Comment hiverner les vivaces non rustiques ?

Les vivaces non rustiques, c'est quoi ?

Il s’agit de plantes que l’on cultive habituellement comme des annuelles sous nos climats, car elles sont gélives. Elles ont souvent des floraisons spectaculaires et très colorées. La plupart du temps, on les achète au printemps pour agrémenter les jardinières, potées et suspensions, placées sur les balcons et rebords de fenêtres. Il s’agit des pélargoniums (géraniums des balcons), des fuchsias, bégonias, osteospermums, pétunias et surfinias, lantanas, impatiens, coléus, calibrachoas, nemesia, bacopa… Elles sont considérées comme annuelles simplement parce qu’elles craignent le froid, or il suffit de les garder sous abri en hiver pour leur permettre de survivre d’une année sur l’autre.

Néanmoins, dans les régions au climat doux, comme le bassin méditerranéen ou le littoral atlantique, où les risques de gel sont faibles, il est possible de les conserver en extérieur toute l’année.

Les vivaces non rustiques offrent souvent des floraisons abondantes et très colorées !

Quand rentrer ces plantes sous abri ?

Rentrez-les à l’automne, avant les premières gelées, entre mi-octobre et mi-novembre, suivant votre région et la rusticité de vos plantes. En général, il est conseillé de les rentrer lorsque les températures nocturnes commencent à descendre en dessous de 10 °C de manière régulière.

Comment les tailler pour l'hiver ?

Certaines de ces plantes ont besoin d’être taillées au moment de l’hivernage. Taillez les Pélargoniums et les fuchsias en rabattant leurs tiges à 10-15 cm de hauteur. Concernant les bégonias tubéreux, une fois que les feuilles ont séché, coupez les tiges à la base, puis rentrez les pots sous abri ou déterrez les tubercules pour les hiverner. Pour le dipladénia, vous pouvez éventuellement tailler un peu les tiges, mais le plus important est de le tailler en fin d’hiver.

Pensez également à nettoyer les touffes en retirant les feuilles jaunes, sèches ou abimées, ainsi que les fleurs fanées. Effectuez un surfaçage en apportant du terreau sur environ 2 cm d’épaisseur. Profitez-en pour inspecter les plantes et vérifier qu’ils n’ont pas de parasites, tels que des pucerons ou cochenilles. Si vous en trouvez, pulvérisez du savon noir dilué dans de l’eau.

Au moment de le rentrer sous abri, taillez les tiges du géranium à 10-15 cm de hauteur et retirez les feuilles abimées.

Où et comment les conserver pendant l'hiver ?

La plupart d’entre elles s’hivernent comme des plantes d’orangerie : placez-les à un endroit lumineux, frais et sec, hors-gel, comme une véranda, une serre tempérée ou une pièce de la maison non chauffée. À défaut, un garage ou abri de jardin pourra également convenir, tant qu’il est suffisamment isolé. En règle générale, l’idéal est une température comprise entre 7 et 12 °C, cependant cela varie suivant les plantes que vous cultivez : le lantana et le dipladénia préfèrent les températures un peu plus élevées, entre 10 et 15 °C, tandis que le fuchsia apprécie les températures plus froides, de l’ordre de 5 à 8 °C.

Pensez à surveiller que les feuilles ne pourrissent pas et aérez de temps en temps pour éviter que des maladies cryptogamiques ne se développent. Limitez les apports d’eau (un à deux arrosages par mois devraient suffire) et n’apportez pas d’engrais. Attention à ne pas laisser d’eau stagner dans les soucoupes. Surveillez la présence de parasites : lorsqu’il est en intérieur, le lantana est sensible aux aleurodes (mouches blanches). De même, l’air sec d’une véranda ou d’une serre peut favoriser l’apparition d’araignées rouges.

Les plantes en dormance comme les bégonias tubéreux et les fuchsias ne doivent pas être arrosés durant l’hivernage, au risque de les faire pourrir. Ils peuvent être conservés dans une pièce sombre, car ils ne font pas de photosynthèse durant cette période hivernale.

L’impatiens de Nouvelle-Guinée se révèle délicate à hiverner, elle a besoin d’un emplacement bien lumineux et d’arrosages réguliers (en laissant brièvement le substrat sécher entre deux arrosages). Elle appréciera également des pulvérisations d’eau non calcaire sur son feuillage, ce qui limitera également les risques qu’elle soit attaquée par des araignées rouges.

Concernant les bégonias tubéreux, vous avez deux possibilités : la plus simple est de rentrer directement le pot ou la jardinière sous abri. Mais il est aussi possible (notamment s’ils sont en pleine terre) de déterrer les tubercules, les nettoyer avec un chiffon, puis les stocker dans de la tourbe, dans un endroit sec et abrité. Il vous suffira de les replanter au printemps.

Les serres et vérandas sont parfaites pour les hiverner, mais il est aussi possible de les conserver à la maison ou dans un local hors gel et lumineux.

Quand les sortir après l'hiver ?

Sortez vos plantes dès que les risques de gel sont écartés, entre avril et mai suivant votre région. Il est important de les sortir progressivement, en les habituant peu à peu à la lumière et aux températures extérieures. Au début, sortez-les seulement quelques heures par jour et rentrez-les le soir, puis au bout de deux semaines, vous pourrez les laisser en permanence à l’extérieur.

Quels soins apporter après l'hivernage ?

Profitez de la sortie de l’hivernage pour rempoter vos plantes dans des pots un peu plus grands ou dans des jardinières, ce qui permettra de renouveler le substrat. Vous pouvez les rempoter dans un bon terreau pour géranium, éventuellement additionné de terre de jardin, d’un peu de sable et d’un engrais organique. Profitez-en pour réaliser de belles compositions fleuries dans une jardinière ou une grande potée, en associant par exemple des géraniums à des calibrachoas et lobélias, ainsi qu’à des feuillages décoratifs comme ceux des graminées, pour apporter une touche de légèreté et de graphisme !

Retirez également les parties abimées et inspectez vos plantes pour déceler la présence de parasites. Reprenez les arrosages et apportez un peu d’engrais liquide pour les aider à redémarrer.

Certaines plantes se taillent à la sortie de l’hivernage. C’est le cas notamment du dipladénia, pour lequel il faut rabattre les tiges au troisième ou quatrième nœud. Nous vous conseillons par ailleurs de pincer les osteospermums, en coupant manuellement l’extrémité des tiges. Cela les encouragera à se ramifier tout en stimulant la floraison.

Au printemps, vous pouvez rempoter les vivaces non rustiques dans de grands pots ou des jardinières, et réaliser de belles compositions fleuries !