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Un regard peu expérimenté peut facilement confondre l’Accenteur mouchet (Prunella modularis) avec un Moineau domestique, par la ressemblance de leur plumage. Pourtant, ce sont des oiseaux totalement différents par leur mode de vie, leur habitat, leur nidification… En effet, là où le moineau domestique est bruyant et souvent culotté, l’accenteur mouchet se montre plutôt discret, passant le plus souvent inaperçu. Pour autant, il lui arrive de fréquenter les mangeoires en hiver. Et si votre jardin est ponctué de haies, de buissons, et de conifères, il y a de fortes chances que vous le croisiez au ras du sol.
Découvrez comment reconnaître l’Accenteur mouchet, ce petit passereau qu’il peut être très utile d’accueillir dans son jardin.
L’Accenteur mouchet est un passereau de la famille des Prunellidés, qui ne compte que 12 espèces d’accenteurs ! Il s’agit d’un passereau long d’une quinzaine de centimètres, assez proche du rouge-gorge par la silhouette. Pour autant, c’est surtout au moineau domestique qu’il ressemble avec son plumage à dominante brune, strié de brun clair sur le dessus, et ponctué de gris légèrement bleu sur le dessous. La femelle est assez proche du mâle en termes d’aspect physique.
Son bec plutôt pointu, ses joues brunes et ses pattes brun rouge à rosées permettent de le distinguer clairement du moineau domestique. Sans oublier son comportement. En effet, à la différence du moineau domestique, qui se montre souvent très bruyant, effronté, et un rien sans gêne, l’accenteur mouchet est d’une discrétion absolue qui frise la timidité. De plus, l’accenteur mouchet vit en général seul, alors que les moineaux domestiques sont très grégaires. En bref, l’Accenteur mouchet passe souvent inaperçu, et, seul un regard acéré permet de l’apercevoir dans les fourrés.
En revanche, l’Accenteur mouchet sait se faire entendre. Son cri est très sonore, et son chant plutôt aigu, même s’il est agréable à l’oreille. On le perçoit d’autant plus que l’accenteur mouchet aime se percher sur un promontoire élevé et exposé, par exemple au sommet d’un arbre, pour le lancer à la cantonade.
Pour autant, à la différence du rouge-gorge, du Verdier d’Europe ou de la Sitelle torchepot, l’Accenteur mouchet est un oiseau peu observé, qui n’attire pas l’admiration par son plumage insignifiant et sa discrétion.
Bien que furtif, l’Accenteur mouchet est un oiseau assez proche de l’homme. Il en est même tributaire par rapport à son habitat. S’il est relativement discret, au détour d’une balade, on peut l’apercevoir, cherchant sa pitance. Ce n’est pas dans le ciel qu’il faut chercher, mais au sol, et plus particulièrement dans les haies, ou sous les fourrés. Cette propension à fouiner le sol lui a d’ailleurs valu le surnom de “traine-buisson”.
L’Accenteur mouchet apprécie tout particulièrement la végétation touffue, mais basse. C’est pourquoi il fréquente assidûment les fourrés denses, les haies ou encore les arbustes plutôt bas, feuillus et conifères. Ainsi, il aime se percher sur de jeunes conifères comme les épicéas d’où il va jeter son chant nuptial. Pour autant, à proximité de cette végétation, l’espace doit être relativement ouvert.
Par ses préférences, l’Accenteur mouchet se croise dans les parcs et les jardins, dans les forêts et les sous-bois, ponctués d’arbustes et de buissons.
Sous nos latitudes, l’Accenteur mouchet est plutôt sédentaire. Seuls les individus d’Europe de l’est et du nord migrent pour rejoindre des contrées plus hospitalières en hiver.
Si certains couples d’accenteur mouchet se montrent monogames, d’autres font plus dans l’union libre. Et leur comportement peut paraître particulier. En effet, autant les mâles que les femelles peuvent multiplier les partenaires lors de la période nuptiale. Or, le mâle a sa petite fierté et veut absolument assurer sa descendance. C’est pourquoi, juste avant l’accouplement, il va picorer le cloaque de la femelle pour expulser le sperme d’un éventuel mâle qui l’aurait précédé. Pour autant, les œufs sont souvent issus de deux voire trois mâles, qui participent à l’éducation de leur progéniture respective.
Une fois l’accouplement acté, la femelle fécondée construit son nid, dans un buisson, à seulement 1,5 à 2 m de hauteur. Bien que bas, il est particulièrement bien dissimulé dans la végétation dense. En forme de bol, ce nid est fait de brindilles, de feuilles sèches et de mousse, de radicelles, et tapissé de poils et de plumes. La femelle y pond de 4 à 6 œufs de couleur turquoise, légèrement mouchetés. L’incubation dure de 12 à 13 jours, les oisillons ne restent au nid qu’une douzaine de jours. Lorsqu’ils ont pris leur envol, ils restent à proximité du nid, nourris par leurs pères qui ne partagent la nichée. Pendant ce temps-là, la mère se consacre à la construction d’un autre nid, pour une deuxième couvée, voire une troisième.
L’opportuniste coucou peut choisir d’installer ses œufs dans le nid des accenteurs mouchets.
Comme la plupart des oiseaux des jardins, l’Accenteur mouchet modifie son alimentation au fil des saisons. Ainsi, au printemps et en été, il se nourrit plus particulièrement d’une multitude d’insectes et leurs larves, d’araignées, de chenilles, de petits mollusques, des vers de terre, de coléoptères, ou encore des œufs de fourmi… qu’il trouve dans le sol. En effet, c’est un oiseau qui ne chasse pas en vol, mais qui déniche ses proies au sol, en grattant les couches de feuilles mortes et de déchets végétaux. Il peut aussi parfois trouver sa nourriture dans la végétation basse, mais c’est beaucoup plus rare. En général, c’est à cette période qu’il est plus facile à observer, car il se déplace de manière très caractéristique : il fait de petits sauts nerveux, agitant, à rythme régulier, la queue.
À l’entendre fureter sous les taillis, on pourrait le confondre avec une souris. D’autant que son plumage se confond avec le sol.
En automne et en hiver, alors que les insectes se font plus rares, l’Accenteur mouchet se rabat sur les graines herbacées (plantain, ortie, rumex, renouées et diverses poacées) et les baies. C’est à cette période froide qu’il peut fréquenter les mangeoires, ou plutôt le dessous des mangeoires. Il va en effet récupérer les graines qui tombent au sol. Il est relativement friand de graines de tournesol, de pavot, de sorgho, ou de granules de cacahuètes. En revanche, il dédaigne les boules de graisses.
Avoir un Accenteur mouchet qui fréquente son jardin est une chance, car il se veut un redoutable prédateur de quelques insectes ravageurs durant la belle saison. Rappelez-vous qu’il se nourrit de larves d’insectes, de chenilles…
Pour avoir la chance d’accueillir un accenteur mouchet dans son jardin, il faut posséder une surface suffisamment vaste et planté de divers arbustes, de haies denses, voire d’herbes hautes. L’accenteur mouchet pourra s’y nourrir, mais aussi y établir son nid ou s’y réfugier. Si ces arbustes de haies offrent des baies en hiver, c’est encore mieux. De même, une mangeoire peut aussi l’attirer, car notre petit passereau se contente des graines délaissées par les autres oiseaux, et/ou tombées au sol. S’il n’est pas encore présent et que vous souhaitez l’accueillir, n’hésitez pas à laisser quelques broussailles, des ronces ou des orties pousser librement. Il appréciera le couvert de ces végétaux pour chasser ses proies. Il peut aussi apprécier un mur de lierre.
Installer un nichoir pour l’accenteur mouchet est inutile. Pour établir son nid, en général à hauteur d’homme, l’Accenteur mouchet recherche les haies libres aux espèces variées, pas trop hautes, ou encore les conifères bas. Le cotoneaster, l’Eleagnus ebbingei, le pyracantha, le sorbier des oiseleurs (Sorbus aucuparia), le sureau (Sambucus), le berbéris, le laurier-tin, le prunellier (Prunus spinosa), l’églantier (Rosa canina), l’aubépine, le fusain d’Europe, le mahonia… mais aussi le genévrier, la pruche du Canada (Tsuga canadensis) ou le cyprès de Lawson (Chamaecyparis lawsoniana).
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