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Chayotte, christophine, chouchou, chuchu, mirliton… Peut-être avez-vous déjà entendu parler de ce légume-fruit de la famille des cucurbitacées ? Peut-être l’avez-vous même goûté lors d’un voyage aux Antilles ou en Amérique latine ? Pour ceux qui ne connaissent pas, sachez que la chayotte (Sechium edule) est une plante vivace tubéreuse qui produit en fin d’été, en septembre ou octobre, de gros légumes fruits en forme de poire, le plus souvent de couleur verte. Quant à la saveur des chayottes, elle se rapproche de celle des courgettes en plus fin et plus délicat.
Très répandue et cultivée à la Martinique, en Guadeloupe et dans toutes les Antilles, cette christophine peut aussi l’être chez nous, sous nos latitudes. En effet, bien que gélive, cette vivace dotée de tiges rampantes très exubérantes et de vrilles se cultive en pleine terre ou en pot partout en France, à condition de disposer de suffisamment de soleil et de chaleur. Et le succès est souvent au rendez-vous, tant cette plante est productive. De plus, ces chayottes peuvent se conserver pendant plusieurs mois, à l’image des courges et potirons.
Découvrez avec nous comment planter et cultiver, en pleine terre ou en pot, la chayotte.
→ Lire aussi notre fiche complète sur la chayotte ou christophine : planter, entretenir et récolter !
Dans la grande famille des Cucurbitacées, la chayotte appartient au genre Sechium. C’est une plante potagère vivace, grimpante ou rampante, aux racines tubéreuses, originaire d’Amérique centrale, et en particulier du Mexique. Déjà cultivée par les Aztèques, elle est très répandue en Amérique latine et dans les Antilles où elle est consommée crue ou cuite.
Sechium edule est donc une vivace tubéreuse aux feuilles alternes, simples ou palmatilobées. Elle forme de longues tiges dotées de vrilles qui peuvent courir sur 5 à 10 m de longueur. Autant dire que la chayotte a besoin de place pour se développer. Elle peut ramper au sol, mais la culture et la récolte seront facilitées si les tiges volubiles sont conduites sur un solide treillage. Ses tiges pourront aussi se palisser d’elles-mêmes sur un arbre, une façade, ou n’importe quel support.
La floraison a lieu en été. La chayotte produit des inflorescences unisexuées, les fleurs mâles sont groupées en panicules axillaires, les fleurs femelles sont solitaires. Les fleurs sont composées d’un calice à cinq lobes et d’une corolle à cinq pétales. Après fécondation, les fleurs femelles donnent naissance à des baies obovales, parfois pubescentes ou épineuses, verdâtres et verruqueuses, longues de 8 à 15 cm et larges de 6 à 8 cm. Ces baies ne contiennent qu’une seule graine qui a la particularité de germer au sein même du fruit, ce qui explique le mode de plantation.
La chayotte étant une plante vivace tropicale, elle est particulièrement gélive. Pour autant, ses racines tubéreuses peuvent résister à de petites gelées de l’ordre de – 3 à – 4 °C. La plantation en pleine terre est donc envisageable dans le Sud de la France, sur un large pourtour méditerranéen, voire sur la côte atlantique. À la condition express de protéger la souche en hiver d’un épais paillage de feuilles mortes ou de paille. Si la souche tubéreuse dispose de cette protection hivernale efficace, elle peut survivre en pleine terre pendant de longues années.
Toujours par ses origines exotiques, la chayotte a un besoin impérieux de soleil et de chaleur pour fructifier. Sachant que la récolte intervient entre les mois de septembre et octobre. Mais avec le changement climatique, de plus en prégnant d’année en année, il est tout à fait possible de récolter ces légumes-fruit bien mûrs en début d’automne. Il lui faut en fait cinq mois d’affilée sans gel.
Le plein soleil est obligatoire, à un emplacement bien abrité des vents et des courants d’air froids, par exemple au pied d’un mur exposé au sud.
Sechium edule est très gourmand et affectionne les sols très fertiles, riches en matières organiques, plutôt frais et humifères, bien ameublis. C’est pourquoi, en amont de la plantation, il est essentiel d’enrichir la terre avec du compost ou du fumier bien décomposés, voire un engrais organique naturel et biologique. De même, le sol devra être travaillé en profondeur.
La plantation en pleine terre se fait entre mars et avril, lorsque tout risque de gelées est définitivement écarté. Il est également possible de planter la chayotte en pot dès mars puis de la transplanter en pleine terre dès lors que les gelées sont finies.
Il est également possible de planter la chayotte en pleine terre sous serre. À la condition de lui laisser suffisamment d’espace ou de lui permettre de sortir à l’extérieur via les lucarnes.
Comme la graine unique germe au sein même du fruit, on plante directement une chayotte dans le sol :
Et surtout prévoir une structure solide pour accueillir les tiges grimpantes très exubérantes. Il est également possible de la laisser grimper sur une pergola ou sur un arbre
La chayotte s’adapte très bien à une plantation et une culture en pot, même si elle y est moins productive. La culture en pot s’impose dans les régions où les étés ne sont pas suffisamment chauds et longs. Mais il est également possible de planter votre chayotte en pot dès mars puis de la transplanter en pleine terre dès la mi-mai. Ou simplement de sortir le pot à l’extérieur.
Pour une plantation en pot, il faut prévoir un pot percé suffisamment large et profond, d’au moins 40 à 50 cm. En effet, la chayotte possède un système racinaire très développé. Cette plantation se fait dès mars :
Lorsque tout risque de gelée est écarté, le pot peut être disposé à l’extérieur à un endroit abrité et bien ensoleillé. Sinon, vous pouvez transplanter votre plant bien développé en pleine terre.
Lire aussi
7 légumes exotiques à découvrirLa chayotte ne demande pas un entretien très poussé. Cependant, elle a quelques exigences pour se développer correctement et fructifier :
Si vous habitez dans le sud, il faut offrir un paillage hivernal très épais à la souche de votre chayotte après avoir supprimé les tiges qui rejoindront le compost.
Les chayottes se récoltent de mi-septembre à fin octobre. La récolte doit impérativement intervenir avant les premières gelées. Les chayottes doivent être bien fermes.
Elles peuvent se conserver pendant quelques mois dans une pièce sombre, dénuée d’humidité et bien aérée, fraîche, mais hors gel.
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