Pays de livraison et langue
Votre lieu de résidence semble être:
Votre lieu de résidence est:
Afin de profiter de la meilleure expérience sur notre site, vous pouvez changer:
Le pays de livraison:
Nous ne livrons que les articles des catégories graines et bulbes dans votre pays. Si vous ajoutez d'autres articles à votre panier, ceux-ci ne pourront pas être expédiés.
La langue:
Mon compte
Bonjour
Mes listes de favoris
Plantfit
Mon panier
Connexion / Inscription
Déjà client(e) ?
Pas encore client(e) ?
Créez votre compte afin de pouvoir suivre votre commande, accéder à notre service clients et, si vous le souhaitez, profiter de nos offres à venir.
Sommaire
La Renouée regroupe différentes espèces annuelles, vivaces ou arbustives au feuillage et à la floraison décoratives. Appelée autrefois Polygonum puis Reynoutria, elle est désormais nommée Fallopia par les botanistes. Parmi les espèces les plus courantes, Fallopia japonica (la Renouée du Japon) est la plus connue, mais d’autres ont été mises en culture, à l’instar de Fallopia aubertii, F. sacahlinensis ou F. bohemica. Leur végétation exubérante et leur vigueur exceptionnelle les rendent difficiles à maîtriser, d’autant plus que les conditions lui sont favorables. En sol frais, elle est capable de s’étendre sans vergogne, et les espèces grimpantes peuvent s’élever à près de 12 m, ce qui les rend capables de couvrir rapidement des éléments verticaux inesthétiques ou de masquer un grillage sans intérêt. Munie d’un feuillage vert ou aux panachures lumineuses, sa floraison estivale et automnale, dans des tons de blanc plus ou moins teinté de vert ou de rose, est très visitée par les insectes, qui y trouvent une quantité importante de nectar. Indemne de maladies, et jamais attaquée par les ravageurs, c’est une plante à la bonne rusticité et de culture très facile. Elle doit cependant être utilisée en prenant en considération sa propension à l’expansion.
La Fallopia est une plante à l’histoire tumultueuse. Appartenant à la famille des Polygonacées (parmi lesquelles on retrouve par exemple le Sarrasin, l’Oseille, la Rhubarbe ou les Persicaires), et originaire des régions méridionales et océaniques d’Asie Orientale, c’est en effet un genre dont le nom a changé à 3 reprises. Ses tiges aux nœuds proéminents lui ont tout d’abord valu le nom de Polygonum (du Grec ‘poly’, qui signifie ‘plusieurs’, et ‘gonu’ pour ‘genoux’). Son nom vernaculaire, la Renouée, veut d’ailleurs également dire ‘plusieurs fois nouée’. Plus tard, elle a été classée par la flore de Guinochet (1973) dans le genre Reynoutria, pour finir par devenir Fallopia, en hommage à Gabriele Falloppio, naturaliste italien du XVIe siècle.
Ce genre regroupe des annuelles grimpantes (Fallopia convolvulus, F. dentatoalata, F. dumetorum), des vivaces plus ou moins arbustives (F. forbesii, F. japonica, F. sacahlinensis ), des vivaces grimpantes (F. baldschuanica, F. cynanchoides, F. denticulata, F. multiflora, F. scandens), des vivaces semi-grimpantes (F. cilinodis) et des sous-arbrisseaux grimpants (F. aubertii). Des croisements ont également donné naissance à des hybrides tels que Fallopia x. bohemica (issue de F. japonica x F. sachalinensis).
A l’origine, Fallopia japonica poussait naturellement dans les sous-bois humides de Chine, de Corée, du Japon et de Sibérie.
C’est au début du XIXe que Philipp Von Siebold, médecin et botaniste alors en poste au Japon, rapporte dans son jardin des Pays-Bas cette plante qui, en raison de son port très élégant, de sa belle floraison automnale et de sa richesse en nectar, devient rapidement très prisée aussi bien en Europe qu’aux Etats-Unis. Elle se voit même attribuée une médaille d’or par la Société d’Agriculture et d’Horticulture d’Utrecht (Pays-Bas) en 1847, et est alors qualifiée de « plante la plus intéressante de l’année », à la fois comme plante fourragère, mellifère et fixatrice des sols. C’est ainsi que Fallopia japonica, tout comme Fallopia sachalinensis, qui se sont peu à peu naturalisées sur les deux continents, ont entamé leur processus de colonisation, pour se répandre au point d’être aujourd’hui considérées par le Conservatoire de la Nature, en particulier concernant Fallopia japonica, comme faisant partie des 100 espèces exotiques les plus problématiques. La Commission de la Sauvegarde des Espèces de l’Union Mondiale pour la Nature la considère également comme une des « plantes exotiques envahissantes parmi les plus néfastes du monde ».
De nos jours, elle est très répandue sur tout notre territoire, une plus forte concentration ayant été remarquée dans le Nord-Ouest, le Sud-Ouest et l’Est. Sa dynamique d’expansion est telle qu’elle supplante dans certains cas les espèces indigènes. Sa gestion et son éradication dans les espaces sauvages sont devenues problématiques.
De croissance très rapide, certaines espèces sont persistantes, celles les plus couramment employées étant quant à elles caduques. Leur végétation sèche et disparaît en hiver, pour repousser vigoureusement de la souche au printemps suivant. Selon les espèces, les tiges creuses sont érigées, volubiles ou rampantes. Elles sont parfois teintées de rouge, en particulier en début de croissance. Les feuilles sont alternes, simples et entières, de forme triangulaire, cordiforme ou plus ou moins ovales et sagittées, et portées par des pétioles dont l’insertion au niveau de la tige est entourée d’une fine gaine membraneuse brune et cylindrique, appelée ochréa, un organe typique des Polygonacées. Elles mesurent de 2 à 30 cm de long et jusqu’à 25 cm de large selon les espèces. Généralement vert mat, les feuilles peuvent également présenter de très belles panachures vert clair, blanches et crème rosé (Fallopia bohemica ‘Spectabilis’ ou Fallopia japonica ‘Variegata’) ou être entièrement dorées (Fallopia aubertii ‘Summer Sunshine’). Il est à noter que ces espèces au feuillage plus coloré sont généralement moins envahissantes.
Les espèces arbustives atteignent généralement 2 à 3 m de haut, mais celles à caractère grimpant et rampant peuvent allonger leurs tiges jusqu’à 12 m, et nécessitent donc à la fois de la place et un support adapté.
La floraison intervient entre l’été et l’automne. Les toutes petites mais nombreuses fleurs sont groupées en épis axillaires ou terminaux au port plus ou moins lâche, de 3 à 15 cm de long. Blanches à reflets verdâtres ou rosâtres, elles sont constituées de 5 tépales et de 6 à 8 étamines à anthères blanches. Nectarifères et parfois parfumées, elles attirent nombre de butineurs. Les graines noires sont des akènes (c’est-à-dire des fruits secs qui contiennent la vraie graine, au même titre que les graines de tournesol par exemple), trigones (à trois angles), enveloppées dans le calice. Les Renouées se propagent essentiellement par leurs rhizomes puissants, capables de s’étendre sur plusieurs mètres, et leurs racines plongent également très profondément dans le sol. C’est cette vigueur qui rend la gestion de cette plante difficile, car il est rare de pouvoir retirer toutes les racines, et un seul morceau laissé en place donne naissance à un nouveau pied. La Renouée du Japon apprécie les sols frais, profonds et plutôt riches, mais elle se contente de terrains plus pauvres et plus secs. On la retrouve couramment en lisère de bois, près des cours d’eau, mais également le long des routes. Les sols ferrugineux, volcaniques et riches en métaux lui conviennent bien, ce qui lui a valu d’être parfois utilisée comme plante dépolluante. Elle peut se cultiver à toute exposition, avec une préférence pour le soleil ou la mi-ombre, et s’accommode bien de la sécheresse une fois implantée.
Bien rustique, elle est capable de résister à températures négatives de l’ordre de -30°C et ne connaît ni maladies ni ravageurs.
Les espèces et variétés grimpantes sont capables de masquer rapidement et de façon esthétique un élément disgracieux dans le jardin, qu’il s’agisse d’une façade ou d’un grillage par exemple. L’installation d’une barrière anti-rhizomes est conseillée si vous choisissez d’installer cette plante chez vous, afin de limiter au maximum son expansion.
La plantation de la majorité des vivaces s’effectue en automne, mais une plantation au printemps est également possible.
Avant tout, déterminez l’espace que vous êtes prêt à concéder à votre Fallopia.
Dans le cas d’une espèce grimpante, installez votre plante près du support à investir.
La multiplication se fait essentiellement par prélèvement de rejets et de racines.
En automne ou au printemps, il suffit en effet de récupérer un morceau de rhizome de quelques centimètres et de le replanter à l’endroit voulu, puis d’arroser pour obtenir un nouveau plant.
La Renouée n’est pas une plante toujours facile à associer, car son fort développement laisse peu de chance à des voisines moins vigoureuses. Ses hautes et nombreuses tiges, ainsi que la taille de ses fleurs, créent en outre un ombrage qui peut priver les autres plantes de la lumière dont elles ont besoin.
Cultivée dans certaines conditions (en pot par exemple, ou cernée par une barrière anti-racines), vous pouvez cependant lui associer d’autres végétaux, en les choisissant assez vigoureux pour pouvoir affirmer leur présence. Des arbres et arbustes auront ainsi plus de chance de prospérer. Pour le printemps, Arbre de Judée, Cognassier du japon, Aubépine, Forsythia ou Photinia égaient le début de saison alors que les jeunes pousses de la Renouée se développent. Pour accompagner leur floraison vaporeuse, vous pouvez penser aux Abelia, Buddleia, Eleagnus (dont les fleurs sont peu visibles, mais très parfumées !), Lilas de Indes ou encore Sorbaria. Côté vivaces, des Persicaires permettent de créer un contraste dans la forme des inflorescences (en épis dressés) ainsi que dans les teintes (roses, rouges…).
Pour les variétés grimpantes, une Aristoloche, une Glycine, une clématite de belle taille comme Clematis montana ‘Freda’ ou Clematis rehderiana, un Houblon (dont certains ont un superbe feuillage panaché ou doré), un Lierre (là encore, le vert n’est qu’une nuance parmi toutes celles que l’on peut retrouver chez cette grimpante facile), un Pileostegia (sa floraison blanc-crème coïncide avec celle de la Renouée), ou une Vigne d’ornement aux teintes de feu en automne peuvent leur tenir compagnie. Pour habiller leur pied, utilisez des graminées (Miscanthus, Panicum, Pennisetum), et des vivaces florifères comme les Geranium, les Aster, les Anémones du Japon ou encore de grandes Campanules. Si l’exposition le permet, quelques touffes de fougères apportent un beau graphisme et leurs frondes ciselées tranchent avec les grandes feuilles entières de la Renouée. L’écran de verdure procuré par les Renouées grimpantes forment une toile de fond contre laquelle la floraison des rosiers se détache bien.
Avec une variété comme Fallopia ‘Summer Sunshine’, au feuillage doré, utilisez des plantes à feuillage sombres comme ceux d’un Physocarpus ‘Little Devil’, d’une Heuchère ‘Black Pearl’, un Cerfeuil ‘Ravenswing’ au feuillage pourpre découpé comme celui d’une fougère et à la légère floraison blanche, une Persicaire ‘Red Dragon’, un Cimicifuga ‘Brunette’, un Thalictrum’Ghent Ebony’, ou un Phormium ‘Purpureum’ (en région douce).
Les jeunes tiges de nombreuses espèces peuvent être consommées, crues ou cuites à la manière des asperges ou de la rhubarbe, et même en tartes, après avoir épluché la couche extérieure, plus fibreuse. Cependant, la Fallopia aiment pousser dans les sols riches en métaux, métaux que l’on consomme alors en même temps que la plante. Il vaut mieux donc être sûr de l’endroit où on la récolte.
D’autre part, cette vivace est riche en acide oxalique, un composé présent également dans le corps humain et dans de nombreux autres aliments parmi lesquels la rhubarbe, les épinards, l’oseille, le chocolat et de nombreux fruits, pour n’en citer que quelques-uns. Son ingestion en petites quantités ne pose pas de problème, en particulier si vous êtes en bonne santé. Une consommation excessive, et sur une longue durée, est en revanche à éviter chez les personnes qui présentent des problèmes articulaires ou de calculs vésicaux ou rénaux, qui peuvent alors être aggravés. L’acide oxalique a également la capacité de fixer certains minéraux, qui seront alors évacués du corps en quantités plus importantes, au risque de créer certaines carences.
Plusieurs recherches ont été menées à travers le monde, en particulier sur les continents européen et américain, et leurs conclusions sont étonnantes ! En effet, hormis au Japon, la plante semble ne se reproduire que par voie végétative, par l’intermédiaire de ses rhizomes souterrains, et toutes les Renouées du Japon présentes hors de son pays d’origine ne seraient donc qu’un seul et même plante qui, par accident ou au travers des achats ou échanges de plantes, ce serait multiplié sans cesse par un clonage dont les origines sont identiques, et il s’agirait donc du bouturage de racines le plus répandu sur la planète…
Commentaires