Scilles : les plus belles variétés 

La Scilla siberica ou scille de Sibérie suit de près la floraison de la Scilla mischtschenkoana ‘Tubergeniana’. Ses mignonnes fleurs de 1,5 cm de diamètre, en clochettes pendantes, au bleu extrêmement vif, méritent de se naturaliser au jardin. Les tiges florales de 12 à 15 cm de haut portent des petites grappes de 4 ou 5 fleurs à 6 tépales d’un bleu pur veiné de bleu plus soutenu. La scille de Sibérie, contrairement à ce que son nom laisse présager, est originaire du sud-ouest de la Russie européenne (Bélarus, Ukraine, Moldavie, Crimée), du Caucase et de Turquie. Son habitat naturel est fait de prairies humides et de sous-bois de caducs, qui laissent passer le soleil en hiver. Elle est très résistante au froid. Haute de 15 cm environ, elle émerge d’un feuillage basal rubané vert foncé.

Facile à cultiver, en dehors des climats et des expositions arides qu’elle redoute, elle se naturalise aisément au jardin, dans les zones naturelles, en compagnie des petites tulipes botaniques, des muscaris, des Chionodoxas qui prennent le relais, on peut les installer dans une pelouse que l’on ne tond pas avant l’été, quand la plante entre en dormance.

Découvrez aussi sa forme blanche : Scilla siberica ‘Alba’.

Plus connue sous le nom de Jacinthe des bois ou Jacinthe sauvage, la Scilla nutans ou Hyacinthoides non-scripta, est admirée au printemps lors de promenades à la campagne, où elle pousse en grandes colonies dans nos sous-bois frais. Elle forme d’extraordinaires tapis bleus, bas, impressionnants par leurs dimensions. Au jardin, en conditions similaires, c’est une plante sans entretien, pleine de charme. Ses bulbes se multiplient seuls et s’étendent peu à peu, jusqu’à occuper de grandes zones. Elle est présente en France dans l’ouest, au nord d’une ligne Bordeaux- Dijon- Reims. C’est une espèce protégée dans la majeure partie de l’Europe occidentale. Plus haute que ses cousines, la scille nutans développe au printemps une touffe de feuilles basales étroites et linéaires, d’où surgit en avril-mai une tige florale haute de 30 à 40 cm. Ses fleurs pendantes présentent la forme d’un tube qui s’évase en 6 lobes enroulés, de couleur bleu-mauve. Elles sont groupées par 5 à 12, toutes implantées du même côté.

Plante de mi-ombre lumineuse et de sous-bois clair, elle préfère les sols profonds, humifères, à tendance légèrement acide. Elle se plante en masse en bordure ou sous des arbres qui laissent filtrer la lumière. Sa compagne naturelle est la jonquille sauvage, Narcissus pseudonarcissus, mais aussi l‘Ail des Ours ou l’Anemone nemorosa.

Découvrez sa forme blanche : Scilla nutans ‘Alba’

Bien différente, la Scille du Pérou, Scilla peruviana ou Oncostema peruviana, offre une fleur plus grande et spectaculaire. En avril ou mai, chaque rosette de feuille produit une très grosse inflorescence de 40 cm de hauteur en forme de large cône aplati, très dense, composée d’une multitude de petites fleurs étoilées d’un bleu violet intense. La rosette basale de feuilles lancéolées se développe en automne et en hiver et disparaît après la floraison. Encore une dont le nom ne présage pas de son origine, celle-ci est native du pourtour méditerranéen : Portugal, Italie, Espagne et Afrique du Nord, où elle pousse dans des prairies, zones rocheuses humides et régions côtières de ces pays. Elle pousse facilement en climat méditerranéen à condition que le sol ne soit pas trop sec. On peut aussi la cultiver plus au nord, si l’exposition est très ensoleillée. Assez frileuse, gélive vers -10° C, on lui fournit alors un sol très bien drainé et on prend soin de bien pailler son pied pour l’hiver.

Cette scille se prête bien à la culture en pot, en bordure de massif et en rocaille, au milieu de thym, lavande et romarin, avec des Iris unguicularis ou Iris d’Alger dont la floraison est plus précoce.