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Le Sorbaria est un arbuste caduc, dont l’espèce type est aussi appelée « fausse spirée à feuilles de sorbier ». Nous l’apprécions pour son feuillage ornemental découpé rappelant les frondes de fougère, qui nous gratifie de belles couleurs au printemps. La floraison en panicule blanche apporte également une note lumineuse et vaporeuse très décorative pendant l’été.
Rustique, peu exigeant et de croissance rapide, c’est un arbuste facile de culture, mais qui peut se montrer envahissant lorsqu’il se plaît au jardin. Toutefois, quelques gestes simples permettront de contrôler sa prolifération pour profiter de cette belle plante sans qu’elle devienne trop envahissante.
Le Sorbaria a tendance à se développer facilement au jardin grâce à trois atouts principaux.
Lorsqu’il se plaît et bénéficie des conditions de culture adéquates, cet arbuste a donc tendance à s’étendre rapidement et à coloniser tout l’espace disponible. De plus, il ne connait pas de maladies ou de ravageurs qui peuvent impacter sa culture.
En prévention, nous vous conseillons de bien réfléchir au lieu d’implantation de votre Sorbaria au jardin. Une fois installé, il sera difficile à déplacer du fait de son système racinaire puissant. De plus, il pourra faire concurrence aux végétaux moins vigoureux. Pour éviter cet inconvénient, vous pouvez le cultiver en isolé.
L’arbuste a l’avantage de coloniser rapidement certaines zones parfois difficiles, comme les talus, les pentes ou les zones sauvages du jardin. Il permettra également de cacher rapidement des constructions inesthétiques et de stabiliser les sols. Mais à l’inverse, évitez de le cultiver dans des massifs ou platebandes trop petits, desquels il débordera rapidement.
Les Sorbaria sont originaires de Sibérie et des pays d’Asie de l’Est. Ils se développent naturellement en lisières de forêts et en sous-bois, leur offrant la terre riche et humide qu’ils apprécient. Au jardin, ils se développeront dans toute terre ordinaire restant fraîche (qui ne sèche pas). Mais c’est particulièrement dans les substrats humides, comme aux abords de points d’eau et bassins, que leur croissance sera favorisée et qu’ils pourront se montrer envahissants. Si vous ne souhaitez pas que votre arbuste se développe trop, évitez donc sa culture dans ce type d’emplacement. Une terre riche favorisera également son expansion : limitez les apports de matières organiques si vous souhaitez contrôler sa croissance.
Pour limiter la propagation du Sorbaria, vous pouvez installer une barrière anti-racines dans le sol au moment de la plantation. Elle permettra d’empêcher le développement de racines et s’utilise pour maîtriser la croissance de toutes plantes jugées envahissantes, comme certains bambous traçants.
Moins vigoureuses que l’espèce type Sorbaria sorbifolia, certaines variétés plus compactes seront faciles à maîtriser. Optez par exemple pour :
Du fait de ses dimensions assez modestes, le Sorbaria pourra tout à fait être cultivé en grand pot ou bac, ce qui permettra de contrôler facilement son expansion. Il pourra être installé au jardin, mais aussi sur une terrasse ou un balcon. Choisissez alors une exposition mi-ombragée, lumineuse, mais jamais brûlante.
Privilégiez un contenant assez profond pour son système racinaire, d’au moins 60 à 80 cm en tout sens. Il devra être impérativement percé. Offrez à votre arbuste un substrat bien drainant (qui ne retient pas l’eau en excès), en ajoutant une couche de graviers, billes d’argile ou tessons de terre cuite au fond du contenant.
La terre devra rester fraîche : les arrosages devront donc être réguliers, en évitant que le substrat ne sèche. Installer un paillage organique au pied du Sorbaria pour limiter l’évaporation naturelle et garder la fraîcheur plus longtemps.
Pour soutenir la floraison, vous pouvez faire des apports d’engrais (fumier, compost ménager, corne broyée ou sang séché…) au printemps et en été.
Le rempotage sera effectué tous les 2 à 3 ans.
Si vous cultivez le Sorbaria en compagnie d’autres végétaux, évitez de le placer aux côtés de plantes longues à s’installer et peu vigoureuses, qu’il concurrencera sans s’émouvoir.
Plantez-le plutôt au pied d’arbustes plus hauts, dont la concurrence racinaire limitera ses possibilités de propagation. Dans une haie libre, un sureau, un lilas, un sumac ou de vigoureuses acanthes, tous connus pour leurs capacités de prolifération, pourront aussi pousser à ses côtés.
Si vous n’avez pas pu mettre en place de mesures préventives, il est encore possible de contrôler le développement de votre arbuste.
Pour contrôler la prolifération du Sorbaria, il est nécessaire de supprimer les drageons au fur et à mesure. Pour cela, taillez toutes les nouveaux rejets qui partent du sol à l’aide d’un sécateur préalablement désinfecté.
Si vous souhaitez prélever un drageon pour un retrait plus en profondeur ou pour le transplanter ailleurs, utilisez une fourche-bêche. Creusez autour du drageon, en faisant attention de ne pas abîmer les racines de la plante mère. Déterrez ensuite le drageon en coupant la racine qui le relie au pied principal à l’aide d’un sécateur propre.
Agissez idéalement au printemps ou à l’automne.
La taille permet au Sorbaria de conserver une silhouette plus compacte et de stimuler l’apparition de nouvelles pousses colorées. Une taille drastique permet aussi de contrôler l’expansion de la plante, qui concentra son énergie à repartir plutôt qu’à s’étendre. Pour cela, en fin d’hiver, rabattez les rameaux à une dizaine de centimètres du sol. À noter toutefois que vous ne pourrez dans ce cas pas profiter de la floraison. Effectuez cette taille sévère ponctuellement.
Si malgré tout, votre Sorbaria reste trop envahissant, voire menace des constructions (murets par exemple), vous devrez peut-être penser à le retirer.
Comme toujours, nous vous conseillons d’éviter l’emploi de produits chimiques qui, en plus d’être souvent inefficaces sur le long terme, polluent les sols et impactent la biodiversité.
Procédez à un arrachage en profondeur. Pour cela, munissez-vous d’une bêche pour creuser tout autour de la plante et extraire la souche racinaire. Procédez idéalement lorsque le sol est ressuyé pour faciliter le retrait (un lendemain de pluie par exemple).
Si l’arbuste est installé depuis plusieurs années, l’opération peut être assez longue et difficile. Soyez minutieux : si des fragments demeurent dans le sol, ils seront susceptibles de repartir.
Pour éviter tout risque de reprise, vous pouvez bâcher la zone. Privés de lumière et d’oxygène à cause de ce matériau opaque, les fragments racinaires éventuels ne pourront pas croître. Des cartons bien lestés et régulièrement renouvelés pourront aussi convenir.
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