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Les chèvrefeuilles arbustifs sont souvent moins connus que leurs cousins grimpants. Pourtant, ils disposent également de qualités intéressantes. Certains disposent d’un feuillage persistant, qui reste ornemental en toute saison au jardin. D’autres nous gratifient d’une jolie floraison, qui peut être très parfumée, ou même de fruits comestibles.
Généralement tolérants et faciles à vivre, les chèvrefeuilles arbustifs sont des plantes à adopter sans réserve. Pour choisir la variété adaptée à vos besoins et à vos contraintes de culture, suivez notre guide d’achat.
En complément, pour tout savoir sur la culture des chèvrefeuilles arbustifs, découvrez notre dossier complet : Chèvrefeuilles arbustifs, lonicera : planter, tailler et entretenir.
Les chèvrefeuilles arbustifs au feuillage persistant (Lonicera nitida et Lonicera pileata) ont souvent une floraison printanière très discrète, considérée comme presque insignifiante, de couleur crème à verdâtre. Mais d’autres chèvrefeuilles arbustifs à feuillage caducs sont intéressants pour leurs fleurs, parfois même très parfumées.
C’est le cas du populaire Lonicera fragrantissima. Ce chèvrefeuille d’hiver a tout d’abord la particularité de fleurir pendant la saison froide, entre décembre et mars, à un moment où le jardin manque cruellement d’animation. Il se couvre alors d’une multitude de petites fleurs d’un blanc crémeux, qui se tiennent sur des rameaux encore dénués de feuille. Surtout, cette floraison est appréciée pour son parfum intense, dévoilant des notes de citron et de jasmin. Elle fait le bonheur des insectes butineurs, pour lesquels la nourriture est moins abondante pendant cette période.
Même chose chez le Lonicera purpusii ‘Winter Beauty’, un autre chèvrefeuille d’hiver à floraison blanche, à base parfois rosée. Les fleurs sont parfumées, mais de façon moins intense que chez le L. fragrantissima.
Evoquons également la floraison blanche odorante du chèvrefeuille de Maack (Lonicera maackii), qui intervient, pour sa part, en fin de printemps. Les fleurs prendront progressivement des nuances jaune-crème et seront suivies d’une fructification ornementale.
Encore trop peu connu, le chèvrefeuille de Tartarie (Lonicera tatarica) nous gratifie pourtant d’une très jolie floraison printanière. Les petites fleurs arborent un délicat rose nuancé de blanc et se révèlent délicatement parfumées. La floraison laisse place à une fructification décorative sous forme de baies jaune-orangé. Toxiques pour les humains, elles sont par contre très appréciées des oiseaux. Pour sa part, la variété ‘Hack’s Red’ opte pour une floraison d’un rose foncé tirant vers le cramoisi, qui précède une fructification écarlate.
Une autre espèce qui mériterait d’être davantage sous les feux des projecteurs : le chèvrefeuille lilas (Lonicera syringantha). Il fleurit au printemps, en se couvrant d’adorables fleurs ressemblant à celles du lilas, d’un coloris rose-mauve. Elles sont bien parfumées. La floraison peut même être remontante en été.
Le chèvrefeuille rampant Lonicera crassifolia fait partie des variétés persistantes qui disposent tout de même d’une floraison ornementale. En été, il se couvre en effet d’une abondance de fleurs jaune crème lavées de rose, visibles pendant près d’un mois.
Dans les mêmes coloris, le chèvrefeuille des haies (Lonicera xylosteum) dévoile en fin de printemps des fleurs jaune pâle, légèrement parfumées, qui laissent place à des baies rouge vif.
Le petit Lonicera periclymenum ‘Chic et Choc’ opte pour une floraison estivale multicolore : arborant d’abord un blanc-rosé, les fleurs prennent ensuite des nuances jaune-orangé et rose carminé. Elles exhalent un délicat parfum.
Le chèvrefeuille de Ledebour produit, quant à lui, des fleurs étonnantes au printemps. Elles sont jaune-orangé, entourées par une collerette de bractées rouges bien visibles.
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Choisir un ChèvrefeuilleIls ont l’avantage de présenter un feuillage qui reste décoratif en toute saison. Ce sont par exemple les Lonicera nitida, qui peuvent présenter différentes couleurs de feuillages. ‘Garden Clouds Purple Storm’ est un chèvrefeuille à feuilles de buis produisant de jeunes pousses pourpres virant au vert foncé. ‘Lemon Beauty’ nous gratifie d’un feuillage très lumineux, panaché de vert et de jaune citron, quand ‘Silver Beauty’ opte pour un feuillage vert marginé de blanc lui donnant un aspect argenté. ‘Baggesen’s Gold’ produit également un feuillage doré qui va apporter de la lumière, mais sera un peu plus vert en situation ombragée.
De son côté, le Lonicera crassifolia ‘Little Honey’ forme un tapis de feuilles persistantes, composé de petites feuilles coriaces et luisantes. Leur coloris est évolutif : d’abord vert sombre jusqu’en été, il rougit, voire devient violet sous l’effet du froid.
Évoquons aussi le chèvrefeuille à cupule ‘Mossgreen’ (Lonicera pileata), avec son feuillage bien fourni et lustré, d’un vert olive sombre, beau toute l’année.
Ces chèvrefeuilles vont perdent leur feuillage à l’automne, sauf en cas d’hiver doux pour certains, à l’instar du Lonicera fragrantissima. Le chèvrefeuille lilas a la particularité de proposer un feuillage constitué de petites feuilles opposées, groupées par paires ou par trois et arborant un joli vert-bleuté. ‘Chic et Choc’ est également intéressant pour son feuillage lancéolé de couleur vert bleuté et porté par des pétioles pourpres contrastants.
Le chèvrefeuille des haies opte, pour sa part, pour un feuillage duveteux vert-gris du printemps à l’automne.
Le chèvrefeuille de Maack a un feuillage évolutif, qui devient jaune en fin de saison avant de tomber.
Certains chèvrefeuilles voient leur floraison laisser place à des fruits bien colorés et durables. Mais cette fructification décorative est souvent toxique, ne faisant le bonheur gustatif que des oiseaux.
Les Lonicera caerulea ssp. kamtschatica ou baie de mai ont la particularité de produire des fruits comestibles. Ce sont des baies allongées, mesurant environ 10 mm de longueur, qui restent en place longtemps sur l’arbuste. Elles ont une saveur aigre-douce et une chair jaune et juteuse. Ces fruits se consomment frais ou transformés (en confiture, pâtisserie, alcool…) et sont prisés pour leur grande valeur nutritionnelle.
La variété ‘Diana’ se distingue par la forme de ses fruits cylindriques en forme de mini amphore. ‘Myberry’ produit des fruits qui ont la particularité d’avoir des vraies notes de myrtille, quand ‘Duet’ nous gratifie de fruits à l’odeur de miel.
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Chèvrefeuille : les plus belles variétésElles seront idéales pour les petits jardins, les espaces restreints et la culture en pot. C’est le cas de la variété naine ‘Chic et Choc’, avec ses 1 mètre de hauteur pour 70 cm d’envergure, idéal en potées fleuries ou en bordures.
Ce sont aussi des chèvrefeuilles intéressants pour former des haies basses, du fait de leur grande tolérance à la taille. Ils peuvent ainsi facilement remplacer le buis et se prêtent bien à l’art topiaire, à l’instar de ‘Garden Clouds Green Breeze’ (1 mètre en tous sens), de ‘Garden Clouds Copper Glow’ (90 cm de hauteur pour 60 cm d’envergure) ou de ‘Tidy Tips’ (1,20 mètre en tous sens).
Le Lonicera nitida ‘Maigrün’ reste aussi assez modeste, avec son port compact et évasé atteignant 1 mètre de hauteur pour 1,20 mètre d’envergure.
Elles sont parfaites pour créer un tapis végétal, permettant de recouvrir les zones même les plus ingrates du jardin : rocaille, talus, etc. Elles sont plus larges que hautes et disposent d’une silhouette rampante, étalée, prostrée. C’est le cas du chèvrefeuille à cupule (70 cm de hauteur pour 1,50 mètre d’envergure) et de ses variétés comme ’Mossgreen’.
Les variétés à feuillage persistant auront l’avantage de rester bien couvrantes en toute saison et de concurrencer les adventices (« mauvaises » herbes). Citons le chèvrefeuille rampant, qui étale ses petites feuilles coriaces sur 55 cm d’envergure (pour 10 cm de hauteur), mais aussi le Lonicera nitida ‘Hohenheimer Findling’ (1 mètre de hauteur pour 1,50 mètre d’envergure).
Ce sont des variétés plus imposantes, qui feront merveille en haie, en arrière-plan de massif ou même en isolé.
C’est le cas du Lonicera fragrantissima, avec son élégant port semi-retombant. Comptez environ 2 mètres 50 en tout sens.
Citons aussi l’espèce type de Lonicera nitida, au port dense et buissonnant, ainsi qu’à la croissance rapide, qui atteint 2 mètres en tout sens. Idéal pour la confection de haies ou de topiaires.
Le Lonicera tatarica ‘Rosea’ présente un port dressé et dense, qui atteindra 3 mètres de hauteur pour 2 mètres d’envergure.
Encore plus imposant, le chèvrefeuille de Maack dispose d’une silhouette presque tabulaire, composée de plusieurs petits troncs surmontés par une couronne en forme de parasol. Son port est bien large, atteignant 3 mètres de haut pour 4 mètres d’envergure.
Les chèvrefeuilles arbustifs ne sont pas des difficiles. Les variétés persistantes se développent au soleil ou à mi-ombre, en sol bien drainé. Ils se plaisent même en situation ingrate, pauvre, calcaire, voire ponctuellement sèche.
Certaines espèces supporteront même une exposition plus sombre, comme les L. pileata.
Les variétés caduques demanderont davantage de chaleur en été pour pouvoir fleurir correctement.
Les chèvrefeuilles arbustifs se montrent bien rustiques, généralement jusqu’à -20 °C, voire au-delà. Toutefois, si vous vivez dans une région aux hivers très rudes, évitez les espèces les moins résistantes au froid, comme le chèvrefeuille rampant (jusqu’à -15 °C).
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