Les maladies et parasites des giroflées

Les ravageurs de la giroflée

Les Altises

C’est le ravageur le plus fréquent chez la giroflée et son ennemi n°1. L’altise du chou ou altise des crucifères est en effet un habitué dans cette famille de plantes (Brassicacées). Les altises sont reconnaissables à leur similarité avec des petits scarabées, de couleur noire.
Ils attaquent plutôt les semis chez la Matthiola, la giroflée annuelle.

• Description : L’altise du chou est un petit coléoptère qui se nourrit des feuilles des plantes crucifères.
• Symptômes : les feuilles deviennent tout d’un coup criblées de petits trous. Ceci est visible surtout chez les jeunes semis.
• Traitement : utiliser des produits à base de pyrèthre naturel pour lutter contre l’infestation. Certains purins sont aussi efficaces comme le purin de lavande, la décoction de pelures d’oignons, le purin de sureau et le purin de prêle.

→ Lire aussi Utiliser le pyrèthre au jardin et Comment lutter contre l’altise ?

Altises sur une feuille de chou

Les pucerons

Ils peuvent aussi envahir complètement de jeunes pousses de giroflées.

• Description : les pucerons sont de petits insectes suceurs de sève, affaiblissant la croissance des plantes. Ils peuvent être de couleur verte, noire ou brune, mesurant environ 1 à 3 mm de long. On les trouve notamment sur les pousses terminales et les jeunes feuilles.
• Symptômes : présence de colonies de petits insectes verts ou noirs sur les pousses terminales.
• Traitement : en cas d’invasion, traiter en appliquant une solution de savon noir pour éliminer les pucerons ou bien, vaporisez sur les plantes une décoction ou thé de tanaisie, un purin de fougères ou une macération de feuilles de rhubarbe.

Les chenilles

Sur des plants développés, des chenilles peuvent causer de gros dégâts. Elles vont défolier les giroflées encore jeunes, leurs feuilles, mais aussi leurs fleurs.

• Description : les chenilles sont les larves de certains papillons souvent de couleur verte ou brune, mesurant de 1 à 4 cm de long. Elles peuvent causer des dégâts importants en mangeant les feuilles des giroflées.
• Symptômes : les feuilles sont partiellement ou totalement dévorées. On observe la présence de petites chenilles sur les plantes.
• Traitement mécanique : il faut retirer une à une les chenilles présentes sur les plantes. Ramassez-les avec des gants ou utilisez un insecticide biologique comme le Bacillus thuringiensis (Bt).

Les gastéropodes

Escargots et autres limaces s’en prennent aussi parfois aux jeunes plants bien tendres et appétissants de giroflées.

• Description : les limaces et les escargots se nourrissent des feuilles et des jeunes pousses des giroflées, surtout dans des conditions humides.
• Symptômes : feuilles trouées ou dévorées, traces de bave sur les plantes.
• Traitement : pour les empêcher d’atteindre la plante, installez des barrières physiques : répandez un peu de cendre (inefficace dès la prochaine pluie malheureusement), de pouzzolane ou des granulés de lave ou de sciure ou de BRF grossier si vous en avez autour des plants, ou bien des coquilles d’œuf broyées autour des plantes afin de faire barrière. Vous pouvez aussi recourir à un anti-limaces en granulés de type Ferramol®. Utilisez enfin éventuellement des pièges à bière (mais ils sont controversés, attirant souvent plus toutes les limaces du coin). Arrosez toujours le matin et non le soir.

Les maladies de la giroflée

La hernie des Crucifères

• Description : la hernie des crucifères est causée par un protozoaire, un micro-organisme qui infecte les racines des plantes. Ce protozoaire pénètre dans les racines et provoque la formation de nodosités ou de gonflements, perturbant ainsi l’absorption de l’eau et des nutriments par la plante.
• Symptômes : les plantes flétrissent pendant la journée, présentent des nodosités sur les racines et finissent par dépérir.
• Traitement : arrachez et détruisez les plantes malades, et évitez de replanter des crucifères au même endroit l’année suivante. Enrichir le sol avec du compost bien décomposé ou du fumier peut à terme améliorer la structure du sol en le drainant et renforcer la résistance des plantes.

La rouille

Elle peut survenir dans le cas de printemps pluvieux, où elle se développe sur les feuilles, les tachant d’une couleur brune, rouille, d’où son nom.

• Description : la rouille blanche est une maladie fongique (cryptogamique) qui produit des spores de couleur blanche ou orange.
• Symptômes : pustules blanchâtres ou orange sur la face inférieure des feuilles. Les feuilles se dessèchent peu à peu.
• Traitement : limitez les arrosages, supprimez les parties atteintes et pulvérisez un purin d’orties, un purin de prêle ou de tanaisie. Utilisez de la bouillie bordelaise en prévention.

Le mildiou

C’est plutôt en été que l’on peut observer une attaque de mildiou : cette maladie fongique, causée par le Phytophthora infestans, apparaît avec la conjonction de journées chaudes et d’humidité élevée. Il produit des taches jaunes à brunâtres et un duvet blanchâtre sur la face inférieure des feuilles. Les feuilles se rabougrissent et finissent par tomber.

• Description : le mildiou est une maladie fongique qui se développe dans des conditions humides, provoquant des taches jaunes, vert pâle à brunâtres sur les feuilles et un duvet blanchâtre sur la face inférieure des feuilles. Il peut ralentir la croissance des plantes et entraîner leur dépérissement si les conditions défavorables persistent.
• Symptômes : taches vert pâle sur les feuilles, devenant grisâtres à la face inférieure. Les giroflées atteintes deviennent rabougries et s’affaiblissent considérablement si rien n’est fait, faisant tomber leur feuillage.
• Traitement : utilisez des pulvérisations de décoction de prêle pour renforcer la plante. Vérifiez toujours que le sol soit bien drainé pour éviter une humidité résiduelle. Un purin de consoude est également préconisée en prévention pour aider les plantes à renforcer leurs défenses naturelles et ainsi mieux lutter contre le mildiou.

La pourriture grise (botrytis)

La pourriture grise est causée par un champignon, le Botrytis cinerea, qui prolifère dans des conditions humides. On la reconnait au brunissement et au dessèchement des tiges atteintes. Elles se couvrent peu à peu d’une moisissure grisâtre.

• Description : la maladie se manifeste par un feutrage grisâtre sur les feuilles, tiges et fleurs, entraînant leur décomposition. Elle prolifère dans des conditions humides et peut rapidement affecter toute la plante si elle n’est pas contrôlée.
• Symptômes : pourriture des feuilles, tiges et fleurs, avec un feutrage blanchâtre à grisâtre.
• Traitement : Évitez d’arroser le feuillage et traitez préventivement avec une décoction d’ail.

L’oïdium

L’oïdium se développe principalement dans des conditions chaudes et sèches. C’est une maladie fongique qui affecte la photosynthèse et ralentit la croissance des plantes.

• Description : un feutrage blanc caractéristique apparaît sur toute la plante.
• Symptômes : duvet blanc poudreux sur les feuilles et les tiges. La giroflée se déforme peu à peu, puis dessèche.
• Traitement : utilisez une décoction de prêle ou du purin d’ortie à pulvériser tous les quinze jours. En prévention, limitez les arrosages à leur minimum et évitez de mouiller le feuillage.