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Découvrez 5 fruitiers exotiques à cultiver en France

Découvrez 5 fruitiers exotiques à cultiver en France

avec nos conseils pour réussir leur plantation et leur entretien

Sommaire

Mis à jour le 3 Juillet 2024  par Arthur 6 min.

Quand les fruits exotiques s’acclimatent sous nos climats, l’intérêt du jardinier gastronome s’éveille. Place aux surprises gustatives ! Pitaya, goyavier, avocatier ou bananier proviennent de contrées lointaines et permettent des récoltes surprenantes de fruits tropicaux ou exotiques ! S’ils se montrent assez frileux et requièrent des hivers doux, ils sont capables de fructifier chez nous, moyennant certaines conditions ; que l’on recrée celles de leur milieu d’origine, c’est-à-dire chaudes et humides. Dans nos régions les moins clémentes en hiver, ils pourront facilement être cultivés en pot pour être rentrés sous serre, en véranda ou même en appartement à la mauvaise saison. C’est un nouveau verger qui se révèle comme une invitation au voyage immobile, nul besoin de parcourir des milliers de kilomètres. Découvrez les nouvelles variétés de fruitiers à cultiver en France qui rejoignent notre catalogue !

Difficulté

Bananier nain rouge 'Red Dacca' - Musa acuminata

Le bananier nain rouge ‘Red Dacca (Musa acuminata en latin) est une variété de bananier rare en culture ! Il se distingue par sa taille modeste ne dépassant généralement pas 2 m de hauteur pour 1,50 m de largeur. Des petites proportions qui lui permettent d’être cultivé sous nos latitudes, en pot, en intérieur, dans une serre ou une véranda ou même dans la maison, au chaud, pour l’abriter du froid en hiver, dès que les températures nocturnes descendent en dessous de 10 °C. Dans nos régions, il ne se cultive donc qu’en bac ou en grands pots dans un substrat riche et drainant, mais il pourra être sorti en extérieur à la belle saison, de mai-juin jusqu’à fin août-début septembre. Dans ces conditions et s’il bénéficie de suffisamment d’eau, de chaleur et de lumière, il vous gratifiera de petites bananes roses, longues de 10 cm environ, délicieusement sucrées au petit goût de framboise. Leur peau est teintée de rose lorsqu’elles sont mûres. Elles révèlent une chair jaune clair, crémeuse et fondante en bouche. Le feuillage, luxuriant, est composé de grandes feuilles vertes. La floraison a lieu en été et prend la forme d’une longue inflorescence, pendante, composée de bractées pourpres qui dévoilent progressivement des fleurs jaunes et crème, suivies par les fruits. Cette plante tropicale préfère les climats chauds et humides. Il est important de maintenir une humidité constante autour d’elle, notamment en été, et de la protéger des vents froids et desséchants.

Musa acuminata 'Red Dacca'

Avocatier 'Hass' - Persea americana

L’avocatier ‘Hass’ est une belle variété autofertile, capable de s’auto-polliniser. Frileux (jusqu’à -4° C environ), il ne se cultive en pleine terre que dans la zone dite de l’oranger, c’est-à-dire sur la frange méditerranéenne. Il s’installe alors au soleil et à l’abri des vents forts. Dans les régions plus froides, il est recommandé de cultiver l’avocatier en pot, de préférence en serre ou en véranda, ou encore sur un balcon bien exposé et abrité des vents. Lorsque les températures hivernales deviennent trop basses, il est essentiel de le rentrer dans une pièce lumineuse et hors gel, mais non chauffée. S’il est capable de grimper jusqu’à 7 mètres de hauteur lorsqu’il est cultivé en pleine terre, sa taille est limitée à 2 ou 3 mètres lorsqu’il est cultivé en pot. Les feuilles sont d’un vert profond et brillant et sont disposées de manière dense sur les rameaux, ce qui confère à l’arbre un aspect touffu et luxuriant toute l’année.

Quand les conditions sont réunies, il donne des fruits de beau calibre qui se distinguent par leur peau épaisse et grumeleuse, qui prend une teinte brun violacé à maturité. La chair des avocats ‘Hass’ est non fibreuse et présente une texture onctueuse, presque crémeuse, qui fond délicatement en bouche. Leur goût, légèrement sucré et subtilement parfumé, évoque la noisette. Avec des soins appropriés et une combinaison optimale de chaleur et d’humidité, il est possible d’obtenir des avocats après 4 ou 8 ans de culture. La patience et la persévérance sont donc de mise pour profiter de ces délicieux fruits !

Persea americana 'Hass'

Pitaya, fruit du dragon rouge - Hylocereus undatus

L’Hylocereus undatus, plus connu sous le nom de pitaya ou fruit du dragon, est une espèce étonnante de cactus grimpant. Originaire du Mexique, cette plante tropicale requiert un climat chaud et sans gelées pour se développer et produire, après six ou sept ans de culture, les célèbres fruits du dragon, à la fois décoratifs et comestibles. Sous nos latitudes, il est indispensable de cultiver l’Hylocereus undatus en pot pour le rentrer sous serre ou en abri lumineux et chauffé à 10°C durant l’hiver. Ce curieux cactus produit de longues tiges vertes succulentes et un peu épineuses. Fixé sur un tuteur pour pouvoir grimper, il peut atteindre 1,50 m de haut et prend alors des allures de petit palmier. Sous nos climats, la floraison a généralement lieu à partir de juin. Les fleurs, blanches et en forme de grosses cloches, sont spectaculaires, mesurant jusqu’à 35 cm de long et 25 cm de diamètre. Elles s’épanouissent à la tombée du jour et dégagent un parfum vanillé pendant la nuit. Pour obtenir des fruits, il est nécessaire de disposer d’au moins deux sujets et de procéder à la pollinisation manuellement durant la nuit, car dans ses contrées d’origine, ce sont les chauves-souris qui s’en chargent !

Les fruits, lorsqu’ils apparaissent au terme d’efforts, de patience et de conditions de culture idéales, se présentent sous une étonnante forme ovoïde écailleuse de couleur rose fuchsia contrastant avec des écailles vertes puis jaunes. L’Hylocereus megalanthus est une autre espèce dont les fruits se distinguent par leur couleur jaune. La chair blanche, parsemée de petites graines noires, offre un goût sucré, mais équilibré. Cultivé dans un grand bac et muni d’un tuteur, ce cactus grimpant apportera une touche d’originalité et d’exotisme à une serre ou véranda.

Hylocereus undatus

Goyavier 'Limon' - Psidium guajava 

Encore un petit arbre fruitier venu de régions tropicales à subtropicales. Peu rustique (il supporte jusqu’à -3 °C une fois bien installé), le Psidium guajava ‘Limon’ ou « goyavier citron jaune » ne peut être cultivé en pleine terre que dans les régions les plus clémentes de notre pays, dans la zone de l’oranger. Ailleurs, il est recommandé de le cultiver en pot, à la manière d’un agrume, et de le rentrer en hiver dans un local lumineux et hors gel, dans une serre ou une véranda légèrement chauffée. Dans les jardins du littoral méditerranéen, il pourra être planté en pleine terre, en bord de mer, en haie ou de façon isolée. Sous nos latitudes, il atteint environ 3,50 m de hauteur pour environ 2 m de large. Lorsqu’il est cultivé en pot ou taillé régulièrement, il forme un petit arbre au feuillage caduc vert brillant plus buissonnant qu’arborescent. Celui-ci prend des teintes automnales chatoyantes avant de tomber.

Cet arbre fruitier exotique se pare, en mai-juin, d’une jolie floraison blanche odorante qui donne ensuite des fruits, les goyaves. Vertes, puis jaunes, ce qui leur vaut le surnom de « prunes de sable » lorsqu’elles sont mûres entre août et octobre, elles renferment une pulpe jaune, juteuse, sucrée et acidulée, très appréciée pour son parfum agréable. Bien qu’autofertile, le goyavier fructifiera plus abondamment en présence d’un autre pied. La saveur de ses petites goyaves, à la fois sucrée et acidulée, séduira les palais les plus exigeants.

Psidium guajava

Chérimolier - Annona cherimola

L’Annona cherimola, également connu sous le nom de chérimolier, est un arbuste originaire d’Amérique du Sud, apprécié pour ses délicieux fruits aux allures de petites pommes de pin vertes. Cet arbre persistant peu répandu dans nos jardins fait partie de la famille des Annonacées, comme lAsimina triloba ou Paw Paw. Sa faible rusticité (jusqu’à -4°C) et la nécessité d’un long été chaud pour la maturation des fruits limitent sa culture en pleine terre aux zones les plus douces du littoral méditerranéen. Il se plaît sur la Côte d’Azur, affectionnant tout particulièrement le micro-climat de Menton, ce qui limite son aire d’implantation. Dans les autres régions, le chérimolier doit être cultivé en bac et rentré à l’abri en hiver en serre froide, comme une plante d’orangerie. Il est recommandé de le tailler chaque fin d’hiver pour le maintenir à 2 m ou 2,5 m de hauteur, afin de pouvoir facilement l’hiverner.

Le chérimolier forme un arbre au tronc court de à 4 à 5 m de hauteur environ vêtu d’un magnifique feuillage vert foncé. Les feuilles pendantes confèrent une silhouette très caractéristique à la plante, plus large que haute. Les fleurs jaunes apparaissent de mai à juillet : la fécondation se fait manuellement pour obtenir des fruits aux calibres satisfaisants. Il fructifie au terme de 3 à 4 ans de culture, donnant des petites pommes en forme de cœur, avec une peau verte toute réticulée. Les fruits mûrissent lentement, en 5 à 8 mois. Ces mini-pommes se dégustent à la petite cuillère et renferment une pulpe blanche délicieusement sucrée, avec des graines noires qu’il est bon, toutefois, de recracher !

Annona cherimola

 

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