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Les Impatiens ou Impatiences ou encore Balsamines vivaces sont des plantes idéales pour les coins frais et partiellement ombragés ou ombragés du jardin. La floraison, tardive, a lieu de fin août jusqu’aux gelées. Avec leurs curieuses fleurs en forme de bonnet de lutin aux allures d’orchidées et leur feuillage luxuriant, ils apportent une note exotique au jardin. Ces impatiens différents de ceux que nous cultivons en annuelles sur nos terrasses et balcons se révèlent à l’automne par leurs fleurs atypiques. La plupart des impatiens sont gélifs. Parmi les balsamines capables de résister à nos hivers normaux, l’Impatiens omeiana ou impatiens du mont Omei, et l’Impatiens tinctoria tirent leur épingle du jeu, affichant une rusticité honorable de 12 à 15°C à condition de protéger leur souche en hiver par un épais paillis végétal. Tous aiment les sols humifères et restant frais, et les expositions mi-ombragées et s’adaptent bien à une plantation en pot. L’un s’étend pour former de belles touffes basses et buissonnantes, ce qui en fait un excellent couvre-sol en sous-bois, l’autre, l’Impatiens tinctoria, est une espèce géante formant un buisson de près de 3 m de hauteur en une saison. Ils disparaissent tous deux en hiver pour reparaitre au printemps. Rustiques et faciles à vivre, découvrez ces impatiens rares en culture au charme si exotique !
Les Impatiens ou Impatiences ou encore Balsamines vivaces sont des plantes herbacées de la famille des balsaminacées, tout comme nos impatiens annuels qui fleurissent nos terrasses et balcons, en jardinière ou en potées. Le genre réunit près de 1000 espèces botaniques, vivaces peu rustiques et annuelles et de nombreux hybrides. Elles sont originaires de la Nouvelle-Guinée, du Sri Lanka, d’Asie, d’Afrique ou encore de certaines régions de l’Himalaya. La plupart sont des plantes annuelles gélives et préfèrent donc en général les climats cléments, mais il existe certaines espèces vivaces à souche rhizomateuse qui offrent une bonne rusticité. Parmi ces curiosités rares en culture, capables de survivre à nos hivers moyennement rigoureux, on trouve l’Impatiens omeiana ou impatiens du mont Omei, un superbe couvre-sol et l’Impatiens tinctoria, une espèce haute issue des forêts tropicales africaines, rustiques jusqu’à -12/-15°C sous un paillis protecteur.
Le port varie selon l’espèce. L’Impatiens omeiana forme une touffe buissonnante de 35-45 cm de hauteur, pour environ 90 cm d’envergure, quand l’Impatiens tinctoria atteindra environ 2, voire 3 m de hauteur pour 60 cm de large. De croissance rapide, ils forment un buisson aux tiges cassantes, plus ou moins ramifiées et charnues. Le feuillage caduc et foisonnant émerge du sol au printemps, et disparaît en hiver. Il se déploie en feuilles lancéolées, pointues à leur extrémité, aux marges dentelées. L’Impatiens omeiana est remarquable par son feuillage ample d’allure exotique. Le limbe présente des nervures saillantes et est de couleur vert foncé brillant avec parfois des reflets bleutés ou blanc-argenté chez l’Impatiens omeiana ‘Ice Storm’.
La floraison abondante a lieu d’août à novembre. Ils fleurissent généralement jusqu’au premier gel. Dans leur partie supérieure, les hampes florales portent des bouquets de 3 à 9 petites fleurs aux allures d’orchidées. Suspendues à un long pédoncule fin qui les rend mobiles, elles sont très allongées, tubulaires. La corolle irrégulière est formée de 3 sépales, le postérieur est prolongé en éperon. Elles présentent une physionomie très particulière, bien différente des fleurs plates des impatiens de Nouvelle-Guinée. Elles diffusent un léger parfum de gardénia, sont blanches à gorge violette ou jaunes selon les cultivars. Celles de l’Impatiens tinctoria mesurent jusqu’à 7 cm. Une fois pollinisées, les fleurs se transforment en petits fruits, des capsules déhiscentes qui explosent à maturité lorsqu’on les touche, projetant alors leurs graines à distance. Ces espèces de balsamines entrent en dormance en hiver pour ressurgir au printemps.
L’Impatiens tinctoria est traditionnellement utilisé pour ses pigments colorants. L’Impatiens omeiana est une espèce en voie d’extinction dans son habitat d’origine.
Plus résistants au froid que leurs comparses annuels, les impatiens vivaces sont capables de résister à des températures de -15°C maximum, moyennant un bon paillis protecteur. Toutes les impatiens réclament un sol frais, voire plutôt humide, riche et, humifère : ce sont des plantes adaptées aux sous-bois frais. Ils se plaisent à l’ombre ou mi-ombre et ont besoin d’un sol restant toujours frais à humide au printemps et en été, mais toujours bien drainé, notamment pendant l’hiver. Dans nos régions fraîches et arrosées, ils supporteront le soleil léger du matin si le sol reste suffisamment humide. Dans les terres retenant trop l’humidité ou argileuses, leurs rhizomes risquent de pourrir. Cette vivace se propage par sa souche rhizomateuse : prévoyez suffisamment d’espace autour du pied, car elles craignent la concurrence racinaire. On les installe sous des arbres caducs, dans des massifs frais ou en rocailles et bordures, et pourquoi pas aux abords des points d’eau. Ils trouvent leur place dans les jardins de ville ombragés où le soleil est rare. Les impatiens peuvent aussi se cultiver en potées à l’extérieur comme dans des intérieurs peu lumineux.
La plantation des balasamines vivaces se fait en automne d’octobre à novembre pour favoriser l’enracinement avant l’hiver ou au printemps de mars à mai, en dehors des périodes de gel et de sécheresse.
En pleine terre :
Ces plantes vivaces s’épanouiront davantage dans une terre riche en humus. Apportez une bonne pelletée de compost bien mûr ou de fumier à la plantation. En terre lourde, faites un apport de sable de rivière pour améliorer le drainage.
En pot :
Le substrat doit être drainé, mais riche et conserver la fraicheur. Les impatiens craignent l’excès d’humidité, qui peut faire pourrir leur système racinaire.
Lire aussi
8 plantes d’ombre à intérêt automnalLes impatiences vivaces ne supportent pas la sècheresse, mais apprécient les sols qui restent bien frais, nous vous conseillons d’effectuer des arrosages réguliers en été, qu’elles soient en pleine terre ou en pot. Vous réduirez les arrosages en période de dormance. Comme elles disparaissent en automne pour ne réapparaitre qu’au printemps, marquez leur emplacement. En pot, arrosez très régulièrement dès que la terre commence à sécher en surface, mais sans excès pour éviter tout risque de pourriture. Ne laissez pas d’eau dans les soucoupes.
Une couche de paillage végétal (paillettes de lin, frondes de fougères, de feuilles mortes ou de paille…) autour de la touffe aidera à maintenir le sol frais plus longtemps, et limitera la fréquence des arrosages ainsi que du désherbage. Paillez la souche au printemps pour conserver les racines au frais durant l’été.
Dans les régions aux hivers rudes, renouvelez ce paillis à l’automne pour la protéger des fortes gelées. Retirez le paillage fin mars ou début avril, juste avant la reprise végétative. Si vous craignez de très forts gels en région rigoureuse, vous pouvez arracher les tubercules à l’automne et les conserver dans du sable au sec pendant l’hiver.
En sol pauvre, apportez chaque année en début de printemps une bonne couche de compost bien décomposé, de corne broyée ou de sang séché par griffage au pied des plantes.
Ôtez les fleurs fanées régulièrement pour encourager les impatiens à refleurir.
Le géant Impatiens tinctoria peut être taillé une fois par an en mai-juin, cela stimulera la croissance de nouvelles tiges et favorisera une floraison tardive abondante.
En cas d’excès d’humidité, le botrytis peut affecter les boutons floraux. Si vous observez des attaques d’araignées rouges (fréquentes chez les sujets cultivés en serre), bassinez le feuillage afin de les éliminer.
Les impatiens vivaces se multiplient par division au printemps ou en automne. Choisissez un sujet bien installé, en place depuis plusieurs années.
Le bouturage par boutures herbacées en juin est également possible :
Les Impatiens vivaces s’invitent facilement dans les jardins d’ombre, en massifs ou en sites boisés. Ils illuminent le moindre recoin frais à une saison où la plupart des autres fleurs de sous-bois sont fanées. L’Impatiens omeiana forme un excellent couvre-sol d’allure exotique dans les ambiances de sous-bois, sous les arbres. Vous pourrez l’associer à d’autres vivaces couvre-sol pour l’ombre comme l’Heuchère, de petites fougères, des hostas qui apprécient les mêmes conditions de culture et font sensation dans un environnement où l’ombre est tamisée. Des anémones du Japon accompagneront sa floraison jusqu’aux portes de l’hiver, de même que le Trycirtis ‘Hirta’ aussi appelé Lis Orchidée à l’allure exotique et raffinée.
Avec son feuillage ample et généreux, l’Impatiens tinctoria a un côté assez exotique qui permettra de composer un jardin d’allure tropicale, avec d’autres feuillages luxuriants comme ceux des gunneras, des fougères majestueuses, des Rodgersia, et des bananiers (Musa basjoo).
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