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Comme beaucoup de petits ravageurs du jardin, les doryphores ont de prime abord un air plutôt inoffensif. Ce petit insecte rond et coloré engloutit pourtant les feuilles et racines de la pomme de terre, mais aussi d’autres solanacées, comme l‘aubergine.
Sa reproduction rapide en fait l’un des insectes les plus redoutés au jardin.
Alors comment protéger ses plants de l’indésirable ? Faisons le point sur les moyens de prévention et les solutions naturelles utilisables au potager bio : plantation de fleurs répulsives contre le doryphore, récolte manuelle ou encore introduction de nématodes.
Le doryphore (Leptinotarsa decemlineata) est un petit coléoptère d’environ 1 cm venu d’Amérique du Nord, qui a colonisé l’Europe lors des importations de pommes de terre dans les années 20.
Son corps à carapace bombé arbore de jolies rayures jaunes et noires. Dans la nature, ces motifs colorés servent à avertir d’un danger, ce qui lui permet ainsi de se préserver des prédateurs naturels des insectes, comme les oiseaux.
Sous ses élytres, se trouvent des ailes qui lui permettent de voler en parcourant des dizaines de kilomètres à la recherche de plantes hôtes.
La larve de doryphore reprend le même code couleur que l’adulte : elle est rouge avec des points noirs sur les côtés, de forme bombée. Sa tête et ses pattes sont entièrement noires.
Robuste, le doryphore adulte supporte bien le froid, ce qui a d’ailleurs favorisé sa colonisation rapide du continent européen.
Il passe l’hiver en dormance dans le sol, avant de sortir de terre dès le début du printemps pour son premier repas, à partir du mois d’avril.
La femelle pond ses petits œufs jaunes sur le revers des feuilles des plantes hôtes, du printemps jusqu’à la fin de l’été. Au cours de sa vie, on considère qu’elle pourra en pondre jusqu’à 2 500.
Après une rapide incubation de 4 à 10 jours, les larves de doryphore éclosent et commencent à engloutir les feuilles alentours.
Elles se transforment ensuite en nymphes qui, après s’être enfouies dans le sol pendant une quinzaine de jours, deviendront des doryphores adultes. Elles se nourrissent alors des racines et tubercules avant de retourner sur le feuillage de la plante.
A la fin de l’été, les adultes rentreront à nouveau en diapause et débuteront un nouveau cycle. Leur durée de vie est de 1 à 2 ans.
C’est sa capacité à se reproduire en masse et rapidement qui fait du doryphore un insecte pouvant devenir très problématique au jardin.
La larve, tout comme l’adulte, sont à l’origine de dégâts parfois importants sur les solanacées : pommes de terre principalement, mais aussi aubergines ou tomates.
La période d’activité du doryphore s’étend du printemps à l’été, des mois d’avril à septembre.
Le doryphore dévore aussi bien les feuilles que les tiges et les racines ou tubercules. Le feuillage est alors troué, comme lors d’une attaque de chenilles (piérides, noctuelles…), mais les adultes aux couleurs peu discrètes sont facilement repérables et permettent de confirmer le diagnostique.
A terme, le feuillage peut disparaître et amener la destruction d’une culture, en affaiblissant le plant et ralentissant la croissance.
Cela impacte également la récolte en réduisant la taille des tubercules, met favori des jeunes adultes doryphores.
Une fois la présence du doryphore confirmée, il est encore possible d’agir pour limiter son développement et son impact sur les cultures.
En début d’infestation, vous pouvez opter pour la récolte manuelle des larves de doryphores et adultes : surveiller régulièrement vos plants sensibles et prélevez les individus au fur et à mesure.
Les œufs peuvent également être repérés sur les revers des feuilles et détruits.
La méthode peut s’avérer chronophage et minutieuse selon la taille de la parcelle cultivée, mais elle est la plus efficace et a l’avantage de ne pas avoir d’impact négatif sur l’environnement.
Le bio-contrôle est un principe de protection des végétaux reproduisant les mécanismes naturels, qui équilibrent plantes et ravageurs. Il exclue donc l’emploi de chimie.
L’utilisation d’insectes auxiliaires est autorisée en agriculture biologique pour lutter contre les doryphores : les nématodes, vers microscopiques, parasitent et tuent les larves de doryphores, mais aussi d’autres nuisibles (noctuelles, tipules…).
L’espèce Steinernema carpocapsae est un ver naturellement présent dans les sols européens et qui résiste au froid. Ce micro-organisme n’impacte pas les insectes utiles et ne présente pas de risque avéré pour l’homme ou l’animal.
Les nématodes seront utilisés en pulvérisation sur la végétation parasitée, dès l’apparition des larves sur le feuillage (ce n’est donc pas un traitement préventif). Après application, ils chercheront dans le sol ou sur les plants les larves de doryphores qui seront alors parasitées, puis éliminées en 24 à 48H.
Favoriser la biodiversité et la présence de prédateurs d’insectes ravageurs peut également naturellement équilibrer la présence de doryphores. Carnivore, la sauterelle verte se régale par exemple autant des chenilles que des larves de doryphores.
Enfin, les poules, grandes alliées des jardiniers, se feront un plaisir de gratter le sol à la fin de l’hiver pour éliminer les indésirables en dormance.
Au-delà de l’impact non-négligeable des produits chimiques sur l’environnement et les êtres vivants, les doryphores semblent avoir développé au fil du temps une résistance à la chimie.
Il existe toutefois des produits naturels répulsifs :
Ces produits ne sont toutefois pas sélectifs, c’est pourquoi leur utilisation est préconisée de manière ponctuelle. Ils impactent en effet autant les ravageurs que les auxiliaires, comme les insectes pollinisateurs. Une pulvérisation en soirée aura un impact moins nocif pour les petits butineurs.
Comme souvent en prévention de maladies et ravageurs, la rotation des cultures joue un rôle important : ne pas cultiver plusieurs années de suite sur la même parcelle des plantes de la même famille permettrait de limiter la présence de doryphores.
Supprimer les repousses spontanées au fur et à mesure : les adultes potentiellement en dormance dans le sol ne trouveront alors plus de quoi se nourrir sur place au réveil.
Cultiver des variétés précoces, dont le séchage des fanes prématurément ôtera également une source de nourriture aux doryphores.
Associer les pommes de terre et autres plantes hôtes du doryphore à des plantes répulsives montre de bons résultats.
Ail, ciboulette, chanvre ou encore ricin ont des propriétés répulsives contre les insectes ravageurs.
La mise en place d’une jachère, avec un mélange de fleurs annuelles faciles à cultiver, limite la présence de doryphores en rendant l’environnement moins hospitalier : plantez ainsi lin bleu, sarriette annuelle et œillet d’Inde à proximité des légumes cibles, entre les rangs ou en bordure. Les composés aromatiques qu’ils dégagent sont connus pour gêner les doryphores.
La floraison interviendra de juin à septembre, pendant la période d’activité du doryphore. Cette solution a l’avantage d’allier esthétisme et prévention.
claude Vaugeois, le 31 Août 2023
j'en ai trouvé 1 sur mes pommes de terre, j'ai lu l'article avec intérêt, je l'ai éliminé à la main cordialement