Symphorine : quelle variété choisir pour habiller un talus ?

La Symphoricarpos chenaultii ‘Hancock’ - Symphorine de Chenault

La variété Symphoricarpos x chenaultii ‘Hancock’ dispose d’un port étalé qui la prédestine naturellement à être utilisée comme couvre-sol, notamment pour recouvrir un talus. Elle mesure en effet 60 cm de hauteur seulement, mais elle est capable de s’étaler sur près de 2 mètres 50. Sa silhouette tapissante est très ramifiée, ce qui la rend bien dense et couvrante, idéale pour concurrencer les adventices (« mauvaises » herbes).

Le feuillage est porté par des branches joliment arquées, qui ont l’avantage de se marcotter facilement (elles prennent racines en entrant en contact avec le sol). Il se compose de petites feuilles rondes d’un vert bleuté. En été, cette symphorine nous gratifie d’une floraison assez discrète, sous forme de petites fleurs roses en entonnoir, qui vont néanmoins attirer les insectes pollinisateurs.

Les symphorines ont un feuillage caduc, mais restent ornementales en toute saison grâce à leurs baies, qui vont égayer le jardin pendant l’hiver. Elles auront aussi l’avantage de faire le bonheur des oiseaux, qui s’en régalent à une période où la nourriture se fait plus rare. Chez ‘Hancock’, les baies de 8 mm de diamètre arborent un rose foncé bien vif et restent en place longtemps sur l’arbuste.

Facile à vivre et sans entretien, cet arbuste ornemental s’installe en toutes expositions, même sous un arbre. Prévoyez simplement un sol bien drainé (dans lequel l’eau ne stagne pas).

La Symphoricarpos ‘Arvid’

‘Arvid’ est une variété de symphorine au port bas, qui mesure 50 cm de hauteur pour 1,50 mètre de largeur. Sa silhouette large permet de recouvrir sans mal les zones même ingrates du jardin : à tester sans réticence pour végétaliser un talus donc !

Elle se compose de petites feuilles ovales, d’un vert légèrement bleuté. En fin de saison, elles prennent de jolies nuances jaunes avant de tomber.

La floraison estivale n’est pas très visible, mais plaira aux précieux insectes butineurs. Elle se compose de petites fleurs d’un rose si pâle qu’il semble presque blanc. Elles laisseront place à une fructification très ornementale, sous forme de fruits globuleux de couleur blanche, comme autant de petites perles immaculées.

Tolérant et adapté aux jardiniers, même débutants, ‘Arvid’ poussera au soleil ou en zone plus tamisée, dans un sol humide comme sec. Il ne redoute ni le froid (rusticité au-delà de -25°C), ni les parasites, ni les maladies, ni le manque d’entretien.

La Symphoricarpos chenaultii ‘Brain de Soleil’ - Symphorine de Chenault

La Symphoricarpos chenaulti ‘Brain de Soleil’ ne passe pas inaperçue, grâce à son feuillage particulièrement lumineux, qui lui vaut son nom. Il se compose en effet de jeunes pousses de couleur orangée au printemps, qui vont ensuite s’épanouir en feuilles d’un joli doré éclatant. À l’automne, elles vont reprendre des nuances rouge-orangé avant de tomber. Un feuillage particulièrement chaleureux, qui a aussi l’avantage d’être bien dense et couvrant.

Avec ses 60 cm de hauteur pour 1,50 mètre d’envergure, cette variété constitue un très bon couvre-sol. Rien ne semble lui faire peur : ni les talus ingrats, ni les zones ombragées et sèches, ni les sols déjà pleins de racines d’arbres. Une vraie plante tout-terrain !

Comme ses congénères, cette symphorine et un arbuste qui va favoriser la biodiversité : sa floraison nourrit les insectes et sa fructification alimente les oiseaux. Cette dernière se compose de baies blanches, un peu plus discrètes que chez d’autres variétés, mais qui peuvent aussi rester sur les rameaux pendant de longues semaines.

La Symphoricarpos albus ‘Laevigatus’ - Symphorine blanche

La symphorine blanche ‘Laevigatus’ fait partie de ces arbustes considérés comme inratables.  L’espèce s’est facilement naturalisée en Europe et supportera donc bien les conditions de culture de la plupart de nos jardins. Elle ne craint pas le froid, même au-delà de -25°C. Les embruns et la pollution ne sont pas non plus un problème pour elle.

Sa silhouette est un peu moins étalée que d’autres symphorines, puisqu’elle atteint en moyenne 2 mètres de hauteur pour autant d’envergure. Mais c’est tout de même une variété intéressante à utiliser comme couvre-sol : elle est d’ailleurs déjà prisée pour stabiliser les talus le long des routes en aménagement urbain. Grâce à ses drageons, elle s’étend en effet rapidement pour coloniser les zones même ingrates.

Elle forme un joli buisson composé de feuilles d’un vert foncé un peu bleuté. La floraison en clochettes rose pâle intervient entre juillet et septembre. Elle précède la formation de fruits ronds d’un beau blanc nacré, qui font partie de ses atouts décoratifs. Ils peuvent persister jusqu’en janvier, si les oiseaux n’en ont pas fait leur buffet.

‘Laevigatus’ demandera seulement d’être préservée des situations trop arides. Cultivez-la en tout sol, même calcaire, argileux ou pauvre.

La Symphoricarpos doorenbosii ‘Magic Berry’

Si cette Symphoricarpos doorenbosii est considérée comme magique, c’est grâce à ses adorables baies colorées, qui ressemblent vraiment à de petits bonbons acidulés. Généreuse, cette variété nous gratifie d’une abondance de petits fruits bicolores, mêlant rouge, violacé, rose et blanc rosé. Leur coloris varie selon la luminosité. Ces baies assureront le spectacle jusqu’au cœur de l’hiver. Rappelez-vous toutefois que, malgré leur allure attrayante, ces fruits sont toxiques pour les humains et ne devront pas être consommés.

Le feuillage vert prend des nuances jaune lumineux à l’automne.

La petite silhouette de ‘Magic Berry’ atteint 1,20 mètre en tous sens. Dense et compacte, elle se prête à tous types d’utilisations : en massif, en bordure, en pot, sur la terrasse ou le balcon, en rocaille, mais aussi en talus. Notons qu’elle sera capable de supporter les conditions même sèches des jardins méditerranéens.

De croissance rapide, elle se développe grâce à ses drageons, que vous pourrez facilement éliminer si vous avez besoin de contenir son développement.