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Poules au jardin : le guide pratique pour une cohabitation réussie

Poules au jardin : le guide pratique pour une cohabitation réussie

Comment concilier poules et potager ou jardin d'agrément ? Nos solutions et idées pratiques

Sommaire

Mis à jour le 5 Août 2024  par Pascale 6 min.

Que vous ayez envie d’adopter quelques poules ou que vous profitiez déjà de leur compagnie attachante, une question se pose immanquablement : que va devenir mon beau jardin ou mon potager ? Et la question est légitime puisque les poules sont connues pour être d’efficaces dévastatrices. Sans relâche, elles grattent la terre avec leurs pattes dotées de griffes acérées à la recherche de quelques insectes à se mettre sous le bec. Et le bec est tout aussi efficace pour picorer le moindre brin d’herbe. Pour autant, ces poules vous le rendent bien en vous offrant (presque) chaque jour de beaux œufs frais. Elles peuvent aussi, indirectement, participer à la fertilité de votre potager grâce à leurs fientes, particulièrement riches en azote. Enfin, elles vous débarrassent, avec constance et appétit, de vos restes de table, évitant ainsi un gaspillage certain.

Dès lors, comment concilier le jardinage avec l’élevage de quelques poulettes ? Comment éviter que vos poules ne saccagent ce que vous semez, plantez, binez, désherbez et entretenez avec passion, que ce soit dans votre jardin d’agrément, votre pelouse ou votre potager ? Propriétaire depuis déjà quelques années de quatre poulettes particulièrement vives et dynamiques, je vous livre mes astuces et idées (testées, approuvées ou délaissées !) pour protéger votre jardin et votre potager. 

Difficulté

Nos conseils pour protéger son potager

Pour planter le décor, une anecdote ! Ou plutôt une mésaventure qui m’est arrivée quelques mois après l’adoption de mes premières poulettes. Pressée par le temps, un jour, j’ai oublié de fermer le portillon qui marque l’entrée de mon potager. Mes quatre jeunes poules n’ont pas mis longtemps pour investir cette terre bénie. Et les ravages furent à la hauteur de leur appétit. De mes belles salades tout juste pommées, de mes épinards bien verts, prêts à être récoltés, de mes radis aux fanes tentantes… il ne restait pas grand-chose ! Quant aux tomates, déjà bien rouges, elles étaient juste piquées. Bref, mes poulettes avaient grandement apprécié leur séjour dans mon potager ! Autant dire que, depuis, je vérifie systématiquement la bonne fermeture du potager.

Là est en effet la priorité ! Pour éviter que vos poules n’investissent l’espace dédié au potager, la meilleure solution réside dans une clôture permanente. Si j’ai personnellement fait le choix d’une barrière en bois, relativement esthétique, un simple grillage à poules et des piquets peuvent suffire. Toutefois, pensez bien à la porte d’entrée qui doit être parfaitement stable et suffisamment résistante pour supporter les ouvertures et fermetures. Il faut compter une hauteur d’au moins 1,20 à 1,50 m, car contrairement à certaines idées reçues, les poules savent voler sur une courte distance. L’autre solution réside dans la coupe de l’extrémité de quelques plumes sur une aile afin de déséquilibrer vos poules en cas d’envol.

concilier poules et jardin

Les poules ont besoin d’être canalisées pour ne pas détruire le potager

Si vous avez un petit potager, vous pouvez aussi construire des structures toutes simples, assez semblables à des tunnels, avec quelques piquets et du grillage à poules. Ces installations seront posées sur les jeunes semis ou les plantules de plantes potagères tout juste transplantées au jardin. Mobiles, elles se déplacent au gré de l’avancée des cultures.

Enfin, la troisième solution réside dans le potager au carré surélevé. Haut d’environ 1,50 m, ces potagers sont parfaits pour cultiver quelques légumes sur une terrasse, un balcon, ou même dans une cour ou un jardin. Ils présentent en outre l’avantage de vous éviter les maux de dos ! Si vos poules sont des sauteuses, il suffit de les recouvrir d’un grillage à poules.

En revanche, dès que l’hiver s’annonce et qu’il ne reste que quelques légumes comme les poireaux, mes poules sont lâchées dans le potager. Et elles se régalent des insectes ravageurs qui y évoluent.

Pour aller plus loin, je vous invite à lire mon article spécialement dédié à cette problématique : Comment protéger son potager des poules ? Nos conseils pour empêcher vos poules de l’investir.

Lâcher ses poules dans la pelouse ? Bonne ou mauvaise idée ?

Vos poules disposent d’un poulailler pour passer la nuit à l’abri des prédateurs et pondre leurs œufs quotidiens. Attenants à ce poulailler, certains propriétaires ont décidé d’adjoindre un petit enclos fermé qui les isole des prédateurs comme le renard, la fouine ou les rapaces en journée. Pourtant, ce petit enclos peut vite devenir étroit pour vos poulettes en mal de liberté. D’autant que l’herbe qui y poussait disparaît vite sous leur bec. Et même si vous leur donnez régulièrement de l’herbe coupée, des mauvaises herbes arrachées au potager ou des plantes sauvages comme le pissenlit dont elles raffolent, vos poules ont besoin de gambader et de picorer.

Donc, un petit tour dans la pelouse peut être envisagé. À condition évidemment que vous ayez un gazon de détente, régulièrement piétiné par les enfants qui jouent au foot, et non un gazon façon green de golf, si bien taillé qu’aucun brin d’herbe ne dépasse ! Pour autant, ces sorties dans la pelouse doivent se faire avec quelques précautions. Vous pouvez ainsi lâcher vos poules quelques heures avant le coucher du soleil. Instinctivement, dès que la lumière décline, elles rentreront se coucher dans leur poulailler. De même, gardez un œil ouvert pour les surveiller car elles auront vite fait de gratter la terre d’un massif ou d’une bordure. Pour éviter ce désagrément, il suffit simplement de créer un petit enclos amovible que vous déplacerez chaque jour dans un espace de la pelouse. Ainsi, les poules pourront se gaver d’herbe sans trop endommager la pelouse. Si quelques zones sont abîmées, il suffit de regarnir son gazon et de protéger la zone ressemée. En lâchant vos poules dans la pelouse, vous risquez même de moins passer la tondeuse…

concilier poules et pelouse

Laisser vagabonder ses poules dans la pelouse peut être bénéfique

Personnellement, c’est la solution que j’ai choisie pour mes poules qui ont, en quelque sorte, calé leur rythme de vie sur ces horaires de sortie. Et je m’aperçois que ma pelouse en ressort finalement plus belle. En effet, des poules qui picorent dans une belle herbe bien verte l’honorent de quelques belles fientes riches en azote qui fertilisent le sol. De plus, les pattes de mes poules s’avèrent très efficaces pour scarifier les zones ombragées, souvent envahies de mousse ou feutrées. Et j’utilise tout simplement un filet pour délimiter les zones où je ne souhaite pas qu’elles aillent. 

Vos poules dans vos massifs et bordures, on en parle ?

D’expérience, je sais que les poules apprécient aussi d’aller gratter le sol des massifs et des bordures. En soi, c’est plutôt une très bonne chose ! Tout simplement, parce qu’en grattant le sol, les poules se nourrissent d’une multitude d’insectes ou de gastéropodes, pour la plupart considérés comme des ravageurs. Ainsi, les poules sont particulièrement efficaces pour aller dénicher les escargots et les limaces, les larves de hanneton ou de taupin, ou d’autres papillons nuisibles. Ainsi, dans un verger, elles sont capables de détruire plus de 80 % des insectes ravageurs… De même, elles aèrent la terre, réactivent la flore microbienne du sol, tout en stoppant la prolifération des mauvaises herbes superficielles. Et, dans le même temps, elles ne touchent que très rarement au feuillage des vivaces et des arbustes, bien peu appétissant pour elles. Seuls les framboisiers, les myrtilliers, les groseilliers ou encore les baies de sureau (Sambucus nigra), de sorbier des oiseleurs (Sorbus aucuparia), de houx (Ilex), de buisson ardent (Pyracantha) peuvent les intéresser, mais sans qu’elles abîment la plante.

Si vous voulez les inviter dans vos massifs et bordures, la pose d’un paillage organique (feuilles mortes, BRF, écorces de résineux…) les attire. Et là encore, les fientes seront très bénéfiques pour les plantes et la microfaune.

concilier poules et massifs jardin

Deux systèmes pour canaliser mes poules

En revanche, si vous ne souhaitez pas qu’elles investissent tel ou tel espace végétalisé, quelques solutions sont assez faciles à appliquer :

  • Planter de petits piquets ou tuteurs de bois ou de métal à la verticale dans le sol des massifs et bordures
  • Recouvrir le sol avec un paillis minéral du type pouzzolane ou paillettes d’ardoise lavée
  • Installer des bordures hautes de 10 à 15 cm autour des massifs pour éviter l’étalement de la terre ou du paillage organique sur les allées ou la pelouse
  • Poser un grillage à poules sur les semis de fleurs annuelles
  • Éviter de planter des végétaux relativement fragiles comme les bégonias ou les impatiens qui seront privilégiées pour les jardinières.

En revanche, les poules ne stationnent guère sur les terrasses ou les allées dallées, tout simplement parce qu’elles n’y trouvent rien à manger !

Et d’elles-mêmes, presque instinctivement, elles n’iront pas piqueter les plantes toxiques. Pour autant, je vous invite à les découvrir dans cet article : Les plantes toxiques pour les animaux.

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Poules au jardin : comment cohabiter de façon optimale ?
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