Pays de livraison et langue
Votre lieu de résidence semble être:
Votre lieu de résidence est:
Afin de profiter de la meilleure expérience sur notre site, vous pouvez changer:
Le pays de livraison:
Nous ne livrons que les articles des catégories graines et bulbes dans votre pays. Si vous ajoutez d'autres articles à votre panier, ceux-ci ne pourront pas être expédiés.
La langue:
Mon compte
Bonjour
Mes listes de favoris
Plantfit
Mon panier
Connexion / Inscription
Déjà client(e) ?
Pas encore client(e) ?
Créez votre compte afin de pouvoir suivre votre commande, accéder à notre service clients et, si vous le souhaitez, profiter de nos offres à venir.
Sommaire
Avez-vous déjà entendu parler de la syntropie ? Aussi appelée « agriculture syntropique », cette méthode de culture innovante et respectueuse de l’environnement a fait son apparition en Europe il y a une dizaine d’années. Dans la lignée de la permaculture, c’est une révolution dans le monde de l’agroécologie. Inspirée par les principes naturels de régénération des écosystèmes, cette approche a été développée par Ernst Götsch, un agronome et agriculteur suisse. En France, l’intérêt pour l’agriculture syntropique, ou agroforesterie successionnelle, grandit, offrant une alternative prometteuse aux méthodes conventionnelles. Suivez-nous, pour en savoir plus sur la syntropie.
L’histoire de l’agriculture syntropique est indissociable de celle d’Ernst Götsch, un chercheur suisse qui, dans les années 1980, s’est installé au Brésil. Confronté à des terres arides et dégradées, Götsch a développé une méthode de culture basée sur les principes des écosystèmes naturels et en s’inspirant de la foret. Sa démarche visait à restaurer la fertilité du sol tout en produisant de manière abondante. Les résultats obtenus ont été si impressionnants que sa méthode s’est rapidement répandue, d’abord au Brésil, puis dans d’autres pays.
En France, l’agriculture syntropique gagne progressivement du terrain. Des initiatives comme la ferme des Mawagits dans le Gers illustrent l’intérêt croissant pour cette approche. Ces différentes initiatives sont pionnières et servent généralement de lieu pédagogique pour les pratiques agroécologiques, y compris la syntropie. L’absence de fertilisants chimiques et l’utilisation de diverses espèces végétales montrent comment la syntropie peut être adaptée au contexte pédoclimatique français.
L’agriculture syntropique repose sur la création d’un système de cultures dense et complexe. En clair, différentes plantes sont associées et plantées de manière très dense. Ce système imite les écosystèmes naturels, en particulier les forêts, pour créer un équilibre entre les différentes plantes.
Les cultures sont organisées en différentes strates – herbacées, arbustes, canopée – pour optimiser l’utilisation de l’espace et favoriser une grande diversité biologique. Cette organisation permet une meilleure exploitation de la lumière et des ressources du sol, tout en créant un habitat favorable pour une variété d’espèces animales et végétales.
Vient ensuite la taille des plantes. Elle est stratégiquement planifiée par le jardinier pour stimuler la croissance des plantes et accélérer la succession des différents végétaux. Cette pratique aide à maintenir les plantes dans un état de croissance active, privilégiant ainsi une production régulière et abondante.
Les plantes ainsi taillées et broyées sont mises directement sur le sol, en mulch, afin d’enrichir le sol en matière organique, mais aussi d’améliorer sa structure et sa fertilité. Le mulch aide également à retenir l’humidité du sol, réduisant le besoin d’irrigation et favorisant un microclimat propice à la croissance des plantes.
Si on devait résumer le fonctionnement de l’agriculture syntropique, on pourrait dire qu’elle repose sur la création d’un système de cultures dense et complexe, associant différentes plantes. Le jardinier y joue un rôle clé en taillant, paillant le sol et accélérant ainsi la succession des végétaux. L’objectif est de parvenir à une production abondante tout en maintenant la santé et la fertilité du sol.
L’agriculture syntropique offre de nombreux avantages, tant pour l’environnement que pour les agriculteurs. Elle enrichit le sol, augmente la biodiversité, et réduit la dépendance aux intrants chimiques et en irrigation. De plus, cette méthode permet de produire des aliments de haute qualité.
Cependant, l’adoption de l’agriculture syntropique n’est pas sans défis. Elle nécessite une compréhension approfondie des interactions entre les différentes espèces de plantes et des processus écologiques en jeu. De plus, la mise en place d’un système syntropique peut demander du temps et des ajustements pour s’adapter aux conditions locales spécifiques.
Si les résultats obtenus par Ernst Götsch au Brésil sont prometteurs, cette méthode de culture est encore au stade d’expérimentation en France, tant le climat et les plantes y sont différents. Certains agriculteurs tentent déjà l’expérience depuis quelques années, comme la ferme des Mawagits (Gers), JOALA Syntropie (Périgord Noir), la Baie Champêtre (Auvergne-Rhône-Alpes), Ecotones (Belgique), etc.
L’agriculture syntropique partage plusieurs principes avec la permaculture, notamment l’accent mis sur la biodiversité, la durabilité, un sol jamais à nu et le respect des cycles naturels. Les deux approches visent à créer des systèmes de production autosuffisants et respectueux de l’environnement.
Alors que la permaculture peut intégrer diverses méthodes et techniques, l’agriculture syntropique se concentre spécifiquement sur la stratification des cultures denses pour maximiser la production et la santé des sols.
La permaculture est aussi plus large et englobe des aspects tels que la conception de bâtiments écologiques, la gestion de l’eau, le développement de communautés durables et les écosystèmes naturels dans une vision holistique. La syntropie peut cependant être exercée au sein de la permaculture en tant que technique de culture.
L’application de la syntropie dans le jardinage se manifeste de diverses manières. Par exemple, dans son potager, un jardinier pourrait planter des vignes et des tournesols (strate haute) avec des rangées de lavande et de romarin (strate arbustive), entrecoupées de légumes comme des tomates ou des salades, en alternance avec des engrais verts (strate herbacée). Si le jardin avait suffisamment d’espace, on pourrait aussi y planter des oliviers et des amandiers (canopée). Cette combinaison favorise un écosystème équilibré où chaque plante contribue à la santé des autres, tout en optimisant l’utilisation de l’espace.
Des jardiniers à travers la France commencent à témoigner des avantages de la culture syntropique. Ils observent une augmentation de la biodiversité, une meilleure santé des plantes, et une réduction des besoins en eau et en fertilisants. Ces témoignages soulignent l’efficacité de la syntropie dans la création de jardins productifs et écologiques.
Si le sujet vous intéresse, je vous conseille d’aller faire un tour sur les sites internets de Hub Agriculture Syntropique France et JOALA Syntropie. Deux lieux à la fois de formation, de supports pédagogiques et une carte interactive pour connaitre les jardins exerçant la culture syntropique près de chez vous.
N’hésitez pas aussi à lire nos articles sur la permaculture :
Commentaires