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Fréquemment mentionnée en phytothérapie, la sève des arbres serait bénéfique pour la santé. Sa récolte et son utilisation remonte aux temps les plus reculés, et se pratiquait dans de nombreux pays nordiques et par les amérindiens, puis a gagné nos latitudes. Le bouleau est l’arbre le plus fréquemment utilisé pour sa sève, mais il y en a quelques autres. Liquide nourricier par essence, découvrons les secrets de la récolte des sèves et leurs bienfaits.
La sève est source de vie chez un végétal. Elle est un peu comme le sang qui coule dans nos veines, transportant eau, nutriments, minéraux, protéines, acides aminés et sucres, indispensables au développement des arbres et des plantes. Mais la comparaison s’arrête là, car la sève suit un circuit fermé, elle est la source d’alimentation de l’arbre, qui, statique, ne peut bouger pour trouver de la nourriture. Et puis, elle ne circule plus en hiver, les plantes rentrant en phase de repos.
La montée de sève a lieu au début du printemps, au moment où les jeunes pousses se forment. Elle circule à nouveau, de bas en haut, captée au niveau des racines : c’est la sève brute qui contient uniquement l’eau et les sels minéraux puisés dans le sol grâce aux poils absorbants des racines. Elle arrive à couler en se hissant dans l’aubier de l’arbre par un réseau de vaisseaux (le xylème), jusqu’aux rameaux, et va alimenter les zones de croissance et les bourgeons, pour les transformer en feuilles et fleurs. Comment un tel phénomène peut-il se produire ? Tout simplement par ce qu’on appelle la pression osmotique, processus complexe que l’on pourrait résumer en un effet d’aspiration et de pression au niveau des racines (combiné à l’évapotranspiration quand les feuilles ont débourré), permettant un appel d’eau sur les racines et une tension vers le haut.
La sève qui redescend est la sève élaborée : par le mécanisme de la photosynthèse des feuilles et des échanges gazeux, elle s’est modifiée et s’est enrichie de sucres (glucides), d’amidon, de matière azotée et de nutriments. Cette sève élaborée suit un autre chemin, via le phloème de l’arbre : elle est un suc nourricier, alimentant toutes les parties d’un végétal (tronc, feuilles, tiges, rameaux, bourgeons, fleurs et fruits) mais aussi les organes de réserve que sont les bulbes et rhizomes.
C’est la sève brute qui est prélevée sur les arbres.
Si de la sève coule dans tous les arbres, seuls certains sont traditionnellement reconnus et utilisés pour leurs propriétés régénérantes, et sont faciles à prélever.
On utilise différentes espèces d’arbres, et différemment selon le taux de sucre contenu dans la sève (celles qui ont un taux élevé de sucre sont très souvent transformées en sirop). Les arbres poussant dans les régions et pays froids produiront une sève plus sucrée.
À noter que les arbres matures produisent moins que les arbres jeunes, cependant des arbres trop jeunes ne seront pas adaptés. Alors, quelles sont les meilleures sèves d’arbres ?
N.B. : Chez les pins, on récolte la résine, appelée gemme ou gomme en termes botaniques. Pour cela, on entaille l’écorce : c’est le fameux gemmage répandu essentiellement dans les landes avec les pins maritimes, où l’on peut observer les pots de récolte accrochés aux troncs des arbres. Chez les pistachiers lentisque, c’est une résine appelée mastic qui suinte de l’arbre une fois incisé, très utilisée en Grèce sur l’ile de Chios dans la préparation de pâtisseries.
On récolte la sève au moment de la montée de sève, qui va varier selon la douceur de votre climat et d’un hiver plus ou moins rude. C’est en fin d’hiver que l’on commence à entailler les arbres pour laisser l’eau s’écouler.
La récolte dure environ un mois, entre fin février et fin mars. Les arbres commencent alors tout juste à débourrer. La quantité de sève prélevée sur un arbre sain, mature, et en bonne santé restera toujours faible en comparaison des volumes de sève transportés par l’arbre. On pourrait comparer cette prise de sève à une prise de sang chez nous les humains !
L’écart entre les températures diurnes et nocturnes a également son importance, surtout si vous souhaitez récolter des sèves dans le but de les transformer en sirop : choisissez dans ce cas le lendemain d’une nuit bien froide (-5°C), et d’une journée plus douce et très ensoleillée (au moins 5°C).
Enfin, la période optimale coïncide avec une lune montante, où l’on observe des coulées de sève toujours plus importantes.
→ À lire : Repères phénologiques : qu’est-ce que c’est ?
Il existe plusieurs techniques de récolte, qui varient selon le type d’arbre.
Dans tous les cas, il vous faudra être soigneux et respectueux de l’arbre afin de prélever la sève sans l’endommager. Le matériel sera donc propre, désinfecté, pour garantir une bonne qualité de sève et une protection optimale de l’arbre. L’arbre sur lequel vous procéderez doit être sain et doté d’un tronc d’au moins 25 cm de circonférence.
Pour les bouleaux, la technique fréquemment utilisée consiste à percer un trou pour recueillir le précieux liquide : vous aurez besoin d’une perceuse et d’un foret de 3 à 5 mm (ou d’une tarière), d’un tuyau et d’une bouteille ou récipient pour recevoir la sève.
Commencez par percer sur 1 à 2 cm de profondeur, en biseau et en bas du tronc (entre 50 cm et 1 m du sol), le plus près possible de sa base qui est plus riche en oligo-éléments.
Munissez-vous d’un petit tuyau que vous aurez préalablement confectionné : idéalement à partir de branche de bois non toxique – le noisetier par exemple-, dont on aura percé le centre sur toute la longueur (ou façonné une sorte de rigole), et taillé l’extrémité en biseau pour venir l’insérer dans l’écorce. On peut aussi utiliser un tuyau en plastique alimentaire, qui sera, lui aussi, du même diamètre que le foret. Ce tuyau plastique ou en bois mesure entre 15 et 20 cm de long. Enfoncez-le dans le tronc, puis assurez sa stabilité à l’aide d’un maillet s’il est en bois.
La sève commence à couler en goutte à goutte. Il ne manque plus qu’à suspendre une bouteille ou un bocal en verre, également parfaitement propre, si possible opaque, et suffisamment grand pour contenir la sève (1 à 3 L) : attachez son goulot avec une ficelle solide autour du tronc, juste en dessous de l’orifice de sortie de sève. Un petit filtre (type mousseline ou filtre à café) posé sur l’ouverture de votre récipient de collecte permettra d’obtenir un liquide dénué d’impuretés. Chez vous, transvasez cette eau dans une bouteille propre et stérilisée.
Une fois la quantité prélevée (on obtient en moyenne 1 litre de sève en 3 à 5 h, et jusqu’à 5 L de sève par jour), vous reboucherez le trou pour aider l’arbre à cicatriser : soit avec de l’argile, soit avec un autre morceau de tige de noisetier si c’est l’essence que vous avez utilisée, pour venir fermer le plus hermétiquement possible le trou. Coupez la tige au ras de l’écorce, elle formera une sorte de bouchon ou de cheville, que l’on peut colmater encore avec de l’argile verte.
Une autre technique consiste à arquer une branche de l’arbre, en la lestant d’un poids, et d’y suspendre, une fois le bout coupé (sur une branche de 3 cm environ), une bouteille qui servira de récipient de collecte. On choisit pour cela une des branches assez basses.
Enfin, une dernière technique va concerner les arbres résineux : on entaille et on incise pour faire couler la résine.
La sève d’arbre contient des minéraux et oligo-éléments, mais aussi des vitamines et des antioxydants. Elle a l’aspect la plupart du temps d’un liquide incolore, ressemblant à de l’eau limpide, opalescente. On parle d’ailleurs parfois d’eau de bouleau par exemple pour cet arbre (à ne pas confondre avec le jus de bouleau, issu de la décoction de ses feuilles).
Composée essentiellement d’eau (à 95% et plus), la sève n’a généralement pas de goût, ou bien un léger gout boisé et sucré chez le bouleau. Elle a des propriétés nutritionnelles pour la santé. On la dit drainante, purifiante et détoxifiante.
La sève d’arbre récoltée chez soi doit être consommée fraiche pour conserver toutes ses vertus. Donc, prélevez vos justes besoins (1 à 2 L suffisent), que vous consommerez pour votre cure. Vous la conserverez dans une bouteille en verre hermétique au réfrigérateur. Cette sève se boit à jeun, pure ou bien diluée dans un jus. L’idéal est de prélever de la sève pour 3-4 jours, et de recommencer le processus.
Quant aux multiples transformations de la sève, nous avons parlé des sirops. C’est l’utilisation la plus courante, qui demande de la faire bouillir pour atteindre une consistance sirupeuse (mais avec des essences sucrées, comme l’érable). Les sèves peuvent aussi être fermentées, pour obtenir des hydromels ou des boissons pétillantes.
On préconise souvent des cures de sève de bouleau au sortir de l’hiver, pendant trois semaines, à consommer le matin, à jeun. C’est en effet un changement de saison important où notre corps a besoin d’un petit coup de boost. L’avis d’un professionnel de santé (votre généraliste, un pharmacien ou un phytothérapeute) est néanmoins indispensable avant de commencer de telles cures dites détoxifiantes, qui peuvent avoir des effets délétères sur les reins et autres organismes émonctoires comme le foie ou les intestins.
La quantité que l’on peut consommer et la durée de la cure sera aussi définie par un médecin.
Enfin, nous parlons ici d’une récolte dans un environnement privé. Récolter en forêt serait certes intéressant pour la qualité des sols, riches en humus, bénéfiques à la sève, mais c’est strictement interdit (même si certains le font sans scrupules !). En cas de flagrant délit dans les forêts domaniales, les gardes forestiers peuvent vous dresser un procès-verbal et une amende. Le mieux est de prélever sur des arbres présents chez vous, dans une zone laissée ensauvagée, ou sur un terrain dont le propriétaire vous a donné l’autorisation de le faire.
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