu’elles soient recouvertes de poils, les chenilles des bombyx attirent la convoitise d’oiseaux. Ainsi, les mésanges et les roitelets se régalent des chenilles de bombyx disparates, mais aussi le coucou ou le pic épeiche. En revanche, les propriétés urticantes des bombyx cul-brun et cul-doré dissuadent les oiseaux insectivores. Quant aux chenilles du bombyx de la ronce, elles sont surtout écrasées sur les routes lorsqu’elles se mettent en quête d’un refuge pour l’hiver. Favoriser la biodiversité dans son jardin permet ainsi de prévenir ces attaques de bombyx.
Dans les jardins des particuliers, c’est surtout le bombyx disparate qui est le plus à craindre. Et le meilleur moyen de lutter est la destruction des pontes de l’année, très visibles sur les troncs des arbres. Munis de gants, il suffit de gratter ces amas puis de les brûler. L’autre moyen de lutte biologique passe par l’utilisation d’un traitement spécifique à base de Bacillus thuriengiensis qui s’avère efficace sur les différents stades larvaires.
Enfin, il existe des systèmes de piégeages à phéromones sexuelles à poser lors du vol des adultes entre la mi-juillet et la mi-août.
Pour aller plus loin :
Commentaires