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Quand le thermomètre flirte allègrement avec 40 °C pendant plusieurs jours et semaines d’affilée, quand une chaleur écrasante s’abat sur le potager, quand les implacables rayons du soleil brûlent le moindre brin de végétation, le jardinier a tendance à rester à l’ombre. Pendant ce temps, les légumes et petits fruits de son potager souffrent, flétrissent et se fanent, stoppent leur croissance pour lutter ou finissent même par lâcher prise face à la canicule qui sévit.
Ce scénario catastrophe, vous l’avez déjà vécu ? Et vous risquez de le voir se reproduire encore et encore, de par le réchauffement climatique qui se fait plus prégnant d’année en année, d’été en été…
Alors, en cas de vague de chaleur, mieux vaut savoir réagir à temps pour sauver ce qui peut l’être. Voici quelques conseils pour entretenir et sauvegarder son potager en cas de forte chaleur, voire de canicule et de sécheresse.
S’il est une vérité en matière d’arrosage du potager, c’est le fait de ne jamais arroser aux heures les plus chaudes de la journée. Car le risque de brûler le feuillage de vos légumes est à son paroxysme. Mieux vaut donc arroser le matin de très bonne heure ou le soir tard. Ainsi, on limite l’évaporation de l’eau.
Par forte chaleur, vous arroserez en priorité et à intervalles réguliers les légumes gourmands en eau comme les concombres, aubergines, courgettes et courges, melons, poivrons et tomates, les légumes-feuilles (salades, blettes, choux…), les radis. De même, certains légumes comme les haricots ont besoin d’être arrosés copieusement mais moins souvent.
Évidemment, pour la planète et pour votre porte-monnaie, il est préférable de récupérer tout au long de l’année l’eau de pluie grâce à des récupérateurs disséminés un peu partout dans votre terrain, mais jamais trop loin du potager. L’eau y sera à température ambiante, ce qui est idéal pour l’arrosage des légumes. Si vous utilisez l’eau du réseau ou l’eau d’un puits, laissez-la se réchauffer avant de l’utiliser pour abreuver vos légumes.
Quant au choix du système d’arrosage, il se réfléchit en amont d’une vague de chaleur, dès le printemps. L’arrosoir est parfait car il permet tout à la fois d’arroser au pied les légumes dont il ne faut pas mouiller le feuillage ou d’arroser au pommeau les salades, radis et épinards. Pourtant, avec le temps, ces arrosoirs peuvent vous sembler lourds…D’autres systèmes d’arrosage comme le goutte-à-goutte, le tuyau micro-poreux ou les oyas peuvent être envisagés.
Jean-Christophe vous explique les avantages et les inconvénients de tous les systèmes d’arrosage automatique.
Je vous invite à découvrir d’autres conseils avec mon article Arrosage du potager : nos conseils
Apporter de l’ombre à son potager peut paraître étonnant. Pourtant, cette ombre peut limiter les effets néfastes de la canicule, à savoir le flétrissement du feuillage, les brûlures des feuilles, l’arrêt de toute croissance…
Différentes solutions existent pour apporter temporairement de l’ombre au potager et permettre de diminuer la température de quelques degrés. En revanche, au printemps et à l’automne, les rayons du soleil seront les bienvenus pour faire germer vos semis ou réchauffer les derniers légumes. Donc, adoptez plutôt des alternatives réversibles :
Je vous détaille ces solutions et vous donne des exemples de plantation dans mon article : Ombrager le potager et ses légumes en été
Si vous n’avez pas de paillis ou ne souhaitez pas pailler par crainte des ravageurs, prenez la précaution de biner le sol de votre potager. Vous casserez ainsi la croûte superficielle qui se forme en cas de forte chaleur. L’eau d’arrosage pénétrera mieux.
Si, à vos yeux, le paillage a pour principal mérite d’éviter la corvée du désherbage, il est également très utile pour conserver un certain degré d’humidité. Il permet ainsi d’espacer les arrosages et de garder le sol plus frais en période de forte chaleur. Tout simplement parce que l’évaporation de l’eau d’arrosage sur un sol chaud est limitée. Donc, lorsque la canicule anéantit vos légumes, n’hésitez pas à augmenter la couche de paillage.
Ce paillage présente aussi l’avantage d’éviter l’assèchement du sol. L’eau apportée par les arrosages pénétrera mieux pour atteindre les racines les plus profondes.
Par forte chaleur, privilégiez certains paillis :
Pour en savoir plus : Quel paillage pour le potager ?
Certes, je vous l’accorde, la taille de certains légumes en période de forte chaleur demande un certain doigté. Il faut trouver le juste milieu.
Quels sont les légumes concernés par cette taille estivale ? Les courges, les courgettes coureuses, les melons, les concombres… et aussi les tomates. Toutes les cucurbitacées disposent de larges feuilles et courent si elles ne sont pas stoppées, multipliant les tiges. De ce fait, sur une surface plus large, l’évapotranspiration est plus importante et la déshydratation guette. En coupant certaines tiges, on limite ce désagrément. Pour autant, il est nécessaire de laisser des feuilles pour ombrager les fruits qui se développent.
C’est la même chose pour les tomates. En enlevant trop de feuillage, les tomates sont soumises aux ardents rayons du soleil et peuvent brûler.
Donc, la taille oui, mais point trop n’en faut !
Pendant une vague de chaleur, il est vain de semer. En effet, les graines des légumes ont besoin d’une certaine température pour germer. S’il fait trop froid, elles ne germent pas. S’il fait trop chaud, elles ne germeront pas plus.
De même, repiquer des plantes potagères en pleine canicule n’est pas une bonne idée. Car elles auront beaucoup de mal à repartir. Le repiquage est déjà un traumatisme en soi car les plantes doivent s’adapter à de nouvelles conditions de culture. Et elles ne pourront pas suffisamment mobiliser de ressources pour lutter contre la chaleur extrême, toutes occupées qu’elles sont à s’implanter.
Repoussez donc les semis et plantations prévues en été. Certains vont même jusqu’à cultiver leur potager au printemps et en automne-hiver, en faisant l’impasse sur les deux mois d’été. Ce qui implique de se priver de tomates juteuses ou de melons sucrés à souhait !
Tous les conseils évoqués précédemment sont valables pour les potagers cultivés en hors-sol. Ils doivent même être appliqués de façon encore plus rigoureuse. Ainsi, l’arrosage sera journalier pour certains légumes, le paillage inévitable, l’ombrage plus facile à mettre en place…
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