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Les maladies et parasites des bégonias

Les maladies et parasites des bégonias

Identification, prévention et solutions naturelles

Sommaire

Créé cette semaine  par Marion 6 min.

Les bégonias nous gratifient d’une longue floraison estivale, aux tons vifs et variés. Si beaucoup de bégonias sont gélifs, donc sont cultivés comme des annuelles ou des plantes d’intérieur sous nos climats, il existe aussi quelques bégonias vivaces.

Tous se révèlent assez simples de culture et permettent d’apporter sans mal une touche de couleurs au jardin, sur la terrasse ou sur le balcon. Mais les bégonias peuvent toutefois être touchés par certaines maladies ou certains parasites, qui les rendront moins florifères. Faisons le tour des plus courants et voyons quels gestes de prévention adopter. Nous verrons également les traitements naturels à mettre en place pour garder de beaux bégonias.

Difficulté

Les maladies cryptogamiques des bégonias

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Ce sont les maladies les plus répandues au jardin. Elles sont causées par des champignons, qui apprécient généralement les conditions chaudes et humides. Elles apparaissent parfois dès le printemps et peuvent durer jusqu’en automne. Elles sont assez contagieuses.

Parmi les maladies cryptogamiques qui peuvent toucher les bégonias, citons tout d’abord l’oïdium. Si elle est aussi appelée maladie du blanc, c’est en référence à l’un de ces symptômes les plus remarquables : l’apparition d’un feutrage d’aspect farineux sur les feuilles, les tiges et les boutons floraux. En fin de saison, elle ne posera pas vraiment de problèmes pour des bégonias annuels. Mais si elle se développe trop tôt, elle impactera la photosynthèse et la santé globale de la plante, qui finira par se dessécher précocement.

champignons sur begonias

Citons aussi le botrytis, aussi appelé « pourriture grise ». Logiquement, le premier symptôme visible est la présence de taches brunes qui se recouvrent d’un feutrage gris, ressemblant à une poussière épaisse. Gagnées par cette pourriture, les fleurs flétrissent ou ne s’ouvrent même pas. Ensuite, ce sont les plants complets qui se nécrosent et qui meurent.

Le mildiou, maladie que l’on associe beaucoup aux tomates, peut aussi toucher les bégonias. Elle se reconnaît aux taches jaunes qui apparaissent sur le feuillage. Elles deviennent ensuite plus foncées et engendrent la nécrose des tissus.

Prévention et solutions

Quelques gestes permettent de prévenir les risques de développement et d’expansion des maladies cryptogamiques. Il existe en effet peu de traitements curatifs efficaces une fois la maladie déclarée.

  1. Veillez à ne pas planter de bégonias dans un sol qui aurait déjà connu des maladies cryptogamiques. Les spores de champignons ont en effet la capacité de résister longtemps dans la terre.
  2. Au moment de la plantation, respectez certaines distances favorisant l’aération naturelle entre les plants. Prévoyez au moins 15 à 20 cm entre chaque bégonia en ne plantant pas trop dense.
  3. Lors de l’arrosage, évitez de mouiller le feuillage. Installez en complément un paillage organique aux pieds de vos bégonias, afin de limiter l’évaporation naturelle de l’eau.
  4. Offrez à vos bégonias de bonnes conditions de culture. La plupart apprécient les expositions mi-ombragées à ombragées, en tout cas, à l’abri des rayons brûlants du soleil. Ils aiment les sols riches en matière organique, mais bien drainés. Un sol trop lourd risquerait de favoriser le développement de maladies, mais aussi le pourrissement des racines. Si c’est votre cas, pensez à ajouter des éléments drainants (graviers, sable de rivière, billes d’argile…) pour l’alléger.
  5. Retirez régulièrement les feuilles mortes et abimées, afin de réduire les risques de développement de champignons.
  6. N’ayez pas la main trop généreuse avec les engrais, même pour une culture en pot. Un excès d’engrais peut fragiliser les bégonias et les rendre plus sensibles aux maladies.

En préventif, vous pouvez essayer les purins de plantes. Même si leur action n’est pas scientifiquement démontrée, certains jardiniers les utilisent en préventif (ou même en curatif) pour lutter contre les maladies cryptogamiques. Les purins d’ortie et de prêle permettraient d’augmenter la résistance naturelle des plantes et auraient aussi des vertus antifongiques. Si vous souhaitez préparer vos propres purins, n’hésitez pas à lire nos tutoriels pour faire du purin d’ortie ou pour faire du purin de prêle.

Dès l’apparition des premiers symptômes, coupez immédiatement les parties atteintes et portez-les en déchetterie. Ne les placez pas au compost : les spores pourraient continuer à se développer. Veillez à bien nettoyer vos outils de coupe avec de l’alcool, pour ne pas favoriser la contagion entre plantes.

En complément, découvrez notre article Tout savoir sur les maladies cryptogamiques.

Les limaces et escargots qui s'attaquent aux bégonias

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Vous connaissez sans aucun doute ces ravageurs gourmands. Limaces et escargots peuvent causer de gros dégâts sur un plant de bégonia, surtout lorsqu’il est jeune. Vous les repérez aux feuillages et aux fleurs grignotées, mais aussi aux éventuelles traces de bave à proximité.

Prévention et solutions

Presque chaque jardinier a sa solution fétiche pour lutter contre les limaces et escargots. Il n’existe pas vraiment de traitements parfaits : à vous de tester pour voir ce qui fonctionne le mieux dans votre jardin et dans vos conditions de culture.

Vous aurez le choix entre les pièges à bière, les granulés à base de ferramol (utilisables en agriculture biologique) ou l’élimination à la main, pour les solutions létales.

Si vous souhaitez seulement éloigner les escargots et limaces de vos bégonias, optez pour les barrières naturelles à base de cendre, de pouzzolane ou de coquilles d’œufs (à épandre en couche épaisse et à renouveler fréquemment). Vous pouvez aussi tester la culture de plantes répulsives à proximité, telles que l’absinthe ou la tanaisie.

Plus globalement, favoriser la biodiversité au jardin permet de réguler la présence de ravageurs naturellement. L’idée est d’offrir de bonnes conditions de vie aux auxiliaires prédateurs (crapauds, oiseaux, hérissons…), qui se chargeront d’éviter la prolifération.

Pour cela, appliquez quelques gestes simples :

  • proscrivez l’utilisation de produits chimiques, non sélectifs et parfois même polluants ;
  • laissez des zones de friche ou pratiquez la tonte différenciée pour laisser constamment des abris naturels ;
  • installez des nichoirs, mangeoires et abreuvoirs ;
  • placez des hôtels à insectes (surtout dans les jardins urbains).

En complément, découvrez notre article Limaces : 7 façons de lutter efficacement et naturellement.

Begonia semperflorens escargot

Les cochenilles et les pucerons sur les bégonias

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Cochenilles et pucerons sont tous des insectes piqueurs-suceurs, qui se nourrissent de la sève des plantes. Les pucerons peuvent être verts ou noirs, ailés ou non. Les cochenilles les plus répandues sur les bégonias sont celles appelées « farineuses », qui sont recouvertes effectivement d’un enduit blanc cotonneux.

Peu nombreux, ces parasites ne représentent pas forcément un danger pour les bégonias. Mais en cas de formation de grosses colonies, la plante va petit à petit perdre en vitalité. Les boutons floraux peuvent se déformer, les feuilles s’enrouler sur elles-mêmes.

La présence de ces petits ravageurs peut aussi se repérer à l’apparition de dépôts noirs ressemblant à de la suie sur les feuilles, les tiges ou les fleurs. Il s’agit de fumagine, une maladie cryptogamique qui se sert du miellat collant secrété par les cochenilles et les pucerons. Elle va bloquer la photosynthèse de la plante et conduire à son dépérissement.

Des allers et venues de fourmis peuvent aussi vous mettre la puce à l’oreille : elles adorent se nourrir du miellat et fournissent en échange une protection contre les prédateurs aux cochenilles et pucerons.

ravageurs des begonias

Prévention et solutions

Dès que vous remarquez l’apparition des premières colonies, éliminez-les à la main, en utilisant un coton-tige imbibé d’alcool.

En cas de forte infestation, vous pouvez confectionner votre propre insecticide naturel à base de savon noir. Pour cela, diluez une à deux cuillères à soupe de savon noir pur dans un litre d’eau tiède. Placez le mélange dans un vaporisateur. Secouez, puis pulvérisez sur les parties atteintes. Renouvelez au besoin au bout d’une dizaine de jours.

En complément, découvrez nos articles Puceron : identification et traitement et Cochenille : identification et traitement.

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