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Si on vous demande de citer le nom d’un oiseau très présent au jardin, il y a une chance sur deux pour que vous nommiez le merle. Et pour cause ! Le Merle noir, Turdus merula, est effectivement l’un des oiseaux parmi les plus fréquents dans nos jardins, nos villes, nos campagnes ou nos forêts. Facile à reconnaitre avec son plumage noir et son bec jaune pour le mâle, entièrement brun pour la femelle, le merle est un oiseau qui séduit plus par son ramage que son plumage. Allié du jardinier, le merle noir est aussi un auxiliaire très efficace par sa prédation des nuisibles comme certains insectes, des larves, des chenilles ou des limaces. En hiver cependant, il se rabat plus volontiers sur les baies et autres petits fruits.
→ Découvrons ensemble la vie de ce sympathique oiseau qui nous accompagne toute l’année au jardin !
Le Merle noir (ou plus simplement « merle »), Turdus merula, est un grand passereau très commun de la famille des Turdidées, comme les grives par exemple. Le Merle noir est présent en Europe, en Asie, en Afrique du Nord, et a été introduit en Australie et en Nouvelle-Zélande. Sa taille, de la tête à la queue, est de 27 cm pour une envergure entre 34 et 38 cm. Il existe 7 sous-espèces, mais on considère que le Merle noir par chez nous est l’espèce type ou plus précisément la sous-espèce : Turdus merula merula.
Quelles sont les différences entre mâle et femelle chez le Merle noir ?
Le Merle noir mâle est, sauf variations entre sous-espèces ou individuelles (anomalies de plumage), entièrement noir avec un bec jaune et un anneau jaune encerclant l’œil. La femelle a un plumage généralement brun, avec un bec marron et un cercle oculaire brun clair. Les mâles sont très légèrement plus grands que les femelles. Attention cependant de ne pas confondre un merle juvénile au plumage encore brun avec une femelle : le plumage des juvéniles est toutefois moucheté de beiges sur la poitrine. Le bec jaune et le plumage bien noir ne sont apparents chez les jeunes mâles qu’après une année complète.
Le Merle noir est, à l’origine, une espèce fréquentant les lisières des forêts. Cependant, sa faculté d’adaptation l’a rapproché de l’Homme dans nos campagnes et nos villes. Le merle a besoin d’arbres, principalement des feuillus, et d’arbustes. C’est l’un des oiseaux parmi les plus communs au jardin.
Les merles sont relativement omnivores. Ils consomment des insectes (larves et imagos), des araignées, des lombrics, des limaces, des escargots, des myriapodes… Très exceptionnellement, les merles peuvent se nourrir de têtards, de petits amphibiens et de lézards.
Mais les merles affectionnent aussi les fruits : de la petite baie à la pomme. Les merles consommeront alors ce qu’ils trouvent : baie de sureau ou de troène, des cornouilles, des mûres, des cerises… En hiver, ils peuvent encore trouver des baies d’aubépine, de gui, de lierre, de cotonéaster, ou de houx. Dans le sud de la France, il n’est pas rare qu’ils se repaissent d’olives, de figues, de grains de raisin, de baies de myrte… La consommation de tous ces fruits contribue à la dispersion des graines.
À noter que, durant la période de nidification, les merles adoptent un régime alimentaire plutôt carnivore (insectes, vers, limaces…) pour eux comme pour leur progéniture. Tandis qu’en automne et en hiver, ils sont plus frugivores. Ils ne délaissent pas les mangeoires remplies de graines pour autant durant les périodes les plus froides, mais préfèrent que vous leur laissiez quelques pommes dans le jardin.
Le merle noir est un oiseau territorial en période de reproduction. La mâle repousse les autres mâles grâce à des postures intimidantes et des poursuites, rarement plus. Il est plus sociable entre les périodes de reproduction, mais ne crée jamais de grands groupes.
Le merle se déplace au sol pour chercher une partie de sa nourriture, mais se retrouve dans les arbres pour nidifier, chanter et chercher des baies. Le Merle noir apprécie aussi les bains de soleil, au sol, queues et ailes étalées pour maximiser la surface à présenter au soleil. Le vol du merle est un vol direct, souvent bas.
À noter que les merles noirs peuvent être sédentaires, migrateurs partiels ou migrateurs tout court en fonction du climat. Par chez nous, on considère qu’il est plutôt sédentaire.
Au printemps, le mâle commence sa parade nuptiale : courte course au sol, hochement de tête, bec ouvert et chant bien audible. Les couples de merles sont généralement monogames, mais une « séparation » est envisageable si la reproduction n’est pas optimale.
La nidification se fait déjà vers le mois de mars, dans un buisson (arbustif ou grimpant), habituellement à environ 2 m du sol ou sur la fourche d’un grand arbre. Le nid, principalement confectionné par la femelle, est en forme de coupelle avec de la mousse, de l’herbe, de petites racines et des brindilles, bordé ensuite de boue ou de feuilles boueuses. La femelle pond de 2 à 6 œufs de couleur bleu-vert, présentant des taches brun-rouge.
Les poussins sont nidicoles (restent au nid tant qu’ils ne savent pas voler) et quittent le nid après 12-13 jours. Par la suite, les jeunes sont encore nourris au sol durant 3 semaines puis s’émancipent. Une seconde ponte peut alors être envisagée, souvent dans le même nid.
Chez nous, la prédation, les maladies, la chasse et les aléas climatiques provoquent une mortalité moyenne variant de 50 à 80 % selon les endroits. De plus, le Merle noir semble être l’oiseau le plus vulnérable à un virus d’origine africaine : le virus Usutu. Sinon, s’il ne lui arrive rien, le Merle noir peut vivre jusqu’à 16 ans.
C’est simple, en faire le moins possible ! Entendez par là : privilégier le plus possible la quiétude et l’aspect nature dans votre jardin.
→ Nous proposons des kits d’arbustes de haie dont un kit pour une haie d’arbustes champêtres. Il comprend, entre autres, un Aronia, un Cotoneaster lacteus, une Viorne obier, un prunellier et un houx qui pourront servir au Merle noir.
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