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Que vous habitiez en ville ou à la campagne, vous avez déjà certainement vu ces nuées de milliers d’étourneaux sansonnets (Sturnus vulgaris) décrivant des arabesques dans le ciel. Formant de véritables nuages noirs, ils peuvent fondre sur les vignobles, en automne, pour se délecter des grappes de raisins tout juste mûres. Les villes ne sont pas épargnées par les vols d’étourneaux. Le soir, ces étourneaux se rassemblent dans les arbres des parcs urbains pour passer la nuit. Ils sont sources de piaillements intempestifs et de déjections non seulement très salissantes, mais aussi potentiellement porteuses de maladies.
Pour autant, l’étourneau sansonnet est aussi un oiseau très utile au potager. Il se montre un efficace auxiliaire dans la lutte biologique contre les ravageurs.
Apprenons à connaître l’étourneau sansonnet, un passereau de la famille des Sturnidés, pour accepter sa présence.
L’étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris) est un passereau de la famille des Sturnidés, des oiseaux généralement trapus au bec pointu et à la queue courte.
Long de 20 cm et lourd de 60 à 90 g, il bénéficie d’un plumage noir à reflets vert métallique et pourpres en été, plus moucheté de beige et blanc jaunâtre en hiver. Ce plumage globalement noir et surtout son bec jaune impliquent qu’il est souvent confondu avec le merle noir. Son bec devient gris en hiver. Il n’y a pas un dimorphisme sexuel très marqué entre mâle et femelle.
En termes de chant, l’étourneau sansonnet joue sur plusieurs tonalités. Son chant, considéré comme un pot-pourri, est très varié, fait de gazouillis, de grincements, de sifflements clairs… Il fait partie des oiseaux qui chantent assez tôt dans l’année, dès janvier-février, plus ou moins au même moment que les merles noirs. Il a surtout d’exceptionnelles qualités d’imitateurs. Véritable éponge, il absorbe et retranscrit les vibrations sonores qui l’environnent. Il est ainsi capable d’imiter les cris d’alarme des merles, certains oiseaux de basse-cour et les sons artificiels qui l’entourent, comme une sonnerie de téléphone ou des objets qui grincent ou cliquètent.
L’étourneau sansonnet est relativement sédentaire ou migrateur partiel pour les populations installées les plus au nord de l’Europe. Certaines populations descendent dans le sud pour hiverner.
Très grégaire, l’étourneau sansonnet quitte le groupe pour se reproduire. La parade nuptiale commence tôt : le mâle essaie d’attirer sa femelle (il est monogame) avec ses battements d’ailes et son chant long et flûté. Ensuite, après l’accouplement, le mâle aménage et décore un nid, perché à 3 à 5 m de hauteur. Cavernicole, l’étourneau sansonnet établit son nid dans des trous d’arbres morts ou de vieux arbres, ou encore des cavités de bâtis anciens. Des lieux de nidification qui se font plus rares et qui sont recherchés par d’autres oiseaux comme les mésanges, les pics ou les sittelles. Autant dire que la concurrence fait rage.
Une fois le nid trouvé, il est garni de différents matériaux trouvés aux alentours comme des feuilles, fraîches ou sèches, de petites branches, de la mousse, des fibres végétales, ou encore des matériaux plus artificiels comme de la ficelle ou du papier. La femelle y pond de 4 à 6 œufs qu’elle couve seule pendant 12 à 14 jours. Lorsque les oisillons sont nés, ils sont nourris par les deux parents (uniquement pour la première couvée de l’année, le mâle étant absent pour les suivantes), essentiellement de nourriture animale. Au bout d’une vingtaine de jours, les bébés quittent le nid, encore nourris par les parents. Puis, ils créent de nouveaux groupes avec d’autres juvéniles.
Les étourneaux sansonnets produisent 2 à 3 couvées par an.
L’étourneau sansonnet est un oiseau grégaire et polyphage. Deux caractéristiques qui font qu’il est souvent considéré comme un oiseau nuisible.
En effet, en dehors des périodes de nidification, et en particulier dès le mois de septembre et jusqu’en février-mars, les étourneaux se regroupent les soirs pour établir de véritables dortoirs, en général situés dans les grands parcs urbains des villes. C’est une façon de résister au froid, d’avoir un peu de luminosité, mais surtout d’échapper aux prédateurs comme le faucon pèlerin ou l’épervier d’Europe. Ces regroupements nocturnes sont donc la cause des vols impressionnants et bruyants, dessinant de formes ondulées dans le ciel, avant le coucher du soleil. Il n’est pas rare que ces ballets comptent des milliers d’étourneaux, chaque année, grossis des juvéniles qui rejoignent le groupe en automne. C’est d’ailleurs à cette époque que les dortoirs atteignent leur paroxysme en termes de nombres d’individus. En effet, les petits dortoirs, constitués de quelques individus au printemps et en été, se rejoignent en automne.
Concrètement, chaque soir, les oiseaux se regroupent dans des pré-dortoirs, des sites élevés comme des lignes électriques où ils se perchent. Ensuite, à la tombée de la nuit, ils se déplacent tous ensemble vers le dortoir, qu’ils quittent au lever du jour pour aller s’alimenter.
Évidemment, ces nuées d’oiseaux qui élisent domicile sur les grands arbres des parcs des villes occasionnent de nombreux désagréments tant sonores qu’olfactifs. Parce que ces dizaines de milliers d’oiseaux piaillent avec une certaine énergie et défèquent en abondance, les fientes se déposant sur les véhicules ou les trottoirs. Au-delà de l’aspect purement esthétique et hygiénique, ces fientes d’étourneaux peuvent être potentiellement porteuses de bactéries pathogènes et de maladies, comme la salmonelle.
Dans certaines grandes agglomérations, les étourneaux sansonnets cristallisent le mécontentement des riverains et des élus qui ne savent pas toujours comment agir.
Mais, les étourneaux ne se contentent pas de crisper les urbains ! En journée, ils quittent les villes pour se nourrir. Et il est courant de voir ces nuages d’oiseaux prendre possession de vergers, de terres cultivées, d’ensilages de maïs ou de vignobles. Car l’étourneau sansonnet est un oiseau omnivore qui consomme aussi bien des insectes que des graines, des fruits ou des baies. Et il est particulièrement friand de raisins et de cerises. Une nouvelle occasion de se faire des ennemis parmi les viticulteurs, les agriculteurs, les arboriculteurs…
Classé comme « espèce susceptible d’occasionner des dégâts » dans certains départements, l’étourneau peut y être piégé et tiré (hors dans les nids). Pour autant, la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) préconise plutôt une observation des mouvements des oiseaux le soir, d’octobre à fin février, afin d’anticiper leur installation. Ainsi, ils pourraient être détournés grâce à des zones aménagées pour les accueillir.
Si les étourneaux ont déjà trouvé leur dortoir, l’effarouchement reste la meilleure solution pour les déloger. Un effarouchement, acoustique, visuel et biologique (buse, faucon) qui se fait suivant un protocole précis sur plusieurs jours. Néanmoins, les groupements d’oiseaux effarouchés sont simplement déplacés et vont d’installer ailleurs. L’objectif est donc de les inciter à s’installer dans des bosquets éloignés de la population, près des pré-dortoirs.
Dans les vignobles, les vergers et les terres cultivées, la méthode des effaroucheurs visuels et acoustiques est la plus utilisée et la plus efficace. À condition de régulièrement varier et de déplacer les effaroucheurs, les oiseaux, intelligents, s’y habituant très vite. D’autres professionnels utilisent des filets de protection, installés, avec précaution, avant la maturité des fruits.
Les solutions des effaroucheurs visuels et des filets anti-oiseaux peuvent être facilement déclinées dans un jardin familial pour protéger les arbres fruitiers et les treilles des vignes de la gourmandise des étourneaux.
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DIY : mangeoires à oiseauxC’est surtout au moment de la nidification que l’étourneau remonte dans l’estime des hommes, et en particulier des jardiniers, des arboriculteurs, des viticulteurs… En effet, comme il faut bien nourrir sa progéniture affamée, l’étourneau se met en quête d’insectes. Et c’est un sacré prédateur de tous les insectes qui pourraient être nuisibles aux plantes potagères et aux arbres fruitiers. Les étourneaux mettent ainsi à leur menu toute une palette de larves et chenilles, de vers, de pucerons, de hannetons, de petits invertébrés, d’araignées… Ils font aussi un festin des tipules, ces gros moustiques autrement appelés « cousins » dont les larves peuvent endommager les cultures maraîchères. Autant dire qu’il est aussi le bienvenu dans les potagers ou même les vergers où les arbres fruitiers sont souvent sensibles à des attaques de nuisibles.
Donc, si vous voyez davantage l’étourneau comme un ami, efficace en termes de lutte biologique contre les ravageurs, qu’un ennemi, n’hésitez pas à l’inviter chez vous en lui réservant quelques petites attentions :
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