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Comment favoriser la vie du sol au jardin ?

Comment favoriser la vie du sol au jardin ?

Le sol est un milieu vivant, grouillant de milliers d'organismes qu'il est essentiel de préserver

Sommaire

Mis à jour le 8 Octobre 2024  par Pascale 7 min.

Vous êtes-vous déjà penché sur le sol de votre jardin ou de votre potager avec un microscope ? Bien sûr que non ! Pourtant, cette observation vous révèlerait un monde fabuleux, fait de centaines de millions d’organismes différents, tous plus importants les uns que les autres. En effet, dans le sol de votre jardin, l’activité constante de tous ces êtres vivants, pour beaucoup totalement invisibles à l’œil nu, aboutit à la transformation de la matière organique inerte en éléments minéraux, utilisables par les végétaux et indispensables à leur croissance, leur floraison ou leur fructification. D’où l’importance de garder ce sol actif et vivant, sachant que la faune du sol représente environ 80 % de la biodiversité animale.

Découvrons ensemble comment préserver et favoriser la vie des millions de microorganismes qui peuplent le sol de notre jardin.

Difficulté

Qui peuple le sol de notre jardin ?

Au premier abord, chacun imagine qu’un sol est constitué d’un juste équilibre entre matière minérale et matière organique. Pour autant, le vivant y occupe une place essentielle. C’est d’ailleurs la densité, la vigueur, l’importance de ces organismes vivants qui déterminent la fertilité d’un sol. D’un sol vivant, il va sans dire, puisque les sols voués à l’agriculture intensive, saturés d’engrais, de pesticides et travaillés mécaniquement à l’excès, n’étant plus des sols vivants.

Ainsi, dans 1 m² de sol, il n’est pas exagéré de dire que se cachent des centaines de millions d’organismes vivants, de différentes tailles. Et 90 % de cette faune et microfaune souterraine se concentre dans les 10 premiers centimètres de terre. Leur fonction étant de transformer la matière organique inerte en éléments minéraux et nutritifs pour les végétaux. Mais aussi de structurer et d’aérer le sol par leurs déplacements incessants et leurs nombreuses galeries. Certains de ces microorganismes, à savoir les champignons mycorhiziens, permettent aux plantes de se nourrir en leur rendant accessibles l’eau et les nutriments. La présence de ces microorganismes est donc primordiale puisque c’est elle qui rend ce sol vivant, actif, fertile… Sans cette vie invisible, un sol est stérile.

Mais de quoi est réellement constituée cette pédofaune ? En fait, selon leur taille, les microorganismes sont classés en différentes catégories :

  • La microfaune, composée d’êtres vivants inférieurs à 0,2 mm tels que les protozoaires, les nématodes, les bactéries, les rotifères, les tardigrades… tous vivent dans la partie aqueuse du sol.
  • La mésofaune, constituée d’êtres vivants dont la taille est comprise entre 0,2 mm et 4 mm. Dans cette catégorie, on retrouve les microarthropodes, les acariens, les collemboles, les myriapodes, d’autres nématodes, les pseudiscorpions…
  • La macrofaune qui renferme les êtres vivants compris entre 4 et 80 mm comme les vers de terre, les fourmis, les insectes et leurs larves, les cloportes, les termites, les gastéropodes, les araignées…

    comment favoriser la vie du sol ?

    Dans le sol vivent des centaines de millions de microorganismes, certains microscopiques, d’autres visibles à l’œil nu

À ces organismes vivants s’ajoutent d’autres organismes tous aussi vivants comme les champignons et myxomycètes, les alguesOu encore une mégafaune, constituée de vertébrés, qui joue aussi un rôle non négligeable pour la vie et la structuration du sol, mais aussi la transformation de la matière organique. Ainsi, les taupes, les petits mammifères, les reptiles, les amphibiens… participent aussi à la vie du sol.

Parce que tous ces organismes vivants ont des régimes alimentaires totalement différents, ils participent tous à rendre le sol vivant. La matière organique apportée au sol est fragmentée par la macrofaune, ensuite consommée et digérée par les vers de terre. On obtient l’humus sur lequel interviennent ensuite les champignons et les bactéries qui rendent les éléments nutritifs présents dans l’humus assimilables par les végétaux. En échange, les racines des plantes favorisent la présence de ces microorganismes.

Les techniques à bannir pour garder un sol vivant

Sans surprise, le jardinier, soucieux de préserver la vie du sol, va bannir tous les produits de traitement du sol chimiques, à savoir les pesticides et autres insecticides, fongicides, herbicides… qui ne fait aucune distinction entre la pédofaune utile, et celle qui ravage (mais qui a pour autant son intérêt). En effet, dans un sol vivant et un environnement sain où la biodiversité est respectée, tout s’équilibre. La présence des prédateurs, des ravageurs et des pathogènes se régulent naturellement. Et s’il y a besoin, le jardinier peut faire appel à des produits respectueux de l’environnement ou à des purins et autres décoctions d’extraits végétaux.

Aujourd’hui interdits à la vente aux particuliers, les pesticides chimiques ont été remplacés par des pesticides naturels, autorisés en agriculture biologique. Pour favoriser un sol vivant, ces produits sont aussi à bannir, car ils ne font pas toujours la distinction entre les ravageurs et les microorganismes ou insectes auxiliaires. Quant aux engrais naturels, ils n’ont pas pour fonction d’améliorer ou de nourrir le sol, mais plutôt d’apporter les éléments nutritifs directement aux plantes.

L’autre technique à éviter autant que possible est le travail agressif du sol. En particulier avec des engins mécaniques, motoculteur ou motobineuse, qui retournent le sol sur une bonne profondeur. En cassant la structure du sol, les lames de ces engins motorisés perturbent et éliminent les vers de terre, détruisent leurs galeries, délogent les insectes et incommodent totalement la vie microbienne et les organismes essentiels. De même, les passages répétés de ces engins lourds ont tendance à tasser le sol, l’empêchant de « respirer ».

perturbation vie du sol

Les engins motorisés, les pesticides, et à moindre échelle, le bêchage, perturbent la vie du sol

De la même façon, un bêchage profond peut aussi perturber la microfaune du sol. De manière certes moindre que le motoculteur, mais tout de même avec des conséquences. De même, il casse la structure du sol et l’assèche. Pour autant, le bêchage peut être utile dans les sols lourds et argileux, car il permet de l’assouplir. Il a aussi le mérite de faire remonter certaines larves destructrices qui seront livrées à la gourmandise des prédateurs (oiseaux, musaraignes, hérissons…) ou bien aux intempéries et au froid.

Dans les sols plus légers, le bêchage du sol peut être néfaste.

Le travail et l'amendement du sol pour en favoriser la vie

Dans le paragraphe précédent, on a vu les inconvénients du bêchage profond, au moins dans les sols légers, à savoir sableux, limoneux, argilo-limoneux. Pour autant, il faut bien travailler le sol, en douceur, sans en casser la structure. Il suffit dès lors de simplement décompacter le sol, sans le retourner, avec une biofourche ou une grelinette®. Ces outils permettent d’assouplir et d’aérer le sol sur 20 à 25 cm sans détruire ou perturber la microfaune installée. Grâce aux dents plantées dans le sol et aux deux manches tirés vers soi, la terre est disloquée en profondeur, sans être retournée. Les vers de terre sont alors épargnés, la vie microbienne préservée, car les couches de terre ne sont pas mélangées. Et vous, vous êtes soulagé de pas mal d’efforts. Pour tout savoir sur l’usage de cet outil : À quoi sert une biofourche ?

Dans le même ordre d’idées, le croc est un outil à (re)découvrir parce que, lui aussi, a pour fonction d’ameublir le sol sur une dizaine de centimètres de profondeur. Pour aller plus loin : À quoi une griffe ou un croc ?

vie du sol amendement

Un sol, travaillé en douceur et amendé, est un sol vivant

Pour favoriser la vie du sol, il est également primordial d’apporter des amendements organiques en automne et au printemps, juste avant les semis et plantations. Ces amendements vont bien évidemment être très utiles pour la composition du sol, mais aussi sa structure, l’enracinement des plantes ou la rétention d’eau. Mais ils vont surtout être une source d’alimentation pour toutes les couches de la microfaune qui vont les transformer en humus. C’est pourquoi il est essentiel d’apporter du compost au sol, mais aussi du terreau de feuilles, ou encore du fumier. 

Pour aller plus loin et en savoir plus, nous vous invitons à découvrir nos différents articles sur les amendements :

La couverture du sol, essentielle à la vie de la microfaune

Pour favoriser la vie du sol, il est en outre important de ne pas le laisser nu. En effet, un sol nu est soumis aux intempéries qui forment une croûte superficielle qui empêche la circulation de l’eau et de l’air, donc la vie de la pédofaune. De même, un sol nu chauffe fortement en été et se refroidit brusquement en hiver avec les gelées. Dès lors, l’instabilité thermique perturbe la vie de la microfaune. Enfin, dans un sol nu, l’eau s’évapore plus facilement. Sans oublier le fait qu’un sol nu s’épuise rapidement : sans apport de matières organiques, la microfaune ne peut pas se nourrir. Et elle finit par disparaître.

C’est pourquoi il est essentiel d’apporter une couverture à ce sol. Et ce de différentes façons :

vie du sol paillage

Le paillage et la culture d’engrais verts permet de couvrir le sol et ainsi de favoriser la vie des microorganismes dans le sol.

  • Le paillage : s’il est constitué de matières organiques, du commerce ou maison, il est très utile à la vie du sol. En effet, avec le temps, ce paillage va se décomposer, produire de la biomasse et ainsi nourrir les microorganismes du sol qui vont le transformer en humus. Tous les paillages ne se valent pas, et pour favoriser la vie du sol, les paillages maison comme les tontes de gazon séchées, les feuilles mortes, les branchages broyés, les déchets de culture, la paille, le foin, le compost… sont parfaits. Les feuilles de consoude ou d’ortie peuvent aussi être utilisées comme paillage
  • Les engrais verts ou couverts végétaux : ils se sèment au printemps ou en automne sur des planches libres ou entre des cultures. Ils produisent de la matière organique, structurent et enrichissent le sol, attirent les insectes pollinisateurs… Grâce à leur système racinaire puissant, ces engrais verts décompactent et aèrent le sol, facilitant ainsi la vie microbienne. De plus, en se décomposant, en surface ou enfouis, leur matière organique est restituée à la terre, produisant ainsi de l’humus.

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enrichir la terre et la vie du sol
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