Vous rêvez de planter un myrtillier (de son nom botanique Vaccinium corymbosum) dans votre jardin, afin de récolter de délicieuses baies noir-bleuté ? Comme pour toute plante, le myrtillier a des besoins spécifiques qu'il faut respecter pour qu'il s’épanouisse pleinement ! D'autant qu'il se montre plutôt exigeant… et il peut vite vous faire payer le manque de soin par l'absence de fruits. Découvrez, dans cet article, nos conseils pour réussir la plantation de votre myrtillier.
Si vous ne savez pas encore quelle variété de myrtillier choisir, je vous invite à lire notre guide d’achat "Quel myrtillier choisir ?" ou à flâner sur notre shop : "Nos variétés de Myrtilliers".
Quand planter le myrtillier ?
La période idéale pour planter le myrtillier se situe en automne, entre septembre et octobre. À cette période, la terre est encore chaude, ce qui favorise un bon enracinement avant l'arrivée de l'hiver.
Si vous avez raté le coche, vous pouvez aussi le planter au printemps, entre mars et mai, mais à condition d'être très vigilant sur l'arrosage, car le myrtillier redoute la sécheresse quand il est jeune. Vous devrez faire aussi une croix sur une récolte cette année-là.
Où planter le myrtillier ?
Le type de sol
Le myrtillier préfère les sols acides, avec un pH compris entre 4,5 et 5,5 voire 6 au maximum. Pour augmenter légèrement l’acidité du sol (pour les pH compris entre 5,5 et 6,5), vous pouvez mélanger de la terre de bruyère avec votre terre de jardin lors de la plantation.
Pour les pH plus élevé ou les sols calcaires, passez votre chemin, car il est difficile (voire utopique) de maintenir une acidité correcte dans le temps pour ce type de sol. Ou bien tentez la plantation en pot, mais gardez à l'esprit que la fructification sera bien moindre.
Côté texture du sol, le myrtillier aime les sols légers (même sableux) et riche en matière organique. Il déteste les sols lourds et argileux, mais vous pouvez aussi améliorer ce type de sol en ajoutant 1/4 de compost et 1/4 de sable grossier (ou perlite) pour 1/2 de terre de jardin. Vous pouvez aussi ajouter de la tourbe ou de la terre de bruyère pour améliorer l'acidité si nécessaire.
L'exposition
Au nord de la Loire, on préférera une exposition au soleil non brulant (ce qui veut dire qu'on évite la plantation aux pieds des murs blancs et compagnie, car ils favorisent la chaleur) ou à la mi-ombre très légère. Dans les autres régions, on préférera la mi-ombre légère pour lui permettre de fructifier.
Conseils de plantation
1- À l’aide d’une bêche ou d’une fourche, creusez un trou deux fois plus large que la motte de votre myrtillier, car il aime étendre ses racines. Décompactez le sol en profondeur et en largeur pour permettre aux racines de mieux se développer. À noter que les trous de plantation doivent être espacés d'un mètre.
2- Ajoutez à votre terre de jardin du compost pour enrichir le sol. Comme nous l'avons vu plus haut, si le pH est un peu trop élevé, ajoutez de la terre de bruyère pour l'acidifier davantage.
3- Retirez le myrtillier de son pot délicatement, trempez la motte dans un seau d'eau durant 10 minutes, puis placez-le dans le trou en veillant à ne pas casser les racines. Le collet de la plante (la base de la tige) doit être légèrement au-dessus du niveau du sol.
4- Remplissez le trou avec le mélange de terre de jardin, de compost et de terre de bruyère si nécessaire. Tassez légèrement pour enlever les poches d’air, mais sans trop compacter le sol.
5- Arrosez abondamment après la plantation pour favoriser la reprise et supprimer les poches d'air.
À noter :
Pour une bonne fructification, nous recommandons de planter 2 à 3 pieds de myrtilliers, de variétés différentes si possible, mais ayant la même période de floraison. Il existe aussi des variétés de myrtillier autofertiles, mais la plantation d'un second myrtillier améliore toujours le rendement.
Paillage
Pour conserver l’humidité et protéger les racines des variations de température, installez autour de la plante un paillage acide : aiguilles de pin, copeaux de bois ou écorces de pin. Appliquez une couche de 5 à 8 cm autour du pied de la plante, en veillant à ne pas étouffer le collet.
Arrosage
Le myrtillier aime l’humidité, mais pas l’excès d’eau. Après la plantation, faite un arrosage régulier, surtout pendant les périodes sèches :
- En général, arrosez une à deux fois par semaine en fonction de la météo. Le sol doit rester légèrement humide, sans être détrempé.
- Idéalement, utilisez de l’eau de pluie ou une eau non calcaire. Une eau trop riche en calcaire augmentera le pH du sol, ce qui n'est pas favorable au myrtillier.
Entretenir votre myrtillier
Une fois planté, le myrtillier demande peu d’entretien, mais quelques gestes simples permettent de garantir une bonne production de fruits :
- Taille : Une taille tous les 3 ou 4 années permet de maintenir une bonne circulation de l’air et favoriser une meilleure fructification. Taillez votre myrtillier à la fin de l’hiver, en retirant les branches mortes, abîmées ou trop vieilles.
- Fertilisation : Au printemps, ajoutez un peu d'engrais organique adapté aux plantes acidophiles (compost, engrais de terre de bruyère ou spécial arbres fruitiers) pour booster la croissance et la production de fruits.
- Protection contre les oiseaux : Les oiseaux adorent les myrtilles ! Si vous souhaitez garder votre récolte intacte, installez un filet de protection pendant la période de fructification.
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