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Vous aimez le Beaucarnea recurvata pour son tronc renflé à la manière d’une bouteille et son écorce craquelée ? Sans oublier sa touffe de feuillage fin et étroit qui surplombe cette plante d’intérieur et retombe en cascade ? Très tendance par sa silhouette originale, cette plante originaire d’Amérique centrale, qui forme un bel arbre dans son milieu naturel, se montre en outre très robuste. Si on respecte son gros besoin de lumière et de chaleur, et si on lui offre des arrosages modérés, le pied d’éléphant se montrera reconnaissant. Même si sa croissance est relativement lente.
Pourtant, malgré sa vigueur, le feuillage ou le tronc du Beaucarnea recurvata, peut parfois montrer quelques signes de faiblesse ou de souffrance.
Découvrez quels sont les maladies et accidents de culture qui affectent l’arbre-bouteille, ou encore les parasites qui peuvent s’attaquer à son feuillage. En suivant nos conseils d’entretien et de culture, votre plante retrouvera sa pleine santé rapidement.
Pour la plupart des plantes d’intérieur, la moindre apparition d’une maladie ou d’un parasite est souvent liée à des conditions culturales non adaptées. Et c’est d’autant plus vrai pour le pied d’éléphant, car ses besoins se résument à une bonne luminosité, de la chaleur et des arrosages modérés. En quelques mots, tout est dit.
Par ses origines, le Beaucarnea recurvata apprécie les pièces inondées de lumière, été comme hiver. D’ailleurs, pendant la saison estivale, il se plaît à l’extérieur, dans le jardin, sur le balcon ou sur une terrasse. Il faut juste l’abriter des intempéries, car il n’aime guère l’humidité. Et, en hiver, n’hésitez pas à l’installer près d’une fenêtre ou, mieux encore, dans une véranda qui affiche une température autour de 10 à 15 °C.
Quant aux arrosages, ils doivent être modérés. Dans son milieu d’origine, le pied d’éléphant pousse sur des terres arides. C’est pourquoi il a développé une certaine résistance à la sécheresse et au manque d’eau, grâce à son tronc renflé. Donc ne l’arrosez pas trop et attendez que le substrat sèche entre deux apports d’eau. De plus, il est préférable d’utiliser de l’eau de pluie ou une eau déminéralisée.
Si vous n’offrez pas à votre Beaucarnea recurvata les meilleures conditions de culture, très vite les premiers parasites vont faire leur apparition. Et chez les plantes d’appartement, ce sont plus ou moins toujours les mêmes ravageurs, à savoir les cochenilles et les tétranyques tisserands, communément appelés araignées rouges.
Deux types de cochenilles peuvent infester le feuillage du Beaucarnea, à savoir les cochenilles cotonneuses ou farineuses et les cochenilles brunes, dites à bouclier. Ce sont des insectes minuscules, difficiles à atteindre, car elles se logent souvent à l’aisselle des feuilles. Les cochenilles cotonneuses sont blanches et presque transparentes, nues au stade larvaire. Ces juvéniles grandissent et se développent en sécrétant une substance, ressemblant à un minuscule cocon, dans laquelle ils s’enveloppent.
Les cochenilles brunes se reconnaissent à l’écusson cireux, semblable à un bouclier, qui abritent les œufs.
Les cochenilles sont moyennement mobiles et se développent dans des milieux chauds et insuffisamment aérés.
Les symptômes
Les feuilles portent des amas cotonneux ou des « pustules » gris-brun. Le feuillage peut jaunir au niveau des nervures, sécher et tomber. En cas d’attaque massive, les cochenilles sécrétant du miellat, un liquide très gluant, les tissus foliaires étouffent. Dès lors, se développe la fumagine, une maladie cryptogamique qui se caractérise par une suie noire.
La lutte curative
Pour éliminer les cochenilles, il faut d’abord les gratter délicatement avec l’ongle ou une allumette. Une fois ce premier geste fait, on imbibe un coton-tige d’alcool dénaturé, ou bien d’eau savonneuse, éventuellement additionnée d’une huile végétale. Il faut passer ce coton-tige le long des nervures et à l’aisselle des feuilles. C’est une tâche longue et délicate, mais qui permet de se débarrasser efficacement des cochenilles. L’opération peut être renouvelée la semaine suivante.
Votre Beaucarnea recurvata doit être isolé, car, les cochenilles peuvent infester d’autres plantes d’intérieur.
La prévention
Les araignées rouges sont des parasites qui se reconnaissent grâce à leur corps globulaire d’à peu près un demi-millimètre de diamètre, leurs quatre paires de pattes et leur couleur rouge, orangée ou brunâtre. Il s’agit en fait d’un acarien, nommé tétranyque tisserand, dont le nom usuel vient de ce qui dénonce sa présence : une très fine toile d’araignée, tissée surtout sur le dessous des feuilles. Cet acarien est doté d’un organe suceur avec lequel il perce les tissus et aspire la sève.
Les araignées rouges ont la faculté de se développer très rapidement. L’apparition des araignées rouges est favorisée par une excessive sécheresse de l’atmosphère.
Symptômes
En cas de forte infestation, les dégâts peuvent être considérables, aggravés par la rapidité de multiplication. Les feuilles prennent un aspect poudreux, se décolorent et finissent par se ratatiner et par se dessécher.
Lutte curative
Prévention
La meilleure arme pour lutter contre les araignées rouges est la brumisation du feuillage avec de l’eau de pluie. En revanche, il ne faut pas trop en abuser avec le Beaucarnea qui n’aime guère l’humidité. Il faut aussi aérer la pièce où il se trouve.
C’est souvent le feuillage qui paye le plus lourd tribut à de mauvaises conditions de culture. Mais le tronc renflé peut également être symptomatique. En revanche, si les feuilles de la base de la touffe de votre Beaucarnea tombent parfois, c’est normal. Votre plante grandit (certes doucement, mais sûrement) et son feuillage change. Les plus anciennes feuilles cèdent la place aux nouvelles.
En revanche, des feuilles qui brunissent à leur extrémité ne sont pas un symptôme habituel. Les causes peuvent être multiples. Si votre pied d’éléphant était placé près d’une fenêtre ou d’une baie vitrée, le feuillage a pu être brûlé par un soleil trop direct. Si ce n’est pas l’exposition qui est en cause, il faut aller chercher ailleurs. Et, généralement, ce problème peut être lié à l’arrosage, soit en excès, soit en manque. Rappelez-vous qu’il faut bien laisser sécher le substrat entre deux séances d’arrosage et enlever l’eau résiduelle une heure après. Enfin, des feuilles qui semblent brûlées au bout peuvent être dues à l’eau d’arrosage. Peut-être est-elle trop calcaire ? Dans ce cas, il faut arroser avec de l’eau de pluie. Vous pouvez aussi laisser décanter votre eau d’arrosage pendant deux à trois heures avant l’arrosage.
Un Beaucarnea qui perd ses feuilles en nombre doit être également examiné avec soin. Mais, globalement, une chute massive de feuilles est liée à un excès d’eau. En espaçant les arrosages, le problème devrait se résorber. Ce problème peut être aussi être dû à une mauvaise exposition. Votre Beaucarnea manque de luminosité et il faut d’urgence l’installer dans une pièce inondée de lumière.
Le symptôme de la chute des feuilles peut aussi être provoqué par un manque de chaleur. Votre pied d’éléphant est peut-être installé dans une pièce trop froide ou soumis à des courants d’air ? Essayez de le déplacer.
Enfin, le problème le plus grave est certainement le pourrissement des racines qui se manifeste par un tronc mou ou déjà atteint de pourriture. En parallèle, le feuillage jaunit. Là encore, il faut agir vite en vérifiant le drainage. Le pot doit être percé de trous et l’eau résiduelle doit être systématiquement supprimée. N’hésitez pas aussi à réduire ou stopper les arrosages. Mais la meilleure solution reste le rempotage qui vous permettra de constater l’état des racines. Il vous faudra peut-être supprimer des segments. Ensuite, votre Beaucranea sera transplanté dans un nouveau pot, drainé par une bonne couche de graviers ou de billes d’argile, et rempli d’un substrat composé d’un terreau spécial plantes vertes et d’un peu de terre de bruyère.
Globalement, le Beaucarnea recurvata est robuste et se montre insensible à toutes les maladies courantes des plantes d’intérieur.
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